lundi 8 février 2016

A propos d’Angers où l’on veut devenir Premier Ministre…




               C’est une ville dont tout le monde connaît le nom. Une petite ville de l’Anjou bien tranquille, paisible avec ses parcs, ses bâtiments et ses rues commerçantes. Mais chaque année, durant la dernière semaine du mois de janvier, la ville se réveille et dévoile au monde entier, mais dans l’intimité tout de même, une ambiance comme on n’en trouve nulle part ailleurs. Alors, à vos sièges, préparez en cas de besoin quelques dolipranes, et c’est parti pour dix jours de Cinéma intense ! Pour ma part, seulement trois jours ont suffi pour me convaincre que le cinéma est comme une pyramide dont les passages secrets sont multiples et les galeries souterraines plutôt occultes. Le cinéma, c’est une éternelle découverte et redécouverte. Avec, sur mon compteur du festival Premiers Plans,  quelques 11 séances et 20 heures de projections, voici mon bilan.
               A peine arrivés, il faut déjà aller au Centre des Congrès et s’installer dans la salle pour regarder cinq courts métrages en compétition. C'est juste avant de visionner ces films que passe la bande-annonce. On découvre alors la vidéo que l’on verra tout au long du festival, et l’on ne se doute pas encore qu’on la connaîtra bientôt par cœur. Lors de cette première projection donc, on découvre l’ambiance dans laquelle on vivra durant les trois prochains jours, et lorsque la bande-annonce commence, les spectateurs autour de nous applaudissent et marquent le rythme de la bande-son que l’on avait déjà entendue dans Les Combattants. Dès la seconde projection, on frappe à notre tour dans nos mains, dès la troisième, nous crions, avec les 1000 personnes présentes dans la salle, le « Freedom!» crié par un personnage à l'écran. L’euphorie est alors à son apogée : on est là, plus que jamais cinéphile, prêt à voir et à recevoir un chef d’œuvre (ou un navet, ça arrive aussi).
               Mais le festival d’Angers, c’est aussi une multitude de rencontres. Avant chaque projection, quelqu’un nous présente le film. Cela peut être un des organisateurs du festival, l’équipe de production ou encore les acteurs. Et c’est là que cela devient intéressant. Car ce n’est pas tous les jours que l’on voit Michael Lonsdale présenter  Baisers Volés de François Truffaut, premier grand rôle de ce grand acteur. Puis on aperçoit Vincent Lindon aussi,  ou encore Niels Schneider passer à seulement quelques centimètres, parler, on le voit nous sourire. Voilà ce qui rend l’instant inoubliable.
               Et les films ? Ils étaient comment, les films ? Les grands films, nouveaux ou bien plus vieux, étaient au rendez-vous. On court dans toute la ville pour passer de Baisers Volés (de 1968) à Leviathan (2014), on arrive essoufflés et le film nous coupe le souffle. Cette année, les acteurs et réalisateurs à l'honneur étaient Milos Forman, Alain Cavalier et  Michael Lonsdale, tandis que les programmations thématiques portaient sur les migrants aujourd’hui, les rebelles et l'Islande. Certains de ces films étaient très agréables, légers comme Baden Baden de Rachel Lang, en compétition, dont la sortie est pour mars 2016 (Allez le voir !), film français plus abordable que Adieu au langage de Godard, mais pas débile comme Aladin d'Arthur Benzaquen. Ou encore Back Soon de Solveig Anspach (2007) qui entre dans le thème de l’Islande. Dans notre groupe, les avis sur ce film étaient partagés, mais il reste, pour beaucoup d'entre nous, un hymne à la vie ! Ou alors Kumiko : The treasure hunter, de David Zellner, un film complètement fou, ou le monde onirique et le monde réel ne font qu’un. On a l’impression que le réalisateur voulait créer un monde de rêve complètement différent du monde diurne, dans lequel vivait l’héroïne Kumiko, tout en laissant, pour dérouter le spectateur, des éléments du monde réel. Cela étant, il y a d’autres films dont on sort le visage grave et l’esprit bouillant de réflexions. C’est le cas, par exemple, pour Vol au dessus d’un nid de coucou (de 1975) de Milos Forman avec Jack Nicholson interné dans un asile. Ce film métaphorise très bien les régimes politiques de l’époque mais nous fait aussi bien réfléchir sur notre société actuelle. Il y a aussi, dans la catégorie Rebelles, Leviathan d’Andrey Zvyagintsev qui dépeint une Russie attardée et corrompue. Enfin, on se rend compte à quel point, nous, petits lycéens parisiens, avons de la chance, lorsqu’on voit Hope, un film de Boris Lojkine qui retrace la traversée de l’Afrique par un couple qui espère accéder à l'Europe. Ils rencontrent les dures règles des migrants, micro-communautés autoritaires qui se forment dans chaque lieu où ils passent.
               Il y a bien un film que personne n’a aimé : Diamant Noir d’Arthur Harari (sortie pour cet été). Ce réalisateur, en fait, accomplit l’impossible : il a réussi à faire passer dans un festival une création à l'esthétique de type « téléfilm nul du samedi soir ». Il a surtout réussi à rendre laid Niels Schneider, qui aurait mieux fait de rester avec Xavier Dolan. Plus de boucles blondes rebelles sur sa frimousse, mais des cheveux noirs, plaqués en arrière, bref, il a perdu tout son charme (Ayant vu l’individu à la projection, je peux vous rassurer, il a tout de même récupéré sa beauté, fidèle à lui-même.).
               Mais quel que fût le film, nous en sortions toujours plus grands, plus curieux, plus heureux. Cette sensation, ce sentiment de bien-être, cet état d’esprit si particulier, on ne pourra jamais le retrouver, on essaie de le raviver à chaque fois que l’on revoit une personne de notre groupe : « Te souviens-tu de cela ? J’ai écouté la bande-son de tel film ! Et puis j’ai revu environ 10 fois sur youtube la bande-annonce du festival. Maintenant, quand je suis au cinéma et que le film se termine, je veux applaudir comme au festival, pas toi ? » Mais tout cela est bien vain : Angers, c’est beau, c’est éphémère, puis c’est fini. Mais jamais on n’oubliera cette expérience, c’est comme si quelque chose à l’intérieur de nous s’était ancré, et rien ne pourra le retirer. 

