vendredi 2 mars 2018

Critique d'un court métrage chinois vu au festival d'Angers par Lucas Sevault


Critique d'Avant le Bac de Chen Yifei


Avant le bac ( où Instrument d'adulte dans le programme du festival d'Angers) de Chen Yifei est l'une de mes plus grosses découvertes du Festival d'Angers.
Nous retrouvons ici trois élèves qui, dès le début du film, sont convoqués chez le principal de leur lycée, étant accusés d'avoir cassé une voiture qui était sur le parking de leur campus. En effet, pour fêter la fin de leurs examens, les trois élèves avaient organisé une soirée dans leurs chambres qui ne seraient bientôt plus les leurs étant donné qu'ils allaient tous partir dans de grandes Universités. Mais suite à cette soirée, ils n'ont plus aucun souvenir, et ils disent ne pas savoir qui a cassé la voiture alors qu'ils étaient les seuls dans le lycée ce soir-là. Le problème est qu'ils risquent de perdre leur place à l'Université s'ils ne dénoncent pas celui qui a commis ce délit. Durant tout le court métrage, nous allons donc suivre les trois étudiants à travers leurs tourments, se rappelant petit à petit cette soirée, et nous allons au fur et à mesure découvrir qui est à  l'origine de cet accident, et qui va finir par être dénoncé et par perdre sa place.
Etant un grand fan de la culture asiatique, je trouve que le film illustre bien la scolarité dans les pays asiatiques. En effet, dans ces pays, les études sont quelque chose de très important, beaucoup plus important que dans certains pays et justement le fait qu'on puisse empêcher l'un des trois protagonistes d'intégrer son université crée une sorte de psychose chez les personnages. Au départ, on voit bien que les trois personnages sont très proches, mais progressivement ils se détachent les uns des autres car ils savent que leur avenir est en jeu et ils ne veulent pas porter ce fardeau sur leurs épaules.
Ensuite, je trouve que les personnages sont très bien traités, surtout le personnage qui veut intégrer une école de policiers. On arrive vite à comprendre ce qu'ils ressentent, on sent leur stress, leurs désillusions. Ce travail est fait aussi grâce aux flashbacks qui nous permettent d'avoir une vision du groupe avant et pendant la soirée. On peut voir qu'ils voulaient tous réussir, qu'ils étaient tous soudés et que l'entraide était présente.
Ce film me fait beaucoup penser aux mangas de style "School-life", car il s'agit d'une sorte d'enquête "policière" qui se déroule dans un lycée avec l'archétype de l'élève très intelligent qui se fait prendre comme bouc-émissaire, celui de l'élève dissident qui ne travaille pas beaucoup et qui essaye de tout mettre sur le dos de l'élève intelligent, et enfin celui de l'élève modèle qui est adoré de tout le monde, qui est très bon tant en cours que dans ses activités sportives, et qui est incroyablement bon, car il est pris de remords durant tout le film. Cet accident le pousse dans ses derniers retranchements et il est constamment en train d'hésiter entre le bien qui serait de se dénoncer et le mal qui consisterait à accuser son ami.
Ce film m'a vraiment beaucoup plu et m'a fait ressentir quelque chose de très fort, peut être parce que justement j'ai réussi à plus me mettre dans la peau des lycéens étant donné qu'ils sont comme nous, pleins de rêves et soucieux de leur avenir.
Le seul bémol que j'ai trouvé à ce film, ce sont les sous-titres qui étaient très mal faits et qui parfois ne voulaient rien dire, mais sinon tout de A à Z me fait aimer ce film.

vendredi 26 janvier 2018

Critique de Valley of Shadows par Léonard Dardaud

Valley of Shadows





Valley of Shadows du réalisateur norvégien Jonas Matzow Gulbrandsen, s'est révélé être mon coup de cœur au festival Premiers plans d'Angers.

