vendredi 9 mars 2018

Critique de Tesnota, une vie à l'étroit de Kantemir Balagov, par Elie Vilmin

Ce premier film, qui fait beaucoup parler de lui depuis sa sortie mercredi 7 mars, a été vu et très apprécié par les élèves de Première de l'option cinéma au festival d'Angers. Elie en fait la critique.



« Tesnota, une vie à l’étroit » de Kantemir Balagov

La face cachée de la Russie Rurale


« Tesnota, une vie à l’étroit » est un long métrage qui a gagné le grand prix du jury européen au Festival d’Angers. Son réalisateur, Kantemir Balagov, est russe et met en scène son pays natal sous des traits ambigus et négatifs. Il ne s’agit pas d’un énième film glorifiant la Mère Russie et ses forêts sibériennes enneigées.
 Il s’agit plutôt d’un drame violent : des jeunes mariés d’une communauté juive recluse sont kidnappés, l’aide de la police est exclue. On suit le calvaire de la famille du disparu, plus particulièrement sa sœur Ilana.
Ilana est le protagoniste principal, on suit son évolution difficile dans une Russie rurale, avec plusieurs clans d’origines différentes. L’intrigue est principalement basée sur les répercussions du kidnapping du marié dans son entourage.
J’ai apprécié le film, il est poignant, dur ; on sort de la salle avec la tête embrumée d’émotions. La direction artistique est intéressante, on peut apercevoir des cadrages étonnants, inhabituels, un jeu avec la lumière, une composition travaillée. Aux premiers plans, on se sent perplexe, désorienté, les repères classiques d’un début du film sont absents, mais on s’y adapte vite. La fin est acceptable, elle ne gâche en rien l’expérience et les émotions que nous procure le film.

Par Elie Vilmin, 1eL1

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire