vendredi 26 janvier 2018

Critique de Valley of Shadows par Léonard Dardaud

Valley of Shadows





Valley of Shadows du réalisateur norvégien Jonas Matzow Gulbrandsen, s'est révélé être mon coup de cœur au festival Premiers plans d'Angers.

Nous découvrons Aslak, un garçon de 6 ans vivant dans un petit village de Norvège avec sa mère et son chien. Un matin, un ami l'emmène sur une scène macabre : trois moutons à moitié dévorés, en lui disant qu'il s'agit de l'oeuvre d'un loup garou vivant dans la forêt derrière sa maison. En quête de réponses, Aslak décide de s'aventurer dans cette immense forêt menaçante...

Deux points m'ont particulièrement fait apprécier le film : l'ambiance et l'esthétisme. Tout d'abord, Valley of Shadows arrive à installer une ambiance sombre et pesante du début jusqu'à la fin. Il en relève presque de l'épouvante. Cette ambiance est favorisée par le teint hivernal des campagnes norvégiennes, gris, froid, triste, et prend une ampleur considérable dès que commencent les premiers plans en forêt. Ce sont ces plans qui donnent un esthétisme bluffant et mystérieux au film.


En entrant dans la forêt, Aslak nous fait voyager dans un monde à la frontière du rêve et de la réalité, et nous expose un contraste entre l'innocence d'un enfant et une menace semblant invisible mais constante, tapie quelque part dans le brouillard.  Le réalisateur présente le film comme une version cauchemardesque de "Pierre et le loup", puisant dans le gothique et le conte pour enfant. De cette union naît un monde ténébreux et submergeant dans lequel un garçon se perd dans ses cauchemars, à la recherche des peurs d'enfance.




La symbolique de la forêt est ici très forte, renvoyant aux contes pour enfant, où elle est toujours présente ( "Le Petit Poucet" , "Le Petit Chaperon rouge", "Hansel et Gretel" etc.). Elle est le lieu où se déroule un parcours montrant l'évolution d'un personnage ou l'attente d'une épreuve funeste. Elle peut être aussi le lieu de rencontre avec soi-même, avec sa propre peur à dépasser. Ce que fait Aslak, en transgressant l'interdit (il casse le grillage empêchant l'accès à la forêt) et en affrontant ses peurs.


Autre symbolique importante dans le film, celle de la rivière : arrivé à un certain point, Aslak monte dans une barque qui suit le flot d'une rivière l'emmenant dans un endroit plus reculé de la forêt, près d'une maison en bois dans laquelle vit un homme. Le petit garçon y passe la nuit avant que l'homme le remette dans la barque pour le chemin inverse.

La rivière symboliserait ici le cours de la vie d'Aslak, et l'homme dans la maison, la mort. La fin de la rivière (et donc la maison) représente la fin de la vie. Comme l'heure n'est toujours pas venue pour l'enfant, l'homme (la mort), le renvoie faire le chemin inverse et ainsi le fait revenir à la vie, comme un retour des enfers d'un héros de mythologie grecque voguant sur le Styx.





Le rythme du film est lent . Les amateurs de sensations fortes uniquement peuvent passer leur chemin. Le film est calme et contient peu de dialogues, privilégiant la photographie par rapport à l'action ce qui, selon moi, fait sa force et maintient le côté sombre et mystérieux.


Premier long métrage du réalisateur J.M. Gulbrandsen, Valley of Shadows de par ses symboliques, son ambiance ou son image est un film à voir absolument dès sa sortie en salles.



Lien vers le blog de Léonard : https://thefantasticmrvega.blogspot.fr/2018/01/valley-of-shadows.html

Le festival d'Angers vu par Léonard


3 jours au Festival Premiers Plans d'Angers


J’ai eu la chance d’assister durant ces 3 derniers jours à la 30e édition du Festival "premiers plans d’Angers", du 17 au 19 janvier. L’occasion pour moi de revenir sur cet événement.

Le Festival "premiers plans d’Angers" est un festival annuel de cinéma consacré aux premières œuvres cinématographiques européennes de jeunes réalisateurs. Sont présentés plus d’une centaine de films (en et hors compétition), longs métrages et courts métrages, ainsi que des hommages rendus à des grands noms du cinéma.

Cette année le festival était présidé par Catherine Deneuve, que j'ai pu croiser à deux reprises ; un hommage a été rendu à Jeanne Moreau et plusieurs rétrospectives étaient programmées : Agnès Varda, Pedro Almodovar, Les Monty Python, Serge Bozon, Kornèl Mundruczo, et deux thèmes "Drôles de famille" et "L'animation venue du froid".

J'ai pu voir de nombreux films, de beaucoup de nationalités différentes, mais tout aussi intéressants les uns que les autres. 


Mercredi 17

La première journée a débuté au Centre de Congrès avec une série de 5 courts métrages français; Cajoude Claude Le Pape, L'étrange histoire de Prince Dethmer de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav, Le cavalier seul de Thomas Petit, Lower Heaven de Emad Aleebrahim Dekordi et Retour à Genoa City de Benoit Grimalt. S'en est suivi d'une conférence avec Agnès Varda en personne au Grand Théâtre. La dernière séance de la journée était initialement Les amants passagers de Pedro Almodovar au cinéma "Les 400 coups", mais a été, suite à un problème, remplacée par Le Sens de la vie des Monty Python au Multiplexe.


Jeudi 18
La deuxième journée commence avec un retour au "Multiplexe" pour le film japonnais Bonjour de Yasujirô Ozu "dans le cadre "Drôles de famille", puis une série de 4 courts métrages européens au Centre de congrès dans l'après-midi, avec Le grand calme de Thomas Petit, Poles Apart de Paloma Baeza (Royaume Uni), O meu pijama de Maria Inês Gonçalves (Portugal) et Gabi de Michael Fetter Nathansky (Allemagne). S'en suit un (autre) retour au Multiplexe pour Ma saison préférée d'André Téchiné. De retour au centre de congrès en fin d'après midi, on assiste à la projection d'un film russe en compétition de longs métrages européens, Tesnota, une vie à l'étroit de Kantemir Balagov. Dernière séance de la soirée au cinéma "Les 400 coups"avec une série de 3 courts métrages chinois.


Vendredi 19


On attaque la dernière journée avec Tout sur ma mère de Pedro Almodovar au Centre de congrès, puisValley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen (Norvège) au "Grand théâtre", avant le clore le séjour avec La France de Serge Bozon au cinéma "Les 400 coups". 


Le festival offre un véritable contraste entre films modernes de jeunes réalisateurs et films devenus classiques de grands noms tels que Almodovar, Agnès Varda, les Monty Python... J'ai pu m'initier à Pedro Almodovar avec Tout sur ma mère que j'ai adoré (je n'avait vu aucun de ses films jusque là), découvrir de nouveaux réalisateurs étrangers tel que Ozu, mais j'adresse une mention spéciale au réalisateur norvégien Gulbrandsen qui m'a bluffé avec Valley of Shadows, sombre et inquiétant à souhait mais très impressionnant et d'un esthétisme incroyable. J'ai également eu le plaisir de revoir le complètement absurde Sens de la vie des Monty Python et eu l'honneur de voir et d'écouter Agnès Varda lors de sa conférence, nous exposant sa vie et son oeuvre d'une manière très touchante et pleine d'humanité.


Ce séjour au festival d'Angers aura été une expérience incroyable. Pouvoir découvrir de nouveaux réalisateurs jeunes et talentueux qui deviendront peut être plus tard des grands noms du cinéma européen est une véritable chance. Je suis d'autant plus heureux d'avoir été à mon premier festival, ce qui restera un souvenir inoubliable. 


Mon top 5 des films du festival
1-Tout sur ma mère de P. Almodovar (1999)
2-Valley of Shadows de JM. Gulbrandsen (2017)
3-Cajou de C. Le Pape (2017)
4-Bonjour de Y. Ozu (1959)
5-Lower Heaven de HA. Dehkordi (2017)

Lien vers le blog de Léonard : https://thefantasticmrvega.blogspot.fr/2018/01/3-jours-au-festival-premiers-plans.html

mercredi 24 janvier 2018

Voyage à Angers des élèves de Première de l'option cinéma



Festival Premiers Plans d'Angers - 17 au 19 janvier 2018


Programme des projections




* mercredi 17 janvier :

- 14h : Compétition. Courts métrages français. Programme 2. Centre de congrès. Durée : 1h 19mn.
Cajou de Claude Le Pape
Le cavalier seul de Thomas Petit
L’étrange histoire de Prince Dethmer d’Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav
Lower heaven d’Emad Aleebrahim Dehkordi
Retour à Genoa City de Benoît Grimalt

- 17h15 : rencontre avec Agnès Varda, illustrée d'extraits de films.. Grand Théâtre.

