samedi 25 mars 2017

Cinétracts

Faire passer un message, dénoncer à travers un film court, c'est le but du cinétract.

En voici un exemple avec le travail de Pauline Roussel, élève de 1ère de l'option cinéma.


samedi 11 mars 2017

Projection au cinéma La Clef

Mercredi 8 mars, les élèves de l'option cinéma ont assisté à la projection d'A bout de souffle (1959) de Godard au cinéma La Clef.



vendredi 10 mars 2017

Critique d'un film à l'affiche par Joseph Agou

Critique de Premier Contact, Denis Villeneuve (2016)



« La Boucle »


Premier contact (Arrival en anglais), est un film de science fiction réalisé par Denis Villeneuve. Cette histoire est celle d’une linguiste, Louise Banks, qui est introduite au spectateur comme une femme détruite et marquée par la vie, vivant seule et qui vient tout juste de perdre sa fille qui était atteint d’un cancer. Elle est professeur de langue dans une université. Un matin, alors qu’elle arrive à l’université pour y donner son cours, elle aperçoit un groupe d’étudiants rassemblés devant la télévision mais n’y prête pas vraiment attention. Elle entre alors dans l’amphithéâtre où elle commence à donner son cours, puis les élèves reçoivent des notifications sur leur mobile et demandent alors à Louise d’allumer la télévision sur une chaîne d’information. C’est alors qu’elle apprend, en même temps que le spectateur, que des vaisseaux venus de l’espace ont surgi à douze endroits différents sur la Terre. Une alarme retentit et Louise quitte l’université. Une fois chez elle, elle en apprend un peu plus sur la situation et s’endort. Le lendemain, de retour à l’université qui est déserte, elle rencontre un colonel de l’armée qui lui demande de l’aide. C’est alors que l’aventure commence pour Louise : elle est conduite sur le site de l’armée qui « surveille » un des vaisseaux dans le Montana, une équipe d’experts va être rassemblée et sera sous la direction de Louise pour essayer de comprendre ce que veulent les extra-terrestres.
C’est de façon très ingénieuse que Denis Villeneuve va immerger le spectateur dans l’histoire en le faisant suivre Louise absolument partout. On découvre l’atmosphère du lieu, le vaisseau, les aliens en même temps qu’elle. Pour trouver des réponses au plus vite, elle décide de leur apprendre notre langue, car ils communiquent à l’aide de bruits et écrivent avec des symboles incompréhensibles. L’apprentissage de la langue aux aliens se rapproche d’une éducation que l’on donne à un enfant pour lui apprendre la vie dans le monde qui l’entoure. Tout au long du film, Louise va être surmenée et presque harcelée par le colonel de l’armée qui l’a recrutée. Seules les réponses intéresseront l’armée, totalement affolée par la situation. Les militaires interprèteront tous les messages provenant des aliens comme une menace, et les verront d’ailleurs eux-mêmes comme des menaces tandis que Louise les verra plus comme des enfants innocents à qui il faut tout apprendre. Seule Louise et son associé, un physicien également recruté par l’armée, comprendront qu’ils ne sont là en réalité que pour donner une technologie. Le fait qu’eux seuls comprennent la situation les sépare du reste de la population mondiale qui s’inquiète de plus en plus. Pendant son étude sur les aliens, Louise a des visions d’une petite fille qu’elle ne connaît pas et ne comprend pas ce qu’elles signifient. Ce n’est qu’à la fin du film, lorsqu’elle a appris la langue des aliens, qu’elle va comprendre qu’elle est en réalité capable de voir le futur. Les aliens partent. Le spectateur comprend donc que les visions sont en fait des parties de sa vie future et que sa vie est en fait une boucle qui a pour début l’étude des aliens.
J’ai apprécié ce film car il offre un scénario original, une mise en scène superbe avec des plans magnifiques et montre une aventure presque réaliste ; Il intègre des aliens à notre monde de façon crédible. L’exploration de ces vaisseaux et l’approche de ces être venus de l’espace est aussi intéressante et la bande son utilisée correspond bien à l’univers du film. Enfin, la durée du film renforce l’immersion, les sensations et les émotions.   

Festival d'Angers : palmarès et critiques des élèves

Les films les plus appréciés des élèves de 1ère de l'option cinéma sont, dans l'ordre :

- Mercenaire, film français de Sacha Wolff (2016)
- Osama, film afghan de Siddiq Barmak (2003)
- George Washington, film américain de David Gordon Green (2000).


