vendredi 16 décembre 2016

Exercice : le travelling...

... ou comment suivre un/des personnage(s) dans ses/leurs déambulations.

Voici le travail d'Alexandre Costa et Diego Restrepo-Colorado :




Celui d'Antoine Caroubi et Félix Cotineau :




Trucages à la Méliès

Apparitions, disparitions... Le célèbre "truc à manivelle" de Méliès expérimenté par les élèves de Seconde :

Voici le travail d'Elie Vilmin :



Celui de Tristan Morel :




Enfin, celui de Volodia Breitman-Ferri et François Grisouard :







Exercice : le panoramique

Les élèves de Seconde ont tourné de brèves séquences intégrant un panoramique (mouvement de rotation de la caméra sur son axe). Où l'on voit que ce mouvement permet par exemple d'aller chercher un personnage qui existait d'abord hors champ...

Voici deux travaux de Camille Rabant, "La fenêtre"...




... puis "Les lunettes" :



dimanche 11 décembre 2016

Critique d'Apnée de Jean-Christophe Meurisse par Solène Colin




Critique d’Apnée de Jean-Christophe Meurisse

Imaginons-nous une minute en 2050 : les lycéens que nous sommes, sont mariés et même (soyons fous) parents. Si un enfant nous demande de raconter 2016 ou de montrer un film qui illustre notre société, que répondrions-nous ? « Oh, c’était une vie difficile et déprimante, tiens, regarde La Loi du Marché, tu verras ». Ou alors de manière un peu plus positive « On travaillait beaucoup, mais certains étaient là pour nous aider, tiens, regarde l’excellent Toni Erdmann ! ». Ou non, notre choix pourrait s’arrêter plutôt sur un film passé inaperçu, qui présente notre société dans toute son absurde splendeur ! Alors il faut prendre grand sa respiration et on plonge dans Apnée de Jean-Christophe Meurisse. On nous y dépeint notre mode de vie, nos mœurs, nos habitudes, et enfin nous pouvons rire !
Trois amoureux, Maxence, Thomas et Céline (ouais, un trouple quoi) ont un projet pour l’avenir : entrer dans la « norme ». Bon, ils décident d’abord de se marier. Ah zut, en 2016 on ne peut pas se marier à trois. Un appart alors ? 2016, c’est vivre dans un taudis (c’est le mot) à mille euros par mois où « tout est à imaginer », mais pour y vivre il faut gagner trois fois le loyer. Et pour avoir un travail, allons à Pôle Emploi où on nous apprendra à dire bonjour ou à ne pas avoir les mains moites. Et pour monter sa boîte, on peut essayer « La banque qui vous écoute », mais qui n’écoute pas trop quand même…
Jouer avec la naïveté de trois marginaux, avec leur premier degré (enfin à ce niveau c’est peut-être même du degré 0,5) cherchant leur passé en ruine, cherchant une famille,  cherchant à faire partie d’une société aux portes plus qu’étanches : voilà la recette de Meurisse pour croquer l’arrière-plan social et politique en France. Ce qu’il faut finalement pour ses trois utopistes, c’est un certain cynisme. Car rien n’est mieux que de vivre en Diogène, reclus dans un village, de décrocher de sa croix Jésus, sanguinolent,  pour qui il est difficile de marcher  après avoir passé 2000 sans avancer (chacun y lira ce qu’il voudra…), et rien n’est mieux que de transformer un facteur en Bacchus. C’est comme cela que l’on fait des rencontres incroyables : une autruche dans un supermarché vide, un prêtre en guenilles, des invités fous pour un mariage fou. C’est comme cela que l’on se rend compte que la vie normale ne vaut pas la peine d’être vécue, parce que justement on ne vit pas pleinement.
Alors ce film est un mélange de candeur, de désillusion, mais aussi d’allégresse. 2016 c’était comme ça, et s’il faut retenir une chose (difficile à choisir) dans ce film, c’est un message pour 2017 : « Soyons réalistes, demandons l’impossible ! »

Solène Colin, terminale L

jeudi 1 décembre 2016

Projection du film Morse de Tomas Alfredson (2009)

Le mercredi 23 novembre, les élèves de l'option cinéma du lycée Rodin des trois niveaux (2nde, 1ère, Terminale) ont assisté à la projection de Morse de Tomas Alfredson (2009) au cinéma La Clef, programmé dans le cadre du dispositif "Lycéens et apprentis au cinéma".