Nous découvrons Aslak, un garçon de 6 ans vivant dans un petit village de Norvège avec sa mère et son chien. Un matin, un ami l'emmène sur une scène macabre : trois moutons à moitié dévorés, en lui disant qu'il s'agit de l'oeuvre d'un loup garou vivant dans la forêt derrière sa maison. En quête de réponses, Aslak décide de s'aventurer dans cette immense forêt menaçante...

Deux points m'ont particulièrement fait apprécier le film : l'ambiance et l'esthétisme. Tout d'abord, Valley of Shadows arrive à installer une ambiance sombre et pesante du début jusqu'à la fin. Il en relève presque de l'épouvante. Cette ambiance est favorisée par le teint hivernal des campagnes norvégiennes, gris, froid, triste, et prend une ampleur considérable dès que commencent les premiers plans en forêt. Ce sont ces plans qui donnent un esthétisme bluffant et mystérieux au film.


En entrant dans la forêt, Aslak nous fait voyager dans un monde à la frontière du rêve et de la réalité, et nous expose un contraste entre l'innocence d'un enfant et une menace semblant invisible mais constante, tapie quelque part dans le brouillard.  Le réalisateur présente le film comme une version cauchemardesque de "Pierre et le loup", puisant dans le gothique et le conte pour enfant. De cette union naît un monde ténébreux et submergeant dans lequel un garçon se perd dans ses cauchemars, à la recherche des peurs d'enfance.




La symbolique de la forêt est ici très forte, renvoyant aux contes pour enfant, où elle est toujours présente ( "Le Petit Poucet" , "Le Petit Chaperon rouge", "Hansel et Gretel" etc.). Elle est le lieu où se déroule un parcours montrant l'évolution d'un personnage ou l'attente d'une épreuve funeste. Elle peut être aussi le lieu de rencontre avec soi-même, avec sa propre peur à dépasser. Ce que fait Aslak, en transgressant l'interdit (il casse le grillage empêchant l'accès à la forêt) et en affrontant ses peurs.


Autre symbolique importante dans le film, celle de la rivière : arrivé à un certain point, Aslak monte dans une barque qui suit le flot d'une rivière l'emmenant dans un endroit plus reculé de la forêt, près d'une maison en bois dans laquelle vit un homme. Le petit garçon y passe la nuit avant que l'homme le remette dans la barque pour le chemin inverse.

La rivière symboliserait ici le cours de la vie d'Aslak, et l'homme dans la maison, la mort. La fin de la rivière (et donc la maison) représente la fin de la vie. Comme l'heure n'est toujours pas venue pour l'enfant, l'homme (la mort), le renvoie faire le chemin inverse et ainsi le fait revenir à la vie, comme un retour des enfers d'un héros de mythologie grecque voguant sur le Styx.





Le rythme du film est lent . Les amateurs de sensations fortes uniquement peuvent passer leur chemin. Le film est calme et contient peu de dialogues, privilégiant la photographie par rapport à l'action ce qui, selon moi, fait sa force et maintient le côté sombre et mystérieux.


Premier long métrage du réalisateur J.M. Gulbrandsen, Valley of Shadows de par ses symboliques, son ambiance ou son image est un film à voir absolument dès sa sortie en salles.



Lien vers le blog de Léonard : https://thefantasticmrvega.blogspot.fr/2018/01/valley-of-shadows.html

Le festival d'Angers vu par Léonard


3 jours au Festival Premiers Plans d'Angers


J’ai eu la chance d’assister durant ces 3 derniers jours à la 30e édition du Festival "premiers plans d’Angers", du 17 au 19 janvier. L’occasion pour moi de revenir sur cet événement.

Le Festival "premiers plans d’Angers" est un festival annuel de cinéma consacré aux premières œuvres cinématographiques européennes de jeunes réalisateurs. Sont présentés plus d’une centaine de films (en et hors compétition), longs métrages et courts métrages, ainsi que des hommages rendus à des grands noms du cinéma.

