Spider-Man: New Generation, un film-BD amusant
Réalisé par
Peter Ramsey, Bob Persichetti, et Rodney
Rothman, ce nouveau film d’animation américain se base sur un personnage de
Marvel Comics, Miles Morales. Le jeune adolescent, aux origines latinos et
africaines, se fait mordre par une araignée radioactive, puis assiste par
hasard au meurtre de Spider-Man. Par la suite il rencontre cinq Spider-héros
venant d’univers parallèles. Ces derniers, ne pouvant pas rester dans une
dimension qui n’est pas la leur, cherchent à retrouver leur véritable monde en
compagnie de Miles, le nouveau Spider-Man de sa dimension.
Ce
film, dont le titre original est Spider-Man: Into
the Spider-Verse, a été réalisé en animation 3D. Il diffère des derniers films sur
Spider-Man en raison de son contenu, c’est-à-dire de l’histoire qui met en
scène divers Spider-héros, mais aussi de sa forme. Les personnages possèdent
tous un caractère spécifique avec un physique et un costume qui leur
correspond. Par exemple, Spider-Ham qui est un cochon est dessiné de manière
comique et possède une voix enfantine ; Spider-Man Noir qui vient des années
1930 est habillé entièrement en noir et blanc, ne distingue pas les couleurs,
et parle de manière très civilisée et ancienne ; enfin nous avons Peni
Parker qui est une Spider-Woman dessinée en version manga avec son robot
qu’elle contrôle à merveille. Ces différents styles de dessins sont regroupés
ici, en un seul film, ce qui est très original et intéressant à regarder pour
le spectateur.
La
musique est tout aussi bien. Elle est parfois intradiégétique, quand le
personnage écoute du hip-hop avec son casque, mais parfois extradiégétique
aussi, pour nous plonger dans le récit, comme au moment où Miles voulait faire
son premier saut dans le vide, décidé à « sauver le monde » et devenir le
nouveau Spider-Man, la musique était alors épique et faisait augmenter la
pression, jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement, en nous laissant voir Miles
redescendre les escaliers la tête basse.
Nous pouvons aussi remarquer les bulles, les dialogues intérieurs qui
sont « affichés » sur l’écran comme dans une bande dessinée. Quelques
mouvements ou choc sont exprimés par de petits traits, et nous avons aussi
l’apparition d’onomatopées et d’interjections en lettres sur l’écran. Par
exemple, lorsque Miles essaye une deuxième fois de faire un saut dans le vide,
marchant sur son lacet défait, il tombe maladroitement, et nous le voyons
tomber avec ses cris qui le suivent « AAAAAAAA ». Vers la fin du
film, il maîtrise mieux ses supers-pouvoirs, et réussit à faire son saut dans
le vide sans atterrir par terre en se faisant une fracture. Alors on le voit
jouer dans l’espace, cette fois, en s’élevant vers le haut, et criant un
« WOOOOOO » qui le suit. Ces deux séquences sont très
ressemblantes, ce qui permet aux spectateurs de mieux les comparer et de
remarquer l’évolution du personnage.
En somme, ce film possède une forme particulière et une histoire
spéciale qui ne veut pas déplaire.
Aline KIM
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