- 22h : Les Amants passagers (2013) d'Almodovar. Cinéma Les 400 Coups. Durée : 1h 30mn.
ou Le Sens de la vie (1983) des Monty Python. Multiplexe.

* jeudi 18 janvier :

- 10h30 : Bonjour (1959) de Yasujirô Ozu. Multiplexe. Durée : 1h 34mn.

- 14h : Films d'écoles européens. Programme 4.. Centre de congrès. Durée : 1h 22mn.
Gabi de Michael Fetter Nathansky
Le grand calme de Thomas Petit
O meu pijama de Maria Inês Gonçalves
Poles apart de Paloma Baeza

- 16h30 : Ma Saison préférée (1993) d'André Téchiné. Multiplexe. Durée : 2h 05mn.

- 19h15 : Compétition. Longs métrages européens : Tesnota, une vie à l'étroit de Kantemir Balagov. Centre de congrès. Durée : 1h 58mn.

- 22h : Courts métrages chinois. Programme 2. Les 400 coups. Durée : 1h 20mn.
De 5 à 6 heures du matin de Shan Lanqing
Avant le bac de Chen Yifei
The storybook de Xie Xin

* vendredi 19 janvier :

- 10h : Tout sur ma mère (1998) de Pedro Almodovar. Centre de congrès. Durée : 1h 41mn.

- 14h : Compétition. Longs métrages européens : Valley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen. Grand théâtre. Durée : 1h 31mn.

- 17h : La France (2006) de Serge Bozon. Les 400 coups. Durée : 1h 42mn.


dimanche 21 janvier 2018

Palmarès du festival d'Angers 2018





Pour voir le palmarès complet : http://www.premiersplans.org/festival/documents/2018-palmares.pdf

lundi 15 janvier 2018

Critique d'un court métrage de la Nouvelle Vague par Louis Carron




Un court métrage "beau parleur"


Tous les garçons s'appellent Patrick, de Jean-Luc Godard, met en scène Patrick, un jeune homme séducteur, mythomane et manipulateur, qui un jour, draguera sans le savoir deux colocataires qui ne savent pas qu'elles ont eu affaire à la même personne.
J'ai beaucoup aimé l'acteur qui joue Patrick (Jean-Claude Brialy), qui incarne pour moi très bien le stéréotype du Parisien dragueur et lourd, mais aussi le jeu des deux femmes avec leur naïveté et leurs réactions face aux avances de Patrick.
Le film est en noir et blanc et est tourné dans un lieu que j'apprécie, le jardin du Luxembourg et ses alentours (places, bistrots...).
Enfin, le scénario est très bien écrit avec le quiproquo entre les deux filles que je trouve comique. En revanche, j'aurais aimé une fin moins brusque, avec une confrontation et une explication entre les colocataires et Patrick.
Pour finir, ce court métrage est divertissant, original et drôle.


dimanche 14 janvier 2018

Mettre en scène un personnage en point de vue subjectif



Voici quelques réalisations d'élèves de Seconde de l'option cinéma consistant à mettre en scène un personnage en point de vue subjectif.
Voir la consigne sur le site Transmettre le cinéma
http://www.transmettrelecinema.com/video/realiser-un-film-avec-son-smartphone/

Le travail d'Aline et Simone :




Celui de Jules, Mattias, Kaspar, Louis et Simon :





Le film de Grégoire :






Un lien vers L'anniversaire, de Juliette et Lena :





Critiques de L'Echange des Princesses de Marc Dugain

Voici quelques critiques de L'Echange des Princesses écrites par les élèves de Seconde de l'option cinéma :




L'Echange des princesses : des images royales


            L'Echange des princesses est un film racontant justement l'échange entre Mlle de Montpensier, âgée de douze ans, promise à l'héritier d'Espagne, et Anna Maria Victoria, quatre ans, à Louis XV.
            Ce film au scénario peu attrayant est finalement surprenant sur certains points : avec des images somptueuses, dignes de tableaux, et par le jeu des enfants qui est parfois meilleur que celui des adultes. Marc Dugain a finalement réussi à me tenir jusqu'à la fin, même si certains personnages sont presque insupportables, comme le conseiller de Louis XV.
            Je conseille donc ce film aux personnes aimant le XVIIIème siècle, friands de belles images, ainsi qu'à toute personne voulant voir un film historique sympathique.