Critiques de courts métrages, en partenariat avec le festival Paris Courts Devant

Le vendredi 4 novembre, les élèves de 1ère de l'option cinéma ont rencontré la critique Charlotte Lipinska au lycée Balzac, et ont assisté à la projection de trois courts métrages programmés l'année dernière au festival Paris Courts Devant.


Ils ont ensuite rédigé la critique de l'un d'entre eux, Maman(s) de Maïmouna Doucouré :




Voici les critiques écrites par les élèves :

            Le court-métrage Maman(s) a été réalisé par Maïmouna Doucouré en 2015. Ce film raconte l'histoire de la petite Aïda qui voit son quotidien changer lorsque son père revient du Sénégal avec une jeune femme, Rama, et un bébé qu'elle ne connaît pas. Elle voit peu à peu ses parents s'éloigner et se disputer, et tient le bébé ainsi que sa mère pour responsables. Elle a l'impression que cette femme lui vole ses parents et fait tout pour la détester. C'est une cohabitation difficile car Aïda ne peut plus dormir dans sa propre chambre et énerve son père à travers ses réactions envers la jeune maman.
            Ce film est très réaliste car on suit vraiment Aïda au plus près de sa vie à la maison, ce qui fait que l'on connaît ses émotions, ce qu'elle ressent par rapport à cette arrivée si soudaine. Le montage est bien fait, l'enchaînement est fluide et les plans ne sont pas trop longs, ce qui donne un assez bon rythme au film. Le jeu d'acteur est bien, les personnages rentrent dans leur rôles. L'image est de bonne qualité et les décors sont réalistes. On retrouve bien l'ambiance d'un appartement, avec des souvenirs et des détails personnels. Le scénario est intéressant, mais a probablement été déjà vu. Pour les dialogues, ils ajoutent des informations par rapport à l'histoire : on voit par exemple que le frère d'Aïda apprécie Rama contrairement à sa sœur. On peut donc dire c'est un bon film dont on a envie de savoir comment il se termine, mais qui nous laisse sur une fin ouverte. Il est également touchant, ce qui est une qualité de plus. C'est donc un court-métrage très réussi et qui mériterait d'être plus connu.

 Noémie Jalu

Maman(s), un personnage principal émotionnellement très fort.

    Le film Maman(s) présente la vie d’une enfant au centre d’un conflit entre ses parents. Le père, absent depuis deux mois, revient accompagné d’une jeune femme (Rama) et d’un bébé, fruit de leur relation. La mère d'Aïda, l'héroïne, ignorait jusqu’alors l’existence de cet enfant. On retrouve bien le caractère instinctif des enfants chez Aïda : cette manière de contrer les problèmes avec des attaques. Rama et son bébé sont perçus comme des envahisseurs dans les yeux de cette fillette de dix ans environ, et en réponse à cette “invasion”, elle va les gêner à son tour dans leur vie quotidienne, tandis que son frère, plus âgé, s'adapte mieux aux changements au sein de la famille. On a affaire à une héroïne très forte qui refuse de se laisser faire. C’est ce que semble vouloir évoquer Maïmouna Doucouré quand elle montre la petite fille lâcher sa poupée dans le vide, comme un refus de la présence de cette femme et de son enfant. On voit aussi que la vision un peu magique des enfants est toujours présente chez Aïda qui garde l’idée que l'encens est réellement aphrodisiaque. Sokhna Diallo tient très bien le rôle d'Aïda malgré son jeune âge, et le film nous permet bien de nous mettre à la place d’une enfant dans sa situation. Le personnage du père est également bien défini : il prend ses responsabilités vis-à-vis de son troisième enfant, mais reste rejeté par ses deux femmes, ce qui nous permet de réfléchir sur le thème de la bigamie : y a-t-il un moyen de la pratiquer sans faire souffrir quelqu’un ? Et si non, comment expliquer qu’elle soit encore acceptée dans certains pays ?


