dimanche 14 avril 2019

Critique de "Spider-Man : New Generation", par Aline Kim


Spider-Man: New Generation, un film-BD amusant

Réalisé par Peter Ramsey, Bob Persichetti, et Rodney Rothman, ce nouveau film d’animation américain se base sur un personnage de Marvel Comics, Miles Morales. Le jeune adolescent, aux origines latinos et africaines, se fait mordre par une araignée radioactive, puis assiste par hasard au meurtre de Spider-Man. Par la suite il rencontre cinq Spider-héros venant d’univers parallèles. Ces derniers, ne pouvant pas rester dans une dimension qui n’est pas la leur, cherchent à retrouver leur véritable monde en compagnie de Miles, le nouveau Spider-Man de sa dimension.
Ce film, dont le titre original est Spider-Man: Into the Spider-Verse, a été réalisé en animation 3D. Il diffère des derniers films sur Spider-Man en raison de son contenu, c’est-à-dire de l’histoire qui met en scène divers Spider-héros, mais aussi de sa forme. Les personnages possèdent tous un caractère spécifique avec un physique et un costume qui leur correspond. Par exemple, Spider-Ham qui est un cochon est dessiné de manière comique et possède une voix enfantine ; Spider-Man Noir qui vient des années 1930 est habillé entièrement en noir et blanc, ne distingue pas les couleurs, et parle de manière très civilisée et ancienne ; enfin nous avons Peni Parker qui est une Spider-Woman dessinée en version manga avec son robot qu’elle contrôle à merveille. Ces différents styles de dessins sont regroupés ici, en un seul film, ce qui est très original et intéressant à regarder pour le spectateur.
La musique est tout aussi bien. Elle est parfois intradiégétique, quand le personnage écoute du hip-hop avec son casque, mais parfois extradiégétique aussi, pour nous plonger dans le récit, comme au moment où Miles voulait faire son premier saut dans le vide, décidé à « sauver le monde » et devenir le nouveau Spider-Man, la musique était alors épique et faisait augmenter la pression, jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement, en nous laissant voir Miles redescendre les escaliers la tête basse.
Nous pouvons aussi remarquer les bulles, les dialogues intérieurs qui sont « affichés » sur l’écran comme dans une bande dessinée. Quelques mouvements ou choc sont exprimés par de petits traits, et nous avons aussi l’apparition d’onomatopées et d’interjections en lettres sur l’écran. Par exemple, lorsque Miles essaye une deuxième fois de faire un saut dans le vide, marchant sur son lacet défait, il tombe maladroitement, et nous le voyons tomber avec ses cris qui le suivent « AAAAAAAA ». Vers la fin du film, il maîtrise mieux ses supers-pouvoirs, et réussit à faire son saut dans le vide sans atterrir par terre en se faisant une fracture. Alors on le voit jouer dans l’espace, cette fois, en s’élevant vers le haut, et criant un « WOOOOOO » qui le suit. Ces deux séquences sont très ressemblantes, ce qui permet aux spectateurs de mieux les comparer et de remarquer l’évolution du personnage.
En somme, ce film possède une forme particulière et une histoire spéciale qui ne veut pas déplaire.

                                                                                                                                   Aline KIM

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