Mattias Morillo


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Critique de L'Echange des princesses


            L'Echange des princesses est magnifique plastiquement : les décors, les couleurs, tout l'environnement nous emmène au XVIIIème siècle. Tout au long du film, le spectateur est emporté par un sentiment simple mais efficace : on nous fait bien comprendre que nous sommes nez-à-nez avec du vécu, celui d'un mariage forcé entre des jeunes gens issus de deux pays différents. L'important est ce à quoi sont confrontés les personnages (le sexe, la religion, la politique), c'est-à-dire non pas le mariage en tant que tel, mais le contexte dans lequel il est fait.
            Comment ne pas être horrifié par le traitement de la femme à cette époque ? Le film est vraiment enrichissant et donne au spectateur de tout âge l'occasion d'en apprendre plus sur la société du XVIIIème siècle.
            Marc Dugain a bien fait de s'entourer de spécialistes de l'époque, puisque le résultat est vraiment bon. De plus, les acteurs sont très doués.

Noah Dubois

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Critique de L'Echange des princesses


            Après vingt ans de guerre et deux millions de morts pour la succession d'Espagne, Philippe d'Orléans, le régent de Louis XV, roi de France âgé seulement de onze ans, décide de marier sa fille Louise Elisabeth avec Don Luis, prince héritier d'Espagne, et Marie Victoire, princesse d'Espagne âgée de quatre ans, avec le jeune roi de France, afin d'installer la paix entre les deux pays anciennement rivaux. Mais le bémol de cette alliance est que les futurs mariés ne sont âgés que de quatre à treize ans…
            Ce film réalisé par Marc Dugain est une adaptation du roman du même titre de Chantal Thomas. Il se veut très axé sur le point de vue des enfants qui se trouvent très vite perdus dans un monde où tout leur est dicté sans qu'on leur apprenne pour autant les bases de la vie.
            Le film est très coloré, les costumes et les décors sont d'époque, la musique s'intègre bien à l'ambiance, les jeunes acteurs sont très naturels et on est entraîné dans une ambiance où une cour française lumineuse s'oppose à celle d'Espagne, plongée dans l'obscurité.
            C'est un bon film dans l'ensemble, même si l'histoire est vite achevée, mais on ne peut la changer : l'histoire, c'est l'histoire, et c'est ainsi qu'elle s'est déroulée.
            L'Echange des princesses de Marc Dugain est un très beau film, fidèle à la réalité. A voir pour les férus d'histoire comme pour le public en tout genre.

Léo Majka
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L'Echange des princesses : un retour dans le passé à travers un film réaliste


            Réalisé par Marc Dugain, L'Echange des princesses (2017) est l'adaptation cinématographique d'un livre du même titre écrit par l'historienne Chantal Thomas.
            Ce film historique se déroule au XVIIIème siècle et raconte l'histoire de Louis XV, à l'époque où il était roi, mais trop jeune pour gouverner. Afin que la paix s'installe une bonne fois pour toutes entre la France et l'Espagne, le Régent, Philippe d'Orléans, organise un mariage entre sa fille Louis Elisabeth et le prince héritier d'Espagne Don Luis, en parallèle avec celui de Louis XV qui épouse Marie Victoire, la fille du roi d'Espagne Philippe V.
            Les jeunes acteurs correspondent bien aux personnages, bien qu'ils aient tous un léger décalage au niveau de l'âge par rapport à l'histoire réelle. Néanmoins, l'écart d'âge entre les nouveaux époux ainsi que leur jeunesse sont préservés.
            Le jeu des acteurs est amusant, ce qui donne un côté plutôt comique et de la légèreté au film : Louis XV, avec son caractère toujours indécis, Marie Victoire très mignonne, Louise Elisabeth rebelle, Don Luis qui a l'air imbécile, et son père, Philippe V, qui est fou !
            Cependant, ce film cache un message sombre : il dévoile la condition des femmes au XVIIIème siècle, qui sont mariées contre leur gré, et nous montre que la maladie et la mort prématurée étaient très fréquentes.
            Le point de vue privilégié est celui des enfants qui découvrent le monde adulte, et une place importante est accordée au thème de la sexualité.
            En outre, ce film est à voir pour ses décors sublimes, réels et anciens. Les costumes sont élaborés et précis, les couleurs sont vives et éclatantes. C'est époustouflant ! Ce film est tellement réaliste qu'on a l'impression de retourner dans le passé et d'assister aux scènes qui ont eu lieu telles qu'elles sont montrées.
            Ces décors, ainsi que la trajectoire des personnages, sont composés symétriquement. D'une part, il y a le cadre et les plans, et d'autre part, l'histoire, qui se passe à Versailles avec Louis XV et Marie Victoire, puis à Madrid avec Don Luis et Louise Elisabeth. Nous retrouvons cette symétrie tout au long du film, surtout aux moments importants, que ce soit pour le cadre ou pour l'histoire.
            En somme, L'Echange des princesses nous fait remonter dans le passé et découvrir l'histoire réelle des quatre enfants condamnés à un destin choisi par les adultes et qu'ils ne peuvent pas modifier.