Pauline Roussel

 Ce film est tiré du cinéma vérité. Il parle des effets des relations non-conventionnelles dans une famille déjà bien développée. L'exemple pris ici est celui d'une famille noire africaine immigrée en France, où le père est représenté comme infidèle, et où la mère, Mariame, est une femme coincée dans un foyer en crise.
 L'unique raison de la crise familiale est l'arrivée de Rama, une Sénégalaise qui a accouché d'un enfant d'Alioune, le père. Mais ce dernier échoue à préserver une union malgré l'origine de Mariame, qui accepte la polygamie comme appartenant à la société et à la culture africaines.
 Ce film semble démontrer le fragile équilibre entre intégration et préservation des origines, et ce qui peut en découler. De plus, Mariame semble prendre très à cœur le fait qu'elle pense qu'Alioune ne l'aime plus, même si la grande majorité des psychologues l'affirmeront : tromper ne signifie pas forcément ne plus aimer.
Là le problème est illustré de manière bien plus sévère : Rama est coincée, elle ne peut plus revenir dans son village natal, peut-être parce qu'elle est reniée par les siens. Un autre aspect de la société africaine est également présent : le reniement comme façon de déshériter, ne plus voir cette personne.
Enfin, globalement, c'est un très bon film, car avec peu de moyens, il arrive à faire réfléchir à des questions fortes, très présentes en France : l'immigration, l'intégration, et les changements culturels qui y sont liés.
Le manque de moyens pourrait aussi être indirectement une dénonciation de la pauvreté et précarité. Le vacillement culturel, le couple, la définition de l'amour aussi, l'importance, les causes et effets des vies, les rencontres qui déchirent des confiances séculaires...

Marius Panygeres

              Ce court métrage, Maman(s), réalisé en 2015 par Maïmouna Doucouré, raconte l’histoire d’une famille française d’origine sénégalaise qui attend le retour du père de famille dans une hlm de banlieue. Le père arrive de Dakar, au Sénégal, chez lui, accompagné d’une jeune femme et de son bébé. Dès lors que la famille voit la jeune femme, un doute s’installe chez eux comme chez le spectateur. Le père explique à sa femme que la jeune femme va s’installer chez la famille pendant une durée indéterminée. Le soir venu, une dispute entre les parents de la jeune Aïda, héroïne du court métrage, éclate.
            Le court métrage est structuré de façon à ce que le spectateur soit d’abord dans le doute, puis qu’il obtienne les réponses aux questions qu’il se pose comme, par exemple : qui est la jeune femme et que vient-elle faire dans leur famille ? Tout au long de ce court métrage, le spectateur suit Aïda qui va découvrir pourquoi ses parents se disputent sans cesse. En la suivant d’aussi près, le spectateur comprend à son tour ce qu’il se passe. Le frère de Aïda, quant à lui, n’a pas l’air de comprendre la gravité de la situation, il parle joyeusement à la jeune femme, lui pose des questions sur son pays d’origine, le Sénégal.
        En visionnant ce court métrage, je me positionne du côté de Aïda qui ne comprend ni n’accepte que cette jeune femme et son bébé partagent leur appartement. Elle est triste pour sa mère et cela se ressent. Aïda fait les mauvais choix en emportant le bébé : le passage en question est mis en scène de façon ingénieuse, elle sort de l’immeuble avec le bébé, le plan est tourné en plan-séquence et le spectateur a l’impression d’agir avec Aïda, de participer à l’acte qu’elle commet. Puis le réalisateur joue sur le son en le coupant presque totalement de la scène : cela peut exprimer la confusion et la tristesse de Aïda, qui ne sait peut-être pas pourquoi elle fait cela. On ressent la haine que Aïda éprouve envers la jeune femme quand, par exemple, elle crache dans son assiette qui a été servie par la jeune femme, ou quand elle joue de la flûte dans le salon pendant que la jeune femme regarde un feuilleton.

