- Mercenaire, film français de Sacha Wolff (2016)
- Osama, film afghan de Siddiq Barmak (2003)
- George Washington, film américain de David Gordon Green (2000).
Voici quelques critiques rédigées par les élèves sur les films vus lors du festival :
le Festival du Film à Angers :
Pretenders, de Vallo Toomla, 2016.
La sombre histoire de l’échec d’une
relation
Ce film est un thriller qui raconte l’histoire de deux
personnages, une femme et un homme, un couple qui se lasse de sa relation. Une
amie leur prête sa maison, très graphique, simple et très épurée avec vue sur
une mer, une plage, qui seront très souvent les lieux principaux des péripéties.
Ainsi, c’est sur la plage qu’aura lieu la rencontre avec un autre couple qui constitue le point de départ de l’intrigue de ce
film. D’ailleurs, c’est en portant
secours à ce couple qu’Anna et Juhan iront à leur perte ou du moins à une
incompréhension totale qui s’apparente à la folie.
Peu après leur rencontre, Juhan et Anna doivent cohabiter
avec Train et Erik. Non dits, paroles, messes basses, regards furtifs sur les
corps, jeux de regards, gestes brusques et expression de désirs ne sont pas de
bons usages. Le premier couple se déchire encore plus petit à petit.
Nous sommes alors partagés entre Juhan, qui est contre cette
cohabitation et ce, de façon très catégorique, et Anna qui s’invente une vie de
parfaite « châtelaine ». Elle se comporte comme si la maison lui
appartenait, elle invente des faits insensés sur sa relation avec Juhan.
La sensation d’étrangeté apparaît dès le début du film à
cause d’un plan fixe où nous voyons un carré blanc, un léger jeu de couleurs.
Les autres plans de ce film seront généralement larges, peut-être pour
accentuer le sentiment d’oppression qui est déjà bien présent. Le plus étrange de ce film est sûrement la
fin, filmée le soir, jouant sur la transparence de l’habitat et des bruits très
souvent dérangeants et troublants.
Ce films débouche sur une fin ouverte que j’ai trouvée
particulièrement troublante. Le spectateur doit remettre en question toute
l’histoire et se demander pourquoi elle se termine ainsi.
Ce film est néanmoins
très bien réalisé, les plans sont bien
choisis et le décor est un atout majeur quant à la perception des effets
recherchés. J’ai aussi trouvé que les personnages étaient insensibles et pas
attachants, ce qui fait qu’on a du mal à s’identifier à l’un d’eux.
Angèle Evina
Pretenders
de Vallo Toomla (2016)
Un
film étrange
Pretenders
est un film réalisé par Vallo Toomla en 2016. C’est un film estonien en
couleurs, qui raconte l’histoire d’un couple qui passe ses vacances dans une
grande maison au bord de la mer. Cette maison appartient à des amis d’Anna et
Juhan. Plus les jours passent, plus on remarque qu’ils ne s’aiment pas, mais qu’ils
vivent ensemble par habitude. Lors d’une promenade sur la plage, ils viennent
en aide à un autre couple dont la femme, Trin, s’est blessée. Anna leur propose
de s’installer avec eux pour passer quelques jours dans la maison. S’ensuivent
de longues journées où Anna ne fait que mentir et s’inventer une vie qui n’est
pas la sienne. Un soir, Anna raconte à Trin qu’elle a couché avec son amoureux
Erik. Erik et Trin deviennent fous de rage. Ils poursuivent Anna et Juhan avec
des couteaux et une hache, tentant de les assassiner. Pris de panique et de
peur, le couple s’enferme dans une chambre et arrive à s’endormir. En se
réveillant le lendemain matin, il n’y a plus aucun bruit ni aucune trace du
passage de l’autre couple dans la maison. Anna et Juhan ne comprennent pas et
n’arrivent pas à élucider ce mystère.
Le film est bien
réalisé, l’intrigue est très prenante. A la fin du film, le spectateur se
retrouve comme les deux personnages principaux : il ne comprend pas ce qui
a pu se passer durant les quelques jours écoulés. Les quatre personnages ne sont pas
attachants et le cadre est trop bizarre.
Je n’ai pas aimé
ce film, car l’intrigue était très étrange et incompréhensible. Le fait qu’il y
ait une fin ouverte où chaque personne peut avoir un avis différent met mal à
l’aise.