Aline Kim
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L'Echange des princesses, entre Versailles et la cour d'Espagne


            L'Echange des princesses est un film réalisé par Marc Dugain en 2017. C'est l'adaptation d'un roman de Chantal Thomas sorti en France le 27 décembre.
            Ce film est une reconstitution historique qui se passe au XVIIIème siècle. Louis XV avait douze ans à l'époque et devait devenir roi. C'est alors que Philippe d'Orléans, Régent, décida l'échange des princesses française et espagnole afin de consolider la paix avec l'Espagne, après de longues années de guerre. Il marie sa fille Louise Elisabeth, âgée de douze ans, à l'héritier du trône d'Espagne Don Luis, tandis que Louis XV doit épouser la fille du roi d'Espagne Marie Victoire, âgée de quatre ans. Ces mariages sont forcés.
            Ce film repose sur un événement dont je n'avais point connaissance avant de l'avoir vu. Mon avis sur ce film est assez contrasté. En effet, il m'a plu, par ses décors, ses costumes, ainsi que la scénographie. Il y a par exemple une scène très marquante, c'est celle de l'échange. Dans cette scène, tout est symétrique : ainsi, ce plan qui montre une princesse à droite avec toutes les personnes qui l'accompagnent, et à gauche de même pour l'autre princesse. Les décors sont de couleurs chaudes. Durant la scène, il n'y a aucune parole, mais on entend juste les froissements des robes ainsi que la musique qui accompagne la cérémonie. Je trouve très juste le fait qu'il n'y ait point de parole, car cela rend le moment encore plus solennel.
            D'une manière générale, les costumes sont très beaux et parfaitement choisis. Leur authenticité donne une charme supplémentaire au film. Le château est, quant à lui, aussi beau à l'extérieur qu'à l'intérieur. J'ai appris par la suite que ce n'était pas Versailles, mais un beau château belge, qui fait parfaitement l'affaire.
            Néanmoins, j'ai trouvé le film un peu lent et manquant de rythme. C'est pourquoi je le déconseille pour de trop jeunes enfants, même s'il privilégie le point de vue des enfants. Toute l'histoire repose en effet sur l'avenir d'enfants qui ont à peine le droit à la parole. Ils subissent et doivent se taire.

Simone Kitonda
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L'Echange des princesses de Marc Dugain : un beau drame



            L'Echange des princesses commence en 1721. Philippe d'Orléans, Régent de France, décide, pour consolider la paix avec l'Espagne, de marier sa fille de douze ans, Mlle de Montpensier, à l'héritier du trône d'Espagne, tandis que Louis XV doit épouser l'infante Anna Maria Victoria qui n'a que quatre ans.
            Tout d'abord, grande amatrice des films historiques américains et anglais, je peux dire que la qualité du film m'a agréablement surprise : je ne m'attendais pas à un aussi bon jeu d'acteurs ni à une aussi belle réalisation. Tout y était : les couleurs vives du XVIIIème siècle, la détresse des personnages, que nous pouvons ressentir grâce aux très bons acteurs. On le sait, c'est toujours risqué d'utiliser un enfant pour jouer un rôle important, or Marc Dugain nous propose quatre jeunes acteurs à l'intensité et à la qualité de jeu proprement incroyables, notamment les jeunes filles qui jouent les deux princesses. De plus, l'histoire est intrigante : les complots politiques, le comportement scandaleux de l'adolescente, Philippe V d'Espagne épouvanté par son passé de guerrier sanguinaire, son fils qui nous fait rire par sa détermination à être aimé, la musique qui se marie vraiment bien avec les images et les décors qui étaient tout simplement magnifiques.
            Bien sûr, on peut regretter les limites du budget, qui expliquent sans doute que la fin arrive un peu trop vite. La fin est pour moi l'un des moments les plus importants dans un film, car c'est un de ceux que l'on retient le plus et c'est ce moment-là qui va nous faire réfléchir.
            Pour conclure, j'ai trouvé que c'était un bon film, auquel il manquerait peut-être un peu plus d'humour et une fin plus recherchée pour qu'il soit encore meilleur.