            L’acte commis par Aïda peut aussi être interprété d’une toute autre façon : elle fait peut-être cela pour créer des liens entre la jeune femme et sa mère. En effet, on voit que la mère essaie de réconforter la jeune femme après qu’elles aient récupéré le bébé.
Joseph Agou

Maman(s) est un court métrage en couleur réalisé par Maïmouna Doucouré en 2015.
L’histoire se passe en France dans une famille d'origine sénégalaise. Au début, on comprend que le père va arriver de Dakar dans la journée. La famille attend son retour avec joie mais à son arrivée, il est accompagné d’une autre femme et d’un autre bébé. Aïda, la jeune fille, écoute la discussion entre sa mère, son père et cette autre jeune femme. On comprend alors que le père pratique la polygamie. Sa mère sort de la pièce en pleurant. Plus on avance dans l’histoire, plus Aida déteste Rama et son enfant. A la fin, Aida emmène le bébé dehors pour le mettre dans le local à poubelles. Rama et sa mère viennent le récupérer.

Ce court métrage est touchant. La relation entre la mère et sa fille Aïda est très belle. La fille sent que sa mère ne va pas bien et est triste, et elle est de son côté et déteste Rama. La mère vit entre deux cultures. Elle habite en France où la polygamie est interdite. Quand son mari rentre du Sénégal avec son autre femme et son autre enfant, elle est triste et ne veut pas l’accepter. Elle est comme obligée de devoir les accueillir dans son appartement. Le grand frère d'Aïda, lui, supporte mieux la polygamie de son père et s’entend bien avec Rama, comparé à Aïda qui la déteste tout de suite avec son bébé. Ce court métrage montre deux cultures différentes qui ont du mal à cohabiter et met en scène une famille décomposée et triste.
Cléo Perrier 


Un film sur la famille et les cultures
Maman(s) de Maïmouna Doucouré (2015)
Il est difficile de juger un film comme celui-ci : le court métrage Maman(s) de Maïmouna Doucouré ne parlera en effet pas à tout le monde de par ses sujets principaux tels que la pression qui peut être endurée par un enfant à cause de problème familiaux et la polygamie. Ce sont des sujets réalistes qui sont reflétés de façon ingénieuse à travers la réalisation, la musique et la photographie .
Nous suivons le personnage d'Aïda , une petite fille qui est filmée de près. Le cadre est refermé sur elle, ce qui permet de la suivre et de comprendre les différentes émotions qu'elle ressent lors des péripéties qui permettent d'assurer un bon rythme au film, le rendant agréable à suivre. L'histoire est donc courte mais suffisante pour comprendre les idées de la réalisatrice exprimées à travers le point de vue d'un enfant qui espionne sa famille pour en connaître les problèmes.
La culture africaine est une part importante du film, montrée visuellement et musicalement. Le son, d'ailleurs, est très bien géré, notamment dans une séquence : lorsqu'Aïda dépose le bébé dans les poubelles, sa mère lui crie dessus mais on ne l'entend pas, nous entendons juste un bruit de vent fort et envahissant qui représente la pression endurée par l'enfant , ce qui renforce la morale du film.
Maman(s) est un film intéressant, engagé, avec une réalisation et une musique recherchées et précises traitant d'un sujet réel. Ce film m'a plutôt captivé, j'ai bien apprécié l'enchaînement des scènes, et de plus, il m'a montré une culture différente.
Rayan Saoud