Cléo Perrier Farkas
Une pluie de mensonges :
Le film estonien, lituanien et lettonien Pretenders est un long métrage réalisé par Vallo Toomla en 2016. Il raconte l'histoire d'Anna et Juhan, un couple en vacances dans la maison de campagne de leurs amis. Ils rencontrent un couple de campeurs dont la femme est blessée. Anna et Juhan s'occupent d'elle et Anna découvre qu'ils ont des points communs avec ce couple. Celle-ci commence à raconter qu'il s'agit de leur propre maison et prétend beaucoup de choses à propos d'elle et de son compagnon. On entre alors dans un jeu de rôles dont on se rend compte de l'impact qu'il a sur son couple. Mais jusqu'où le jeu peut-il aller ?
Pretenders est un film joué par des acteurs qui nous font rapidement rentrer dans l'histoire. On est touché par l'histoire de Juhan qui tente de comprendre à quoi joue sa femme jusqu'à abandonner et pousser le jeu encore plus loin. La musique donne un effet à la fois relaxant et tendu. L'image, elle, est superbe : on a des plans fixes pour nous montrer le paysage, par exemple, ce que j'aime beaucoup. Quant au scénario, l'histoire nous tient en haleine, car on ne sait pas jusqu'où les mensonges iront.
Ce film est donc pour moi une réussite, l'histoire est originale et la fin nous laisse étonnés et pleins de suppositions. Le film laisse une fin ouverte ce qui nous permet d'imaginer et de comprendre ce que l'on veut. Ce long métrage, présenté au festival d'Angers, est pour moi un film à voir.
Noémie Jalu
Pretenders, un
film intéressant mais inabouti
Pretenders est le premier long-métrage du réalisateur estonien Vallo Toomla qui
nous livre ici un film de suspense, à twist . Il présente un couple, Anna et
Juhan, qui passe ses vacances dans une maison éloignée. Les personnages sont
vite rejoints par un autre couple qui viendra s'installer avec eux dans la
maison . Les personnages du film sont assez fades et leurs interactions ne sont
pas souvent intéressantes, ce qui ne permet pas de réel attachement à l'un d'eux.
Pourtant, le film reste tout de même plutôt captivant et certaines scènes nous
tiennent vraiment en haleine, notamment en s'inspirant de grandes références du
genre comme Shining de Stanley Kubrick.
Quant à la réalisation, on peut dire que le réalisateur dispose de bonnes idées
pour ses angles de prises de vues, mais qu'un sentiment de répétition et
d'immobilité des plans se ressent : le film enchaîne les plans fixes, longs et
lents qui présentent bien le lieu et instaurent une ambiance, mais qui
trahissent l'aspect du film à suspense qui pourrait user de plans plus
dynamiques, comportant plus de mouvements de caméra pour varier sa réalisation
et perturber le spectateur en le mettant dans une position d'incertitude. À
cause de cela , la réalisation ne produit jamais un effet fort sur le
spectateur si ce n'est une petite ambiance étrange qui transparaît lors de
l'intrigue. La photographie, quant à elle, est vraiment belle et intéressante :
le réalisateur profite de ses décors en plan large, des changements de météo et
les lumières et les ombres sont travaillées. La musique n'occupe pas une place
très importante dans le film. Toomla nous livre donc un film qui comporte des
idées intéressantes, mais qui reste maladroit dans son exécution car le film
déçoit dans sa conclusion : le twist est mal amené et la fin qui laisse le
spectateur réfléchir semble forcée et ne donne finalement pas envie d'y
réfléchir de par le manque de détails et de précisions dans la réalisation qui
nous permettraient d'être intrigués et de spéculer.
Rayan Saoud
MERCENAIRE
Mercenaire est un film de Sacha Wolff de 2016. Il raconte l’histoire d’un
jeune rugbyman Wallisien qui va devoir s’opposer à son père pour pouvoir aller
jouer au rugby en France métropolitaine. N’ayant plus de famille, il va devoir
se débrouiller tout seul dans un monde étranger au sien. Le personnage
principal est Soane, joué par Toki Pilioko. Ce qui me plaît chez ce personnage,
c’est que ce n’est pas un acteur professionnel, ce qui rend son jeu plus
réaliste, car ce n’est pas seulement un jeu d’acteur mais l’histoire d’un jeune
Wallisien qui essaie de s’en sortir dans un monde sans possibilités pour lui.
