vendredi 8 juin 2018

Courts métrages d'élèves librement inspirés des Nouveaux Sauvages de Damian Szifron


A partir du schéma narratif de plusieurs sketches des Nouveaux Sauvages, les élèves de 1ère ES1, de 1ère section européenne espagnol et les 2ndes de l'option cinéma ont écrit et réalisé plusieurs courts métrages en langue espagnole.
Ces travaux s'inscrivent dans le cadre du projet ALYCEE sur la représentation de la violence au cinéma, subventionné par la Région Ile-de-France et soutenu par les Cinémas Indépendants Parisiens.














Projet interdisciplinaire sur la représentation de la violence au cinéma

Dans le cadre d'un projet ALYCCE, financé par la Région Ile-de-France et en partenariat avec les Cinémas Indépendants Parisiens, plusieurs classes du lycée ont travaillé autour de deux films en langue espagnole, projetés au cinéma L'Escurial :

Operacion E de Miguel Courtois Paternina (2012)


et

Les Nouveaux Sauvages de Damian Szifron (2014)




Voici quelques critiques rédigées par les élèves de Seconde :



Critique de Juliette Shepard :


Les Nouveaux Sauvages est un film argentino-espagnol écrit, réalisé et monté par Damián Szifrón, sorti en 2014.
Il s’agit  d’un film à sketches, dont le sujet serait : la violence sous différentes formes.
Ce film ne cherche pas à suggérer par l’image l’état social de son pays (ou en tous cas très peu). Le film de Damian Szifron est plutôt dirigé vers le spectateur, crée un grand huit imprévisible, joue avec les codes de narration, nos nerfs, et le tout avec énormément d’humour. Tous les sketchs suivent à peu près le même schéma narratif même si les situations sont bien différentes. La violence est omniprésente dans tous les sketchs et elle varie beaucoup. Il y a bien sur la violence physique, qui est montrée de manière très crue avec des couleurs vives. Il y a aussi la violence verbale qui va souvent de pair avec la violence physique, mais aussi la violence psychologique et la violence sociale.
 Certains sketchs sont plus lents que d’autres, ce qui casse un peu le rythme du film, je pense notamment à « La proposition », mais cela reste minime et ce n’est que pour repartir de plus belle avec des visions loufoques et satiriques de la société. Le climax du film est dans le dernier sketch, tellement fou et tellement sauvage que le spectateur n’a plus d’énergies pour rien d’autre.

Les changements d’ambiance sont très importants et sont marqués par les couleurs et les décors qui sont assez bien travaillés.



Critique de Léoxanne Elfort :


           Les Nouveaux Sauvages se passe au XXIème siècle. Ce film est une succession de courts métrages où l’on met en scène des personnages tous différents mais avec une similitude : ils sont confrontés aux injustices de ce monde. Ces personnages-là ne sont pas comme nous, ils ne cautionnent pas ces injustices ou du moins ne les reçoivent pas comme nous. Trahison amoureuse, acte déplacé ou bien insulte de toute une vie, plein de situations vont nous être montrées, et sans nous en rendre compte, nous serons entraînés, non plus dans une vengeance, mais dans des actes de barbarie en tous genres, qu'elle soit verbale ou physique.
          Pour commencer, je peux dire que ce film a répondu à mes attentes et même plus encore. Ayant vu un extrait avec ma classe je m’attendais à aller voir un film amusant, mais ce film-ci est juste hilarant et littéralement à mourir de rire. J’ai apprécié ce film du début à la fin mais j’avoue que le court métrage du mariage m’a le plus plu. Ce que j’ai aimé dans ce court métrage, c’est le fait qu’il y ait des rebondissements tout au long de celui-ci et qu’on ne s’y attend vraiment pas. J’ai toujours eu dans ma tête l’image d’un mariage comme merveilleux et comme un conte de fée mais celui-ci est loin de tout ça. Le plus drôle est qu’au début on ne s’imagine pas du tout un scénario autour de la tromperie. Ce court métrage m’a vraiment impressionnée et on ne pouvait pas le mettre autre part qu’à la fin. Sinon j’ai aimé tous les autres sketches, il n’y en a aucun qui m’a déplu, ils m’ont tous fait rire, touchée à leur manière et m’ont laissée sans voix. Je recommande ce film à beaucoup de personnes, cependant je ne pense pas le revoir car je trouve que c’est un film qui ne se voit qu’une fois, sinon on n’a pas la même adrénaline et donc pas le même plaisir à le voir.




Critique de Tao Thomas :



Les Nouveaux Sauvages
ou l’art de faire rire en vingt minutes seulement.