L’histoire d’une famille brisée

L’histoire se passe au sein d’une famille d’origine sénégalaise maintenant installée en France. On suit la petite fille, Aïda, d’une dizaine d’années, intriguée par le comportement des adultes. La famille se prépare au retour du père qui revient de voyage. Mais en arrivant, il est accompagné d’une jeune femme et d’un bébé apparemment inconnus. C’est en voyant la réaction de sa mère qu’Aïda comprend que ces individus sont un problème. S’en suit une série de péripéties pour cette famille dans laquelle cette femme et ce bébé ne sont pas les bienvenus. La narration de ce court métrage est très intéressante, car on s’attache à cette petite fille qui essaye de comprendre les actes de ses parents  et qui se retrouve seule face à cette situation particulière. Sa famille, très attachée à la culture de son pays d’origine, semble accepter cette femme, qui pourtant n’est pas de son entourage. Ce court métrage est chargé d’émotions, on a de la peine, on a peur et surtout on se demande comment cette famille, vivant aujourd’hui en France, va gérer ce dilemme. On est partagé entre de la haine et de la compassion pour cette jeune femme qui porte la responsabilité de ce bébé et qui arrive dans un autre pays, dans une famille qui n’est pas la sienne. Ce petit film met donc en scène un moment important de la vie pour cette famille, mais aussi pour cette petite fille dans son monde d’enfant brisé pas les crises de la vie d’un adulte. Elle découvre une autre phase de la vie d’adulte, où l’on est trahi et blessé, qu’on lui a sûrement cachée jusqu’à présent. Cette courte histoire nous plonge pendant quelques minutes dans la vie de cette famille jusqu'alors bien unie…
 Chloé Tricault

            Maman(s) est un court métrage vraiment beau réalisé par Maïmouna Doucouré en 2015. La réalisatrice met en scène l’histoire d’une jeune fille, Aïda, qui retrouve son père après deux mois. Lorsqu’il arrive, il est accompagné d’une femme et d’un bébé. Aïda ne supporte pas de voir sa mère triste et va alors tout faire pour se débarrasser de Rama, la nouvelle femme de son père.
            On distingue plusieurs techniques bien utilisées, comme lorsque Aïda vient de déposer l’enfant de Rama dans les poubelles et que sa mère la retrouve en la disputant. On entend les sanglots d’Aida mais les cris de la mère sont étouffés, mis en retrait. Plus tôt dans ce court métrage, on a une autre scène intéressante où Aïda est cachée sous le lit de sa mère lorsque ses parents sont en pleine dispute. On voit clairement le visage d’Aïda, mais l’on ne voit que les pieds des parents. Les angles de vue sont bien trouvés malgré une caméra légèrement trop tremblante. C’est assez intéressant d’aborder un sujet comme celui-ci, c’est-à-dire la polygamie. En France, ce sujet reste plutôt tabou, alors que dans d’autre pays il ne l'est pas, c’est même légal, comme au Sénégal, qui est le pays d’origine de la famille présentée dans ce court métrage. On découvre une autre culture et c’est assez plaisant.
            Ce court métrage nous apporte beaucoup de choses, mais le jeu d’acteur n’est pas toujours très bon, ce qui peut, à certains moments, nous empêcher de rentrer totalement dans l’histoire. On aborde un sujet plutôt dramatique mais une pointe d’humour est ajoutée, principalement par le grand frère d'Aïda, Youssouf. 
            Pour conclure, ce court métrage m’a plu. Il nous apporte des détails sur une autre culture et utilise de bons angles de vue. L’histoire n’est pas toujours explicite, mais on devine la situation. Une ambiance assez pesante, assez lourde, est omniprésente et nous fait bien ressentir les sentiments ou les émotions des personnages.
  