Leoxanne Elfort
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Le tragicomique de L'Echange des princesses


            L'Echange des princesses est un film de Marc Dugain, un célèbre auteur et réalisateur français. Il s'agit d'un film historique qui reconstitue l'alliance entre l'Espagne et la France au XVIIIème siècle grâce aux mariages forcés de deux princesses : la princesse de Montpensier, fille du duc d'Orléans, à Don Luis, le prince héritier d'Espagne, et Marie Victoire infante d'Espagne à Louis XV. Ce film est très intéressant dans sa façon d'aborder l'atrocité de l'époque et le fait que l'amour ne soit pas un concept reconnu dans le cadre du mariage.
            Dans ce film, la réalisation est très précise et le moindre détail est travaillé : par exemple, le jeu sur la lumière et les couleurs est magnifique, grâce aux costumes de l'époque et aux éléments de décor qui les entourent. Marc Dugain a placé chaque objet dans le cadre du plan pour obtenir une grande symétrie qui peut avoir différentes significations, comme la distance entre les personnages ou la recherche de la perfection.
            C'est donc un film très intéressant pour son contenu et la qualité de sa réalisation, cependant déconseillé aux enfants du fait d'un rythme assez lent.
            Sur ce, rendez-vous dans les salles le 27 décembre pour le découvrir par vous-mêmes.

Simon Burge
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L'Echange des princesses ou les feux de l'amour !


            Faisons un rapide voyage dans le temps et allons nous installer à l'époque de Louis XV, sous la Régence, lorsqu'il est encore enfant. Cette incroyable adaptation du roman de Chantal Thomas nous mène à Versailles, mais aussi à la cour d'Espagne. Nous assistons à l'échange de Marie Victoire, quatre ans, fille du roi d'Espagne (joué par Lambert Wilson), avec la fille du Régent (Olivier Gourmet), Louise Elisabeth, âgée de douze ans, qui doit épouser Don Luis, le futur roi d'Espagne. De son côté, Marie Victoire doit épouser Louis XV (Igor Van Dessel) pour que la paix entre les deux royaumes puisse perdurer.
            Vous l'aurez deviné, tout ne va pas se passer comme il était prévu au départ : entre indécision et crise d'adolescence, on ne s'en sort plus !
            N'ayant pas lu le livre, je ne peux commenter les changements apportés par le film, mais je vais faire de mon mieux pour exprimer mon avis sur le film en question.
            On observe déjà que le film d'une heure et quarante-cinq minutes est composé en grande partie d'enfants et d'adolescents, dont je salue le jeu d'acteur, surtout celui des princesses jouées respectivement par Juliane Lepoureau et Anamaria Vartolomei. Même si on y trouve un petit côté "les feux de l'amour", avec les questions "est-ce qu'il m'aime ?" ou encore le côté "je t'aime, moi non plus", je tiens à féliciter Marc Dugain tout particulièrement pour le choix des acteurs.
            On observe également plusieurs qualités visuelles, notamment le choix des couleurs, qui sont chaudes et très lumineuses, avec un style de couleurs propre à chaque camp. Le son est particulièrement soigné, et la musique, merveilleusement bien composée. Les décors correspondent bien au film et sont très fidèles à l'époque, sans parler des costumes, aussi riches en couleurs que magnifiques. On remarque aussi la parfaite symétrie de certaines scènes, notamment celle de l'échange des princesses. Mention spéciale, enfin, à Catherine Mouchet, qui joue un rôle à la fois dramatique et attachant.
            Bravo, Marc Dugain !

Tao Thomas
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L'Echange des princesses