Notre cher Damián Szifrón revient en force avec son très récent film (2014) Les Nouveaux Sauvages. Ce nom vous dira sûrement quelque chose, ou peut-être pas. En effet, ce long métrage est un film à sketches, dont chaque épisode ne dure pas plus de vingt minutes, mais c’est amplement suffisant pour nous faire mourir de rire. Le principe est simple : partir d’une toute petite situation, pour en arriver à quelque chose de complètement fou, et complètement drôle. Chaque court métrage, comme l’a si bien dit la bande annonce, pourrait se résumer en quatre actes : la situation de départ, l’injustice, la tension, et le passage à l’acte. 
Ce film, comme étant dit plus tôt, est réalisé par Damián Szifrón, mais il l’a également écrit et monté de ses propres mains. Cette idée de film à sketches est apparue en Italie, avec Les Monstres de Dino Risi, sorti en 1964. Damián Szifrón s’est efforcé de le moderniser à sa manière. 
Mais ce qui fait la bonne qualité du film, ce n’est pas seulement le travail du réalisateur, ce sont aussi ses acteurs, bien nombreux dans le film. Nous pouvons ainsi y retrouver avec plaisir Rita Cortese, Oscar Martinez, Ricardo Darin ou encore Erica Rivas, tous plus talentueux les uns des autres. 
Le film, dans son ensemble, n’a pas vraiment de plans spéciaux, ni de qualité de son remarquable. Mais cela dit, il est possible que vous ayez observé un petit détail, qui est pourtant assez conséquent : la couleur. Et oui, comme une bonne série Marvel, on remarque qu’à chaque couleur est associé son personnage, et ce, à l'échelle de l'ensemble du film. Ainsi, les couleurs sombres et froides sont associées au sketch « Dans le restaurant », et les couleurs chaudes et claires sont celles de « La loi du plus fort » (« El más fuerte » en espagnol). Mais les autres sketchs possèdent les leurs aussi.
Ce film reflète donc la société argentine actuelle, une société égoïste, manichéenne, et inégale. Et c’est pourquoi j’ai fortement apprécié ce film. Au delà de son aspect fortement drôle et divertissant, se cache un réel message de la part du réalisateur. Celui-ci tente de nous faire changer, ou peut-être de nous faire comprendre qu’il est temps de changer en bien, et de devenir plus tolérants et ne moins penser à ses propres intérêts.
Bref, un film à voir absolument ! 



Critique de Simone Kitonda :

Les Nouveaux Sauvages un empiècement réussi !

​           Les Nouveaux Sauvages est un film en couleurs constitué de plusieurs courts métrages. C'est un film réalisé par Damian Szifron entre l'Argentine et l'Espagne. Sa sortie en France s'est faite début 2015. C'est une comédie dramatique. Les acteurs principaux de ce film sont Ricardo Darin, Leonardo Sbaraglia ainsi que Dario Grandinetti.

                                       Zoom sur le réalisateur
​           ​Damian Szifron est un scénariste, réalisateur et monteur argentin. Il a déjà réalisé trois films : El fondo del mar en 2003, Tiempo de valientes en 2005 ainsi que Les Nouveaux Sauvages en 2014.
                               
                                                    Synopsis
​          ​Les Nouveaux Sauvages est un film comportant plusieurs courts métrages. C'est un film à sketches, un concept inventé par Dino Risi durant les années 1960-70. Ces différents sketches font tous, chacun à leur manière, la satire de la société argentine où un rien (comme l'illustre le film) est un prétexte pour perdre tout contrôle de soi-même jusqu'à en venir à la violence physique et verbale.

Le film en lui-même
        ​  Ce film repose sur une société dont je n'avais pas connaissance avant de l'avoir vu: la société argentine. Ce film m'a particulièrement intéressée; en effet, ce empiècement de film* qui dure chacun une dizaine de minutes m'a permis de ne pas m'ennuyer. (*​Cela s'appelle les film à sketches. Un concept inventé dans les années 960-70 par Dino Risi qui a fait Les Monstres et Les Nouveaux Monstres. Les images sont de bonne qualité, ce qui permet de montrer tous les petits détails des scènes et donc de capter l'attention du spectateur.
Bien que je ne connaisse aucun acteur dans ce film, je peux dire que j'ai bien aimé le jeu qui était selon moi tout à fait réaliste (pas l'histoire car, en effet, il est peu probable que la plupart des courts métrages se réalisent en vrai, dans la vraie vie comme par exemple le sketch des automobilistes ou encore celui du mariage raté).
Les costumes étaient bien choisis, comme par exemple dans le court métrage du petit restaurant où la cuisinière porte des vêtements à l'image de sa cuisine ou encore le contraste entre les deux automobilistes qui se voit aussi bien à travers leur voiture que leur accoutrement.