Lou Dubernat

Une vision subtile de la polygamie

        Maman(s) est un court métrage en couleurs réalisé par Maïmouna Doucouré en 2015. Il a été présenté dans de nombreux festivals où il a rencontré un franc succès et obtenu de prestigieuses récompenses.
        Ce court métrage raconte l’histoire d’une famille attendant et préparant le retour du père parti au Sénégal depuis deux mois. Mais le jour du retour, une surprise brise l’euphorie des retrouvailles. Derrière le père, dans la pénombre, se trouve une femme avec un bébé. Aïda, jusqu’alors la cadette de la famille, en voyant ses parents s’éloigner, va tenter par tous les moyens de faire partir les deux nouveaux arrivants.
        Maïmouna Doucouré nous offre sa vision de la polygamie, sans la dénigrer ni la critiquer, seulement en mettant en avant les dommages qu’elle engendre, le tout à travers les yeux d’une jeune enfant. C’est là toute la force de ce film. La mise en scène rigoureuse, les gros plans sur les visages et les silences pesants ne font qu’accentuer la gravité de la situation. La réalisatrice nous pousse à la réflexion sur un sujet trop peu évoqué, tout en comprenant les points de vues de tous les protagonistes de l’histoire.
    Max Donnini

Maman(s) , un film émouvant

Ce film est profond sentimentalement parlant et très esthétique mais possède, selon moi, quelques défauts. On peut dire que c’est un réussite pour un premier film, mais je montrerai ce qui, à mon humble avis, pourrait être amélioré, même si, je le rappelle, je suis globalement très satisfait du visionnage.

Tout d’abord, on peut trouver des décors bien choisis, dans une zone sensible, ce qui nous offre un cadre collant parfaitement l'histoire racontée qui se situe dans la classe sociale pauvre ou du moins en difficulté financière. 
J’ai également beaucoup apprécié un cadre en particulier du film, c’est celui de Mariam, la mère d’Aïda, pleurant à cause de l’éloignement sentimental de son mari avec la jeune Aïda écoutant attentivement la scène. On y voit, du point de vue d'Aïda, les jambes da sa mère et un peu plus loin le reflet d'Aïda flouté dans un petit miroir en dessous d’une commode. J’ai trouvé ce moment d’une remarquable beauté. 
Du côté des dialogues, on peut dire qu’ils sont bien ficelés, sensés et forts en émotions et même parfois drôles, comme lorsque Youssouf, le frère aîné d’Aïda, plaisante sur les chats du « bled ». Le jeu d’acteur est très agréable avec une Aïda très juste pour son âge. Son père est intransigeant et crédible dans son rôle et tout cela donne une puissance aux sentiments que le film transmet. 
Du côté des accros ou des petits ratés, je citerai le cadrage peut-être parfois trop oppressant. Toutefois, cela est personnel et je pense également que d’un point de vue scénaristique, Youssouf aurait pu avoir une identité plus forte dans ce court métrage, du moins on peut imaginer que sa présence aurait pu être exploitée au-delà de la figure caricaturale du grand frère insensible aux réactions de sa sœur : quitte à faire une histoire réaliste, autant donner un intérêt à tous les personnages, même si cela est difficile à faire dans la durée imposée par le court métrage . 
Pour conclure, je dirais que le film remplit sa mission lyrique et nous transmet de l’humanité et du recul. Je n’en attendais pas moins. A voir !
Simon Jouffrey-Verger

Dans une famille sénégalaise, Aïda, jeune fille, attend avec impatience le retour de voyage de son père. A sa plus grande surprise, il revient en compagnie d’une femme ainsi que d’un nouveau-né.
Ce court métrage aborde, du point de vue de cette petite fille, Aïda, la question de la polygamie. La nouvelle femme de son père s’installe dans leur appartement sans qu’on lui donne d’explication. On suit Aïda qui cherche à comprendre cette situation qui la contrarie. Elle cherche à déranger cette nouvelle femme, qui est pour elle une intruse, en essayant de provoquer le conflit. Elle a un caractère fort et n’hésite pas à manifester son désaccord. Elle commet un acte inconscient mais lourd de sens en déposant le nouveau-né aux ordures. L’image est appliquée, la caméra se base principalement du côté du regard d’Aïda. Il y a des scènes en point de vue subjectif où elle observe en cachette. Aïda garde le silence, lourd de sens, tout au long du film, le jeu se fait essentiellement dans le regard.  
 Ce film est réussi, notamment grâce à la performance d’acteur. Il exprime un message clair et critique vis-à-vis de la polygamie.
Vadim Grognet