Voici quelques critiques rédigées par les élèves sur les films vus lors du festival :


 Critique de films vus pendant 
le Festival du Film à Angers :

 Pretenders, de Vallo Toomla, 2016.

La sombre histoire de l’échec d’une relation


Ce film est un thriller qui raconte l’histoire de deux personnages, une femme et un homme, un couple qui se lasse de sa relation. Une amie leur prête sa maison, très graphique, simple et très épurée avec vue sur une mer, une plage, qui seront très souvent les lieux principaux des péripéties. Ainsi, c’est sur la plage qu’aura lieu la rencontre avec un autre couple qui constitue le point de départ de l’intrigue de ce film. D’ailleurs, c’est en portant secours à ce couple qu’Anna et Juhan iront à leur perte ou du moins à une incompréhension totale qui s’apparente à la folie.
Peu après leur rencontre, Juhan et Anna doivent cohabiter avec Train et Erik. Non dits, paroles, messes basses, regards furtifs sur les corps, jeux de regards, gestes brusques et expression de désirs ne sont pas de bons usages. Le premier couple se déchire encore plus petit à petit.
Nous sommes alors partagés entre Juhan, qui est contre cette cohabitation et ce, de façon très catégorique, et Anna qui s’invente une vie de parfaite « châtelaine ». Elle se comporte comme si la maison lui appartenait, elle invente des faits insensés sur sa relation avec Juhan.
La sensation d’étrangeté apparaît dès le début du film à cause d’un plan fixe où nous voyons un carré blanc, un léger jeu de couleurs. Les autres plans de ce film seront généralement larges, peut-être pour accentuer le sentiment d’oppression qui est déjà bien présent. Le plus étrange de ce film est sûrement la fin, filmée le soir, jouant sur la transparence de l’habitat et des bruits très souvent dérangeants et troublants. 
Ce films débouche sur une fin ouverte que j’ai trouvée particulièrement troublante. Le spectateur doit remettre en question toute l’histoire et se demander pourquoi elle se termine ainsi.
 Ce film est néanmoins très bien réalisé, les plans sont bien choisis et le décor est un atout majeur quant à la perception des effets recherchés. J’ai aussi trouvé que les personnages étaient insensibles et pas attachants, ce qui fait qu’on a du mal à s’identifier à l’un d’eux. 
  
Angèle Evina



Pretenders de Vallo Toomla (2016)
Un film étrange

Pretenders est un film réalisé par Vallo Toomla en 2016. C’est un film estonien en couleurs, qui raconte l’histoire d’un couple qui passe ses vacances dans une grande maison au bord de la mer. Cette maison appartient à des amis d’Anna et Juhan. Plus les jours passent, plus on remarque qu’ils ne s’aiment pas, mais qu’ils vivent ensemble par habitude. Lors d’une promenade sur la plage, ils viennent en aide à un autre couple dont la femme, Trin, s’est blessée. Anna leur propose de s’installer avec eux pour passer quelques jours dans la maison. S’ensuivent de longues journées où Anna ne fait que mentir et s’inventer une vie qui n’est pas la sienne. Un soir, Anna raconte à Trin qu’elle a couché avec son amoureux Erik. Erik et Trin deviennent fous de rage. Ils poursuivent Anna et Juhan avec des couteaux et une hache, tentant de les assassiner. Pris de panique et de peur, le couple s’enferme dans une chambre et arrive à s’endormir. En se réveillant le lendemain matin, il n’y a plus aucun bruit ni aucune trace du passage de l’autre couple dans la maison. Anna et Juhan ne comprennent pas et n’arrivent pas à élucider ce mystère.