           ​  Ce film m'a plu, je l'ai trouvé intéressant et le recommande.  Je n'avais encore jamais vu un film à sketches et je ne suis pas déçue. C'est d'ailleurs un film qui génère beaucoup d'exclamations et qui ne laisse jamais place à l'ennui ou la lassitude, comme cela pouvait se voir dans la salle de cinéma.
  


Projection des films de l'option cinéma : Seconde, Première et Terminale


Projection des films de l'option cinéma du lundi 4 juin 2018


Travaux pratiques de 2nde et de 1ère :
1. Une "vue Lumière" de Simone Kitonda et Aline Kim (1mn)
  2. Icare de Eliot Coutant, Ewen Gicquel et Elias Ouazan (1mn 50s)
□ 3. La nuit de Juliette Shepard, Jules Sarton, Léna Gemignani et Amos Durand (1mn 05s)
4. La bonne séduction de Léonard Dardaud et Arsène Bourgeron (1mn 25s)
5. La buona educazione de Hannah Chagnoux-Tercier et Elena Brunet-Rapeaud (2mn 31s)

Courts métrages de 2nde en langue espagnole :
6. Moules sans frites de Guela Domange, Charles Chappuis-Bruller, Léo Majka, Marie-Amélie Aute, Leoxanne Elfort, Joseph Dercourt et Simon Burge (2mn 45s)
7. Le professeur, de Louis Carron, Noah Dubois, Kaspar Wilthien, Jules Fanchon, Mattias Morillo, Garibaldo De Brun Du Bois Noir, Milo Guilleux-Gaudin et Amos Durand (4mn 10s)
8. Régis ou le soufflet, de Simone Kitonda, Aline Kim, Grégoire Huppe, Eliot Coutant, Ewen Gicquel, Elias Ouazan, Tao Thomas, Simon Nabet et Zoé Stiemer (3mn 27s)

Courts métrages documentaires de 1ère :
9. Noli me tangere, d'Angèle Bertrand, Mélina Chain, Antoine Caroubi et Raphaël Hergueta (9mn 10s)
10. Désirée, de Marie Bignon, Volodia Breitman-Ferri et Estelle Fourquet (9mn 02s)
11. La semaine de Jeanne, d'Arsène Bourgeron et Léonard Dardaud (6mn 16s).
12. Jules de Lucas Sevault, Apolline Faber et Juliette Douhaire (8mn 13s)

Courts métrages de Terminale :
13. Frère, nom masculin de Garance Paroux (4mn ­6s)
14. Freed from desire de Lucie Chovet et Léo Hertz (9mn 36s)
15. Comment arrêter de se faire des films ? de Margot Laforgue et Pauline Roussel (8mn 41s)
16. 9:47 de Oscar Berling, Lia Cabiac, Adam Elzaim et Chloé Tricault (9mn 47s)
17. La Gloriole de Max Donnini, Vadim Grognet, Simon Jouffrey-Verger, Eloi Magrino et Jean-Charles Segahangura (8mn 31s)
18. (s)talker de Lou Dubernat et Nathan Henaut (12mn 35s)
19. Inconnu de Ilies Idir et Rayan Saoud (10mn 36s)

Projection des films de Terminale


Projection des films de Terminale
mercredi 9 mai 2018



Ordre de passage :


1. Film de Julien Allanic et Marius Panygeres (4 mn 36s)
  2. Frère, nom masculin de Garance Paroux (4 mn ­6s)
3. Change ! de Angèle Evina-Elong et Cléo Perrier (8 mn 41s)
4. Freed from desire de Lucie Chovet et Léo Hertz (9 mn 36s)
5. Comment arrêter de se faire des films ? de Margot Laforgue et Pauline Roussel (8 mn 41s)
6. 9:47 de Oscar Berling, Lia Cabiac, Adam Elzaim et Chloé Tricault (9mn 47s)
7. La Gloriole de Max Donnini, Vadim Grognet, Simon Jouffrey-Verger, Eloi Magrino et Jean-Charles Segahangura (8 mn 31s)
8. (s)talker de Lou Dubernat et Nathan Henaut (12 mn 35s)
9. Inconnu de Ilies Idir et Rayan Saoud (10 mn 36s)



Le film choisi pour représenter le lycée au festival du film lycéen du mois de novembre au centre Pompidou est Freed from desire de Lucie Chovet et Léo Hertz.


http://festivaldufilmlyceen.free.fr/