 UN FILM HUMAIN
            Intrusion dans une famille d'origine sénégalaise qui habite à Paris. Une petite fille, son frère et leur mère attendent le retour du père, parti depuis deux mois au Sénégal. Mais le retour du père accompagné d’une femme et de son bébé va créer des tensions et un mal-être certain chez la petite qui va désespérément tenter de faire « fuir » ces deux intrus.
            Ce court métrage fait habilement s’interroger le spectateur sur l’influence négative de certaines mœurs différentes pour un point de vue occidental : en l’occurrence, la polygamie. Et c’est du point de vue d’Aïda, la jeune fille, par une réalisation intelligente et simple, que l’on est plongé avec pudeur dans l’intimité de ce quasi huis clos dans l’appartement familial. Une mention spéciale, donc, à la réalisatrice Maïmouna Doucouré qui voit son film joué sans faute, notamment par une exceptionnelle jeune actrice : Sokhna Diallo (Aïda) qui interprète avec une grande émotion et sans fausse note son personnage. A ceci faut-il encore ajouter une mise en scène quasi-parfaite et une musique efficace.
Eloi Magrino

     Maman(s) est un film réalisé par Mainouna Doucouré en 2015. Ce film narre, à travers le personnage d'une petite fille, ce qui est vécu comme un drame à ses yeux : l'arrivée de la seconde femme de son père dans leur appartement. Cette petite fille prénommée Aïda observera sa mère lorsqu'elle attend son mari mais aussi lorsqu'elle se dispute avec celui-ci, à cause de sa deuxième femme. Aïda va tenter de faire partir la nouvelle arrivante en jouant faussement de la flûte ou en mettant son enfant dans une poubelle.
      Ce court métrage rythmé ne manque pas d'action et Aïda tente de défendre sa mère tout en devenant elle-même une femme, un autre facteur féminin. Les hommes, quant à eux, sont moins importants dans ce court métrage. Le grand frère d'Aïda semble complètement désintéressé de la situation, tandis que le père semble un peu dépassé. Le personnage d'Aïda oscille entre son âme et sa condition de petite fille et sa volonté d'être une actrice majeure de l'histoire familiale. Ce film décrit une situation dans laquelle l'homme a une place dominatrice par rapport à ses femmes, dont il choisit le nombre. Ses femmes n'ont rien à dire et se soumettent à la volonté du mari. 
      Malgré cette description fort bien réalisée et détaillée de ce drame familial, ce film tend vers le cliché en plusieurs points. Cette famille dont le père est polygame est forcement noireet habite dans une cité, pauvre de surcroît. La voiture qui manque d'écraser Aïda est une vieille voiture alors que le film date de 2015 et se veut récent. Le fils parle de poulet à table lorsqu'ils mangent ce qui ressemble à du mafé. La mère, en attendant le mari, se parfume les parties intimes avec de l'encens lors d'un rituel animé par une personne extérieure qui ne vient que pour cela, l'on peut se demander si c'est une chamane ou une marabout. Ce qui insinuerait que cette famille a des croyances païennes.
      Ce film contient aussi certaines incohérence. Ainsi, lorsqu'Aïda met le bébé de sa belle mère dans la poubelle, ses parents ne semblent pas tellement la punir. Sa mère semble même être plus attentionnée à son égard, lui expliquant certains faits de la vie.
      En conclusion, ce court métrage narre en peu de temps et assez précisément un drame familial vécu par une petite fille. Celle-ci voit comment la situation évolue, combien sa mère est malheureuse de l'arrivée de la nouvelle femme de son mari et son impuissance face à la décision du père. J'ai apprécié ce film qui explicite une situation peu commune. Néanmoins, le fait que certains clichés soient appuyés et que Aïda ne soit pas plus punie pour son acte m'ont fortement déplu.