            L'Echange des princesses est un film de Marc Dugain réalisé en 2017. Il repose sur une histoire vraie qui s'est déroulée en 1721, la période durant laquelle un régent, Philippe d'Orléans, était au pouvoir, en attendant que Louis XV atteigne ses treize ans pour pouvoir régner sur le Royaume de France.
            Le film nous raconte l'histoire de Louise Elisabeth, douze ans, partie en Espagne pour épouser Don Luis, l'héritier d'Espagne, et de Marie Victoire, quatre ans, envoyée en France pour y épouser Louis XV dans le but d'assurer une paix entre ces deux pays, l'échange ayant lieu contre la volonté des deux intéressées.
            L'Echange des princesses est un bon film qui se démarque des autres films français de ces dernières années (comme les comédies qui sont devenues beaucoup trop nombreuses). Le film bénéficie de très beaux effets de lumière, de couleurs, d'une réalisation léchée, de costumes magnifiques, de décors très bien choisis et d'acteurs vraiment impliqués (avec un petit plus pour les personnages d'enfants), et il aborde la question de la sexualité de manière assez habile.
            Malgré tous ces bons points, le film souffre quand même de certains défauts (et oui, tous les bons films ont des défauts !) : certains dialogues manquent parfois d'émotions, le rythme est un peu lent, et la musique ne m'a pas spécialement marqué.
            Pour terminer, je dirais que L'Echange des princesses est un bon film qui fait du bien au cinéma français, car nous n'avons pas vu de film de cette qualité depuis longtemps en France.

Milo Guilleux-Gaudin
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L'Echange des princesses : la jeunesse dirigeante ?


            L'Echange des princesses, sorti au cinéma le 27 décembre, a été réalisé par Marc Dugain et tiré d'un roman de Chantal Thomas. Ce film se déroule entre 1721 et 1725 et raconte l'échange entre Louise Elisabeth d'Orléans (la fille du Régent de l'époque, Philippe d'Orléans) et Marie Anne Victoire d'Espagne. L'infante est censée épouser Louis XV, Roi de France, et Louise Elisabeth le prince héritier espagnol, Don Luis.
            Le film mêle humour, romantisme et tragédie. Il livre une excellente reproduction de l'époque à travers les jeunes acteurs. Le niveau de jeu des enfants est en effet épatant. De plus, les couleurs, les costumes et les beaux décors sont au rendez-vous dans ce film. L'histoire est intéressante, et si certains jugent la fin trop brutale, je ne partage pas cet avis et trouve que l'histoire est servie par les qualités visuelles du film : un beau film, de belles couleurs, un bon rendu.

Guéla Domange
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Critique de L'Echange des princesses de Marc Dugain


            C'est simple, ce film comporte des points positifs et négatifs, comme pratiquement tous les films. Ainsi, Marc Dugain a comblé à moitié mes attentes.
            Le fond est simple : Philippe d'Orléans, le Régent de France, a l'idée, en préparation du couronnement de Louis XV, de procéder à un échange de princesses pour consolider la paix entre l'Espagne et la France. Cet échange prématuré entre deux filles de douze et quatre ans donnera lieu à certaines péripéties mettant leur insouciance à l'épreuve.
            Marc Dugain veut donc simplement retranscrire cet événement du XVIIIème siècle, ce qu'il réussit grâce à un casting étonnamment bon et qui réserve quelques surprises. Cependant, quelques longueurs sont à noter, tandis que d'autres passages font l'objet d'un traitement plus hâtif, notamment la fin. Je reste quelque peu déçu à ce niveau-là.
            Quant à la forme, elle révèle des choix et une technique remarquables. L'esthétique du film est très plaisante et efficace, reposant sur un principe de symétrie et des choix de couleurs qui paraissent simples mais sont en fait très recherchés. Les couleurs sont en effet significatives des deux pays représentés et permettent de créer à l'Espagne et à la France deux atmosphères, deux ambiances différentes, qui vont s'entrechoquer au cours de l'échange, notamment à travers le choix des costumes et l'étalonnage.
            Par ailleurs, Marc Dugain, que ce soit à travers les plans rapprochés (sur les roues du carrosse, notamment) ou dans les plans d'ensemble (la scène de l'échange), sait attirer l'œil du spectateur, mesure l'importance des détails dans les décors et sait en tirer profit.
            Pour conclure, je pense que Marc Dugain est un très bon réalisateur qui maîtrise parfaitement les codes cinématographiques, mais dont le scénario est trop peu fourni et trop engagé, malgré les valeurs morales qu'il transmet.