Cette année le festival était présidé par Catherine Deneuve, que j'ai pu croiser à deux reprises ; un hommage a été rendu à Jeanne Moreau et plusieurs rétrospectives étaient programmées : Agnès Varda, Pedro Almodovar, Les Monty Python, Serge Bozon, Kornèl Mundruczo, et deux thèmes "Drôles de famille" et "L'animation venue du froid".

J'ai pu voir de nombreux films, de beaucoup de nationalités différentes, mais tout aussi intéressants les uns que les autres. 


Mercredi 17

La première journée a débuté au Centre de Congrès avec une série de 5 courts métrages français; Cajoude Claude Le Pape, L'étrange histoire de Prince Dethmer de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav, Le cavalier seul de Thomas Petit, Lower Heaven de Emad Aleebrahim Dekordi et Retour à Genoa City de Benoit Grimalt. S'en est suivi d'une conférence avec Agnès Varda en personne au Grand Théâtre. La dernière séance de la journée était initialement Les amants passagers de Pedro Almodovar au cinéma "Les 400 coups", mais a été, suite à un problème, remplacée par Le Sens de la vie des Monty Python au Multiplexe.


Jeudi 18
La deuxième journée commence avec un retour au "Multiplexe" pour le film japonnais Bonjour de Yasujirô Ozu "dans le cadre "Drôles de famille", puis une série de 4 courts métrages européens au Centre de congrès dans l'après-midi, avec Le grand calme de Thomas Petit, Poles Apart de Paloma Baeza (Royaume Uni), O meu pijama de Maria Inês Gonçalves (Portugal) et Gabi de Michael Fetter Nathansky (Allemagne). S'en suit un (autre) retour au Multiplexe pour Ma saison préférée d'André Téchiné. De retour au centre de congrès en fin d'après midi, on assiste à la projection d'un film russe en compétition de longs métrages européens, Tesnota, une vie à l'étroit de Kantemir Balagov. Dernière séance de la soirée au cinéma "Les 400 coups"avec une série de 3 courts métrages chinois.


Vendredi 19


On attaque la dernière journée avec Tout sur ma mère de Pedro Almodovar au Centre de congrès, puisValley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen (Norvège) au "Grand théâtre", avant le clore le séjour avec La France de Serge Bozon au cinéma "Les 400 coups". 


Le festival offre un véritable contraste entre films modernes de jeunes réalisateurs et films devenus classiques de grands noms tels que Almodovar, Agnès Varda, les Monty Python... J'ai pu m'initier à Pedro Almodovar avec Tout sur ma mère que j'ai adoré (je n'avait vu aucun de ses films jusque là), découvrir de nouveaux réalisateurs étrangers tel que Ozu, mais j'adresse une mention spéciale au réalisateur norvégien Gulbrandsen qui m'a bluffé avec Valley of Shadows, sombre et inquiétant à souhait mais très impressionnant et d'un esthétisme incroyable. J'ai également eu le plaisir de revoir le complètement absurde Sens de la vie des Monty Python et eu l'honneur de voir et d'écouter Agnès Varda lors de sa conférence, nous exposant sa vie et son oeuvre d'une manière très touchante et pleine d'humanité.


Ce séjour au festival d'Angers aura été une expérience incroyable. Pouvoir découvrir de nouveaux réalisateurs jeunes et talentueux qui deviendront peut être plus tard des grands noms du cinéma européen est une véritable chance. Je suis d'autant plus heureux d'avoir été à mon premier festival, ce qui restera un souvenir inoubliable. 


Mon top 5 des films du festival
1-Tout sur ma mère de P. Almodovar (1999)
2-Valley of Shadows de JM. Gulbrandsen (2017)
3-Cajou de C. Le Pape (2017)
4-Bonjour de Y. Ozu (1959)
5-Lower Heaven de HA. Dehkordi (2017)

Lien vers le blog de Léonard : https://thefantasticmrvega.blogspot.fr/2018/01/3-jours-au-festival-premiers-plans.html

mercredi 24 janvier 2018

Voyage à Angers des élèves de Première de l'option cinéma



Festival Premiers Plans d'Angers - 17 au 19 janvier 2018


Programme des projections




* mercredi 17 janvier :

- 14h : Compétition. Courts métrages français. Programme 2. Centre de congrès. Durée : 1h 19mn.
Cajou de Claude Le Pape
Le cavalier seul de Thomas Petit
L’étrange histoire de Prince Dethmer d’Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav
Lower heaven d’Emad Aleebrahim Dehkordi
Retour à Genoa City de Benoît Grimalt

- 17h15 : rencontre avec Agnès Varda, illustrée d'extraits de films.. Grand Théâtre.