Solène Colin




samedi 6 février 2016

Un obus partout, film d'animation de Zaven Najjar

Bonne nouvelle ! On peut (re)voir le court métrage d'animation de Zaven Najjar, Un obus partout, découvert au festival d'Angers, sur le site d'Arte : http://cinema.arte.tv/fr/un-obus-partout


samedi 30 janvier 2016

Le Palmarès du Festival Premiers Plans



Palmarès 2016

KEEPER de Guillaume SENEZ Belgique / Suisse / France
GRAND PRIX DU JURY LONG MÉTRAGE EUROPEEN 15 000 € en achats d’espaces presse pour la promotion du film offerts par la Ville d’Angers et le quotidien Le Monde. 1 500€ offerts au réalisateur par la société Cointreau.
PRÉJUDICE d’Antoine CUYPERS Belgique / Luxembourg / Pays-Bas
PRIX DU PUBLIC LONG MÉTRAGE EUROPEEN Campagne publicitaire d’une valeur de 25 000 € parrainé par CANAL + CINEMA sur les chaînes CINE + (Groupe CANAL +) lors de la sortie en salles du film. 20 000€ en achats d’espaces presse pour la promotion du film, offerts par Ouest France 1 500 € offerts au réalisateur par la société Cointreau
D’UNE PIERRE DEUX COUPS de Fejria DELIBA France
PRIX DU PUBLIC LONG MÉTRAGE FRANÇAIS 15 000 € en achats d’espaces presse pour la promotion du film offerts par la Ville d’Angers et le quotidien Le Monde. 1 500 € offerts au réalisateur par Keolis Angers
Devon KELLER dans LAYLA IN THE SKY de Micah MAGEE Allemagne / Grèce / États-Unis
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE «PRIX BOUVET LADUBAY» LONG MÉTRAGE EUROPÉEN 1 500 € offerts à la comédienne par Bouvet Ladubay
Astrit KABASHI dans BABAI de Visar MORINA Allemagne / Kosovo / France
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE «PRIX JEAN CARMET» LONG MÉTRAGE EUROPÉEN 1 500 € offerts au comédien par le Département de Maine-et-Loire
CRACHE-COEUR de Julia KOWALSKI France / Pologne
PRIX DES LYCÉENS LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 000€ offerts au réalisateur par Angers Mécénat
CÓRKA de Tomasz WOLSKI Pologne
PRIX DES LYCÉENS LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 000€ offerts au réalisateur par Angers Mécénat
CÓRKA de Tomasz WOLSKI Pologne
PRIX DU PUBLIC COURTS MÉTRAGES EUROPÉENS 1 500 € offerts au réalisateur par le Conseil Régional des Pays de la Loire
L’ÎLE JAUNE de Léa MYSIUS et Paul GUILHAUME France
GRAND PRIX DU JURY COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 € offerts en billet d’avion par Air France
JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann DELATTRE France
PRIX DU PUBLIC COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 € offerts au réalisateur par Hervé Thermique
AU LOIN LES DINOSAURES d’Arthur CAHN France
PRIX CCAS COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 2 300 € offerts au réalisateur par la Caisse Centrale d’Activités Sociales d’EDF-GDF Prise en charge du tirage et du sous-titrage d’une copie du film
Nina MEURISSE dans JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann DELATTRE France
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 2 000 € offerts à une comédienne par l’ADAMI
Benoit HAMON dans JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann DELATTRE France
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 2 000 € offerts au comédien par l’ADAMI
JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann DELATTRE France
PRIX DES BIBLIOTHÉCAIRES COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 € offerts au réalisateur par le Département de Maine-et-Loire et par le BiblioPôle
TSUNAMI de Sofie KAMPMARK Danemark
GRAND PRIX DU JURY COURTS MÉTRAGES D’ANIMATION / PLANS ANIMÉS Accueil en résidence par l’Abbaye de Fontevraud En partenariat avec NEF Animation
MANOMAN de Simon CARTWRIGHT Royaume-Uni
PRIX ARTE COURTS MÉTRAGES D’ANIMATION 1 000€ offerts au réalisateur par ARTE