Le film est bien réalisé, l’intrigue est très prenante. A la fin du film, le spectateur se retrouve comme les deux personnages principaux : il ne comprend pas ce qui a pu se passer durant les quelques jours écoulés. Les quatre personnages ne sont pas attachants et le cadre est trop bizarre.
Je n’ai pas aimé ce film, car l’intrigue était très étrange et incompréhensible. Le fait qu’il y ait une fin ouverte où chaque personne peut avoir un avis différent met mal à l’aise.
Cléo Perrier Farkas

Une pluie de mensonges :

Le film estonien, lituanien et lettonien Pretenders est un long métrage réalisé par Vallo Toomla en 2016. Il raconte l'histoire d'Anna et Juhan, un couple en vacances dans la maison de campagne de leurs amis. Ils rencontrent un couple de campeurs dont la femme est blessée. Anna et Juhan s'occupent d'elle et Anna découvre qu'ils ont des points communs avec ce couple. Celle-ci commence à raconter qu'il s'agit de leur propre maison et prétend beaucoup de choses à propos d'elle et de son compagnon. On entre alors dans un jeu de rôles dont on se rend compte de l'impact qu'il a sur son couple. Mais jusqu'où le jeu peut-il aller ?
Pretenders est un film joué par des acteurs qui nous font rapidement rentrer dans l'histoire. On est touché par l'histoire de Juhan qui tente de comprendre à quoi joue sa femme jusqu'à abandonner et pousser le jeu encore plus loin. La musique donne un effet à la fois relaxant et tendu. L'image, elle, est superbe : on a des plans fixes pour nous montrer le paysage, par exemple, ce que j'aime beaucoup. Quant au scénario, l'histoire nous tient en haleine, car on ne sait pas jusqu'où les mensonges iront.
Ce film est donc pour moi une réussite, l'histoire est originale et la fin nous laisse étonnés et pleins de suppositions. Le film laisse une fin ouverte ce qui nous permet d'imaginer et de comprendre ce que l'on veut. Ce long métrage, présenté au festival d'Angers, est pour moi un film à voir.

Noémie Jalu


Pretenders, un film intéressant mais inabouti

Pretenders est le premier long-métrage du réalisateur estonien Vallo Toomla qui nous livre ici un film de suspense, à twist . Il présente un couple, Anna et Juhan, qui passe ses vacances dans une maison éloignée. Les personnages sont vite rejoints par un autre couple qui viendra s'installer avec eux dans la maison . Les personnages du film sont assez fades et leurs interactions ne sont pas souvent intéressantes, ce qui ne permet pas de réel attachement à l'un d'eux. Pourtant, le film reste tout de même plutôt captivant et certaines scènes nous tiennent vraiment en haleine, notamment en s'inspirant de grandes références du genre comme Shining de Stanley Kubrick. Quant à la réalisation, on peut dire que le réalisateur dispose de bonnes idées pour ses angles de prises de vues, mais qu'un sentiment de répétition et d'immobilité des plans se ressent : le film enchaîne les plans fixes, longs et lents qui présentent bien le lieu et instaurent une ambiance, mais qui trahissent l'aspect du film à suspense qui pourrait user de plans plus dynamiques, comportant plus de mouvements de caméra pour varier sa réalisation et perturber le spectateur en le mettant dans une position d'incertitude. À cause de cela , la réalisation ne produit jamais un effet fort sur le spectateur si ce n'est une petite ambiance étrange qui transparaît lors de l'intrigue. La photographie, quant à elle, est vraiment belle et intéressante : le réalisateur profite de ses décors en plan large, des changements de météo et les lumières et les ombres sont travaillées. La musique n'occupe pas une place très importante dans le film. Toomla nous livre donc un film qui comporte des idées intéressantes, mais qui reste maladroit dans son exécution car le film déçoit dans sa conclusion : le twist est mal amené et la fin qui laisse le spectateur réfléchir semble forcée et ne donne finalement pas envie d'y réfléchir de par le manque de détails et de précisions dans la réalisation qui nous permettraient d'être intrigués et de spéculer.
Rayan Saoud


MERCENAIRE
UN BEAU ET GRAND PREMIER FILM 

Mercenaire est un film de Sacha Wolff de 2016. Il raconte l’histoire d’un jeune rugbyman Wallisien qui va devoir s’opposer à son père pour pouvoir aller jouer au rugby en France métropolitaine. N’ayant plus de famille, il va devoir se débrouiller tout seul dans un monde étranger au sien. Le personnage principal est Soane, joué par Toki Pilioko. Ce qui me plaît chez ce personnage, c’est que ce n’est pas un acteur professionnel, ce qui rend son jeu plus réaliste, car ce n’est pas seulement un jeu d’acteur mais l’histoire d’un jeune Wallisien qui essaie de s’en sortir dans un monde sans possibilités pour lui. Ce qui est intéressant, c’est que Soane, qui est un personnage au physique impressionnant, peut avoir des réactions d’enfant car il se sent perdu dans ce pays inconnu. L’histoire entre Soane et son père est très intéressante également, car on comprend que son père l’aime, mais étant donné que Soane veut aller en métropole, son père le renie. La musique s’accorde avec les mouvements de caméra pour mettre en avant Soane et montrer aussi bien sa puissance que sa faiblesse tout au long du film.