- 22h : Les Amants passagers (2013) d'Almodovar. Cinéma Les 400 Coups. Durée : 1h 30mn.
ou Le Sens de la vie (1983) des Monty Python. Multiplexe.

* jeudi 18 janvier :

- 10h30 : Bonjour (1959) de Yasujirô Ozu. Multiplexe. Durée : 1h 34mn.

- 14h : Films d'écoles européens. Programme 4.. Centre de congrès. Durée : 1h 22mn.
Gabi de Michael Fetter Nathansky
Le grand calme de Thomas Petit
O meu pijama de Maria Inês Gonçalves
Poles apart de Paloma Baeza

- 16h30 : Ma Saison préférée (1993) d'André Téchiné. Multiplexe. Durée : 2h 05mn.

- 19h15 : Compétition. Longs métrages européens : Tesnota, une vie à l'étroit de Kantemir Balagov. Centre de congrès. Durée : 1h 58mn.

- 22h : Courts métrages chinois. Programme 2. Les 400 coups. Durée : 1h 20mn.
De 5 à 6 heures du matin de Shan Lanqing
Avant le bac de Chen Yifei
The storybook de Xie Xin

* vendredi 19 janvier :

- 10h : Tout sur ma mère (1998) de Pedro Almodovar. Centre de congrès. Durée : 1h 41mn.

- 14h : Compétition. Longs métrages européens : Valley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen. Grand théâtre. Durée : 1h 31mn.

- 17h : La France (2006) de Serge Bozon. Les 400 coups. Durée : 1h 42mn.


dimanche 21 janvier 2018

Palmarès du festival d'Angers 2018





Pour voir le palmarès complet : http://www.premiersplans.org/festival/documents/2018-palmares.pdf

lundi 15 janvier 2018

Critique d'un court métrage de la Nouvelle Vague par Louis Carron




Un court métrage "beau parleur"


Tous les garçons s'appellent Patrick, de Jean-Luc Godard, met en scène Patrick, un jeune homme séducteur, mythomane et manipulateur, qui un jour, draguera sans le savoir deux colocataires qui ne savent pas qu'elles ont eu affaire à la même personne.
J'ai beaucoup aimé l'acteur qui joue Patrick (Jean-Claude Brialy), qui incarne pour moi très bien le stéréotype du Parisien dragueur et lourd, mais aussi le jeu des deux femmes avec leur naïveté et leurs réactions face aux avances de Patrick.
Le film est en noir et blanc et est tourné dans un lieu que j'apprécie, le jardin du Luxembourg et ses alentours (places, bistrots...).
Enfin, le scénario est très bien écrit avec le quiproquo entre les deux filles que je trouve comique. En revanche, j'aurais aimé une fin moins brusque, avec une confrontation et une explication entre les colocataires et Patrick.
Pour finir, ce court métrage est divertissant, original et drôle.


dimanche 14 janvier 2018

Mettre en scène un personnage en point de vue subjectif



Voici quelques réalisations d'élèves de Seconde de l'option cinéma consistant à mettre en scène un personnage en point de vue subjectif.
Voir la consigne sur le site Transmettre le cinéma
http://www.transmettrelecinema.com/video/realiser-un-film-avec-son-smartphone/

Le travail d'Aline et Simone :




Celui de Jules, Mattias, Kaspar, Louis et Simon :





Le film de Grégoire :






Un lien vers L'anniversaire, de Juliette et Lena :