Jules Fanchon
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Critique de L'Echange des princesses

            Après la mort de Louis XIV, son arrière-petit-fils de onze ans hérite du royaume. C'est donc le duc d'Orléans qui va s'assurer de la Régence jusqu'à ce que le Roi ait l'âge requis pour gouverner. Pour assurer la paix entre la France et le royaume d'Espagne, le duc envoie sa propre fille, Louis Elisabeth, se marier à Don Luis, le prince héritier d'Espagne, tandis que le père de ce dernier, Philippe V, envoie sa fille Marie Victoire épouser Louis XV. Seul problème : Marie Victoire n'a que quatre ans.
            J'ai aimé ce film, même s'il comporte son lot de défauts. Les couleurs et décors sont très bucoliques, par exemple dans la scène où Louise Elisabeth descend du carrosse et se trouve face à un massif de fougères. Il y a de forts contrastes entre la France et l'Espagne, que ce soit entre les couleurs très lumineuses d'un côté, et plus sombres de l'autre, ou à travers la place de l'Eglise beaucoup plus importante en Espagne qu'en France, sous diverses formes dont la messe, l'Inquisition, les crucifix…
            Cependant, certains acteurs sont un peu décevants, comme Lambert Wilson qui joue Philippe V et exagère un peu trop sa folie, ou Igor van Dessel en Louis XV, qui joue d'une manière tellement neutre qu'on ne sait pas s'il aime ou déteste Marie Victoire.
            Finalement, L'Echange des princesses reste un bon film, qui se laisse regarder et apprécier. C'est un film qui détend et dépeint une époque connue de l'histoire, mais à sa façon.

Amos Durand
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Une adaptation réussie du roman L'Echange des princesses de Marc Dugain


            C'est au cours du XVIIIème siècle, dans une atmosphère de discorde entre l'Espagne et la France, que nous emmène ce chef d'œuvre historique. Après vingt ans de guerre face à l'Espagne, Philippe d'Orléans, Régent de France, qui dirige le pays à la place du futur roi Louis XV âgé seulement de onze ans, décide d'organiser un double mariage pour instaurer une paix durable entre les deux pays. Ce film raconte donc l'adaptation des princesses dans leur nouveau milieu social et politique, Marie Victoire (quatre ans), princesse d'Espagne envoyée à la cour de Versailles pour y épouser Louis XV, et Louise Elisabeth, fille du Régent, venue épouser, à la cour d'Espagne, le fils de Philippe V, Don Luis : on a là l'explication du titre, "l'échange des princesses".
            Ce film joue donc sur la vision adolescente, voire enfantine, de la monarchie de l'époque, à travers le regard d'une jeune génération encore manipulée par celle qui l'a précédée.
            Que dire de la réalisation ? Tous les acteurs sont bien intégrés à l'histoire, tandis que les couleurs constituent une qualité majeure du film, permettant de différencier deux atmosphères différentes, celle de la France et celle de l'Espagne, qui sont aussi distinguées par des musiques excellemment choisies.
            Nous avons donc là un film excellent, possédant toutes les qualités nécessaires à un film historique. C'est pourquoi je vous le recommande chaleureusement.

Grégoire Huppé
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Critique
L’Echange des princesses

L’Echange des princesses est un long métrage de Marc Dugain sorti en 2017. Ce film est l’adaptation d’un livre de Chantal Thomas. Il est inspiré d’une histoire vraie et retrace l’échange de Louise Elisabeth d’Orléans (douze ans) contre la princesse d’Espagne (quatre ans) afin de les marier respectivement au prince héritier d’Espagne et au futur roi de France. Cet échange est imaginé par le régent Phillipe d’Orléans dans le but de préserver la paix entre la France et l’Espagne, après la guerre entre ces deux pays. Mais cela ne se passera pas comme prévu...
Selon moi ce film est un bon film historique : les personnages sont très bien interprétés par les acteurs, surtout Lambert Wilson qui joue le roi d’Espagne ; les décors et les costumes sont les points les plus réussis de ce film, certains costumes sont pour certains de vrais vêtements d’époque ; la lumière et les couleurs sont très travaillées et souvent très sombres.
Malgré tout, il est dommage que la musique soit souvent mal utilisée et pas assez mémorable. On peut d’ailleurs noter que le réalisateur a été contraint de changer de compositeur en cours de tournage, en raison du décès du compositeur initialement choisi. D’autre part, certains moments du film sont ennuyeux à cause de leur manque de rythme et de la linéarité des personnages qui manquent de reliefs : ils sont souvent tout noirs ou tout blancs, monolithiques, sauf le Régent qui est un personnage plus complexe.

Le film reste tout de même un très bon long métrage, il retrace très bien les anciens mariages royaux où les enfants étaient obligés de se marier très jeunes et où l’amour n’était pas du tout pris en compte. 

Elias Ouazan



Pour voir la bande-annonce du film sur le site Zéro de conduite : http://www.zerodeconduite.net/lechangedesprincesses/bande-annonce.html