Pour voir le palmarès complet :
http://www.premiersplans.org/festival/documents/2016-palmares.pdf


Voyage à Angers pour le festival Premiers Plans du 27 au 29 janvier 2016



Programme des projections



* mercredi 27 janvier :

- 14h : Compétition. Courts métrages français programme 2 :  Au loin les dinosaures d'Arthur Cahn (30 mn) ; Jeunesse des loups garous de Yann Delattre (22 mn) ; Kiss me not d'Inès Loizillon (28 mn) ; O som da casa de Maxime Kathari (14 mn) ; Un obus partout de Zaven Najjar (9 mn). Centre de congrès. Durée : 103 mn.

- 16h30 : Baisers volés (1968) de François Truffaut présenté par Michaël Lonsdale. Grand Théâtre. Durée : 90 mn.

Michael Lonsdale au Grand Théâtre

- 19h30 : Leviathan (2014) d'Andrey Zvyagintsev. Multiplexe salle 1. Durée : 140 mn.




* jeudi 28 janvier :

- 10h : Hope (2014) de Boris Lojkine. Multiplexe salle 2. Durée : 91 mn.

- 14h30 : Back Soon (2007) de Solveig Anspach, présenté par P. Sobelman. Multiplexe salle 2. Durée : 92 mn.

- 17h : Kumiko, the Treasure Hunter (2014) de David Zellner, prés. et suivi d’une renc. avec D. Zellner et H. Herrick. Les 400 coups salle 5. Durée : 105 mn.

David Zellner au cinéma Les 400 coups

- 19h15 : Compétition. Courts et longs métrages européens : Un creux dans mon coeur de Mees Peijnenburg (10’) ; Diamant noir d'Arthur Harari (110’) suivi d’une rencontre. Centre de congrès.

- 22h : Compétition. Longs métrages français : Baden Baden de Rachel Lang. Centre de congrès. Durée : 95 mn.




* vendredi 29 janvier :

- 10h : Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975) de Milos Forman. Centre de congrès. Durée : 133 mn.

- 14h : Fish Tank (2009) d'Andrea Arnold. Multiplexe salle 1. Durée : 123 mn.


L'affiche du film Fish Tank

- 16h45 : Compétition. Films d'écoles programme 6 : Sake de Jasna Nanut (30 mn) ; Ruben leaves de Frederic Siegel (5 mn) ; Bird hearts de Halfdan Ullmann Tondel (25 mn). Centre de congrès. Durée : 60 mn.



lundi 18 janvier 2016

Exercices pratiques en Seconde : caméra portée

Où l'on suit un personnage qui avance, descend les escaliers, chante et danse dans la rue...

Voici les travaux de :

* Vadim et Lia :





* Chloé et Noémie :







* Lou, Eva et Lucille :



Exercices pratiques en Seconde : trucages à la Méliès

Eliot, Julien et Rayan ont réalisé un trucage à la manière de Méliès, permettant de faire disparaître un personnage...




Marius substitue une voiture à une autre :





Margot se débarrasse de Nathan qui réapparaît aussitôt avec un nouveau slogan publicitaire :





Cléo et Angèle font voler des vêtements :