Julien Allanic




Mercenaire de Sacha Wolff, un film violent mais attachant

Mercenaire est un film de Sacha Wolff qui raconte l’histoire de Soane, un jeune homme originaire de Wallis et Futuna, qui quitte son île pour faire du rugby en métropole. Malheureusement, une fois arrivé en France, son équipe le laisse tomber et il se retrouve livré à lui-même. Il parvient à retrouver une équipe et, alors qu’il progresse dans celle-ci, de nouveaux problèmes font surface.
Le film se penche sur la relation entre la métropole et ses régions d’outre-mer. Ainsi on y voit les différences de coutumes entre l’île et la métropole.
Sacha Wolff voulait rendre hommage aux films de boxe comme Raging bull de Scorsese, à travers ce sport violent qu’est le rugby. Il y montre le combat pour arriver à faire du sport son métier. On y voit aussi les problèmes liés à l’origine du personnage à travers les clichés que ses équipiers ont sur lui, son père violent, ainsi que la corruption à travers le personnage d’Abraham qui l’a recruté.
Le titre Mercenaire fait penser à un soldat et pourtant aucun n’apparaît. Je pense donc que le titre peut renvoyer au combat que mène le jeune homme dans sa nouvelle vie. De son départ violent où il est renié par son père, à sa place dans sa nouvelle équipe en passant par les préjugés dus à son origine.

Margot Laforgue



Le suspense s'invite au festival d'Angers : L'oiseau au plumage de cristal de Dario Argento (1970)
    Un tueur en série rôde dans la ville de Rome depuis quelques temps, et un jeune écrivain américain, Sam, est malgré lui entraîné dans ces histoires de meurtres. Il y trouvera finalement sa place et on le suivra tout au long du film, jouant le détective. Malgré l'âge avancé de ce film, on ressent bien la tension de l'ambiance, et le stress ressenti par les personnages est parfaitement partagé avec le spectateur. Le cinéaste n'a pas beaucoup joué sur les couleurs, au point que je ne me souviens plus exactement si le film était en couleurs ou en noir et blanc. Cependant, certaines scènes jouent très bien sur les lumières et les ombres, comme celle où l'on voit des lampadaires alignés dans la rue. L'intrigue est bien menée et on n'a, à aucun moment, l'impression que les indices tombent du ciel, ni que l’enquête est simple. Plusieurs fois, on pense l'histoire finie, et le spectateur s'en trouve soulagé car il s'est attaché aux personnages. Mais le réalisateur relance l'action, fait remonter le stress et l'attention, et capte les esprits dans son film. Malgré l'heure tardive à laquelle on a vu le film, je n'ai ressenti aucune fatigue, bien trop attentive au film .

Pauline Roussel





Red Road d'Andrea Arnold (2006) : 
un voyeurisme malsain

C'est dans la ville de Glasgow que se déroule ce film plutôt oppressant réalisé par Andrea Arnold. Pour commencer, le scénario, également écrit par Andrea Arnold crée une ambiance particulière. L'histoire crée d'emblée un sentiment de malaise chez le spectateur. Une femme dont le travail est de visionner les images enregistrées par les caméras de surveillance de la ville va reconnaître un homme sur ses écrans. On comprendra par la suite qu'il est l'homme qui a renversé sa fille avec sa voiture quelques années auparavant. Elle va alors se mettre à sa recherche dans le but de se venger.

Je trouve qu'il y a une ambiance très pesante pendant tout le film. Certaines scènes sont beaucoup trop longues et vont installer avec le temps une impression malsaine. Tout le film repose sur un voyeurisme permanent ce qui va redoubler ce ressenti malsain déjà présent. On est très vite mal à l'aise et certaines scènes gênantes ne sont pas forcément nécessaires. Je suppose que la réalisatrice a souhaité créer une ambiance particulière, mais c'est trop, j'ai eu du mal à regarder le film en entier. 
Lou Dubernat