Ce qui est intéressant, c’est que Soane, qui est un personnage au physique
impressionnant, peut avoir des réactions d’enfant car il se sent perdu dans ce
pays inconnu. L’histoire entre Soane et son père est très intéressante
également, car on comprend que son père l’aime, mais étant donné que Soane veut
aller en métropole, son père le renie. La musique s’accorde avec les mouvements
de caméra pour mettre en avant Soane et montrer aussi bien sa puissance que sa
faiblesse tout au long du film.
Julien Allanic
Mercenaire de Sacha Wolff, un film violent mais attachant
Mercenaire est un film de Sacha Wolff qui raconte
l’histoire de Soane, un jeune homme originaire de Wallis et Futuna, qui quitte
son île pour faire du rugby en métropole. Malheureusement, une fois arrivé en
France, son équipe le laisse tomber et il se retrouve livré à lui-même. Il
parvient à retrouver une équipe et, alors qu’il progresse dans celle-ci, de
nouveaux problèmes font surface.
Le film se penche sur la
relation entre la métropole et ses régions d’outre-mer. Ainsi on y voit les
différences de coutumes entre l’île et la métropole.
Sacha Wolff voulait
rendre hommage aux films de boxe comme Raging
bull de Scorsese, à travers ce sport violent qu’est le rugby. Il y montre le
combat pour arriver à faire du sport son métier. On y voit aussi les problèmes
liés à l’origine du personnage à travers les clichés que ses équipiers ont sur
lui, son père violent, ainsi que la corruption à travers le personnage
d’Abraham qui l’a recruté.
Le titre Mercenaire fait penser à un soldat et
pourtant aucun n’apparaît. Je pense donc que le titre peut renvoyer au combat
que mène le jeune homme dans sa nouvelle vie. De son départ violent où il est
renié par son père, à sa place dans sa nouvelle équipe en passant par les
préjugés dus à son origine.
Margot Laforgue
Le suspense s'invite au festival d'Angers : L'oiseau au plumage de cristal de Dario Argento (1970)
Un tueur en série rôde dans la ville de Rome depuis quelques temps, et un jeune écrivain américain, Sam, est malgré lui entraîné dans ces histoires de meurtres. Il y trouvera finalement sa place et on le suivra tout au long du film, jouant le détective. Malgré l'âge avancé de ce film, on ressent bien la tension de l'ambiance, et le stress ressenti par les personnages est parfaitement partagé avec le spectateur. Le cinéaste n'a pas beaucoup joué sur les couleurs, au point que je ne me souviens plus exactement si le film était en couleurs ou en noir et blanc. Cependant, certaines scènes jouent très bien sur les lumières et les ombres, comme celle où l'on voit des lampadaires alignés dans la rue. L'intrigue est bien menée et on n'a, à aucun moment, l'impression que les indices tombent du ciel, ni que l’enquête est simple. Plusieurs fois, on pense l'histoire finie, et le spectateur s'en trouve soulagé car il s'est attaché aux personnages. Mais le réalisateur relance l'action, fait remonter le stress et l'attention, et capte les esprits dans son film. Malgré l'heure tardive à laquelle on a vu le film, je n'ai ressenti aucune fatigue, bien trop attentive au film .
Pauline Roussel
Red Road d'Andrea Arnold (2006) :
un voyeurisme malsain
C'est dans la ville de Glasgow que se déroule ce film plutôt oppressant réalisé par Andrea Arnold. Pour commencer, le scénario, également écrit par Andrea Arnold crée une ambiance particulière. L'histoire crée d'emblée un sentiment de malaise chez le spectateur. Une femme dont le travail est de visionner les images enregistrées par les caméras de surveillance de la ville va reconnaître un homme sur ses écrans. On comprendra par la suite qu'il est l'homme qui a renversé sa fille avec sa voiture quelques années auparavant. Elle va alors se mettre à sa recherche dans le but de se venger.
Je trouve qu'il y a une ambiance très pesante pendant tout le film. Certaines scènes sont beaucoup trop longues et vont installer avec le temps une impression malsaine. Tout le film repose sur un voyeurisme permanent ce qui va redoubler ce ressenti malsain déjà présent. On est très vite mal à l'aise et certaines scènes gênantes ne sont pas forcément nécessaires. Je suppose que la réalisatrice a souhaité créer une ambiance particulière, mais c'est trop, j'ai eu du mal à regarder le film en entier.
Lou Dubernat
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