Bohémond
Maman(s), un film décevant

Après avoir vu deux fois le film Maman(s) réalisé par Maimouna Doucouré, je n'arrive pas vraiment à me décider, même si je n'ai pas totalement aimé ce film. Bien qu'un très bon jeu d'acteur soit à l'œuvre, je n'ai pas réussi à ressentir d'émotions pour l'histoire alors qu'elle tend vers le drame. Le choix des aphrodisiaques ne me semble pas très pertinent et aurait pu être remplacé par un autre objet. Par contre, le fait d'ouvrir et de clôturer le film en utilisant les aphrodisiaques est un choix qui m'a plu. Le choix du cadre, du placement des caméras est aussi judicieux et bien pensé. Il y a quelques plans que j'ai trouvés inutiles, comme la scène quand où Aïda se trouve avec son grand frère devant la télévision. Je pense que leurs relations auraient pu être montrées de manière moins implicite, ce qui élargirait l’écart qui se creuse pendant le film entre le frère, qui semble avoir adopté la nouvelle femme, et Aïda qui la repousse. Même si Aïda est le personnage principal, les autres personnages sont aussi bien exploités. J'ai trouvé la dernière scène en extérieur un peu surjouée et trop détachée du reste du film. Elle présente une cassure dans le déroulement de l'action. Cependant, le film est bien monté, le rythme commence lentement et s'intensifie à mesure que le film se déroule ce que je trouve réussi.       


Eliot Meurillon


Maman(s) est un film poignant qui aborde le bouleversement qu’est la polygamie à travers les yeux d’une enfant. Mention spéciale à Sokhna Diallo qui, du haut de ses neuf ans, a déjà tout d’une grande actrice.
                                    Maman(s), un court métrage d’une dimension universelle
 Ce court métrage est une réussite. Avec ses 21 minutes, l’auteur arrive à nous convaincre et nous transporter au coeur de son sujet.
Mon premier commentaire porte sur la particularité de la mise en scène sonore, d’abord grâce au bon placement des différentes musiques extra-diégétiques à travers les scènes et à la réalisation des bruitages, notamment durant les dialogues où les textes sont étouffés et où l'on remarque seulement les mouvements de bouche et les gestes expressifs des protagonistes, enchaînés avec des travellings et des gros plans accompagnés par des bruitages extérieurs (bruit du vent dans les feuilles), ce qui focalise l'attention du spectateur sur le visage d'Aida et son expression de bouleversement total.
Les plans-séquences dans l'appartement avec ses enfilades des pièces nous dévoilent l'intimité de cette famille nombreuse « recomposée ».  
Les long silences suivis de gros plans sur les visages des personnages attablés rendent la tension entre les membres de cette « famille » plus existante et vraisemblable.
C'est une réflexion sur la place de la polygamie dans une société moderne et urbaine. Mais la polygamie n’est qu’un cadre social et familial. Le film traite d’un drame familial et du bouleversement que cela engendre chez une petite fille. La réalisatrice n'aborde pas la polygamie de manière frontale, elle n’explique pas ce que c’est, ne dit pas si c’est bien ou non : l’émotion passe à travers la manière dont Aida et sa mère vivent cette situation.
La cinéaste, à travers les réactions impulsives d'Aida, cherche à montrer l'impossibilité de perpétrer ces coutumes dans la société actuelle et les formes de traumatismes que cela peut engendrer chez cette jeune enfant. La réalisatrice, elle-même issue d'un métissage de cultures différentes, cherche à dénoncer cette incompatibilité.
Ce film est plaisant et touchant, car en comprend vite l'engagement implicite de la réalisatrice. C'est un drame familial et universel qui recense toutes les caractéristiques d'un film possédant une valeur dénonciatrice. Le cinéma engagé est un art qui va au-delà du loisir. Sa finalité est l'enrichissement des connaissances, de la culture des spectateurs, mais aussi la dénonciation des injustices et des systèmes.

 Lia Cabiac

Une construction solide

Le film Maman(s) de Maïmouna Doucouré raconte l’histoire d’Aida, une jeune fille vivant avec sa mère et son frère, Youssouf. Elle s’apprête à retrouver son père, mais celui-ci arrive avec une autre femme et leur enfant. Le film tourne autour du vécu de cette situation par les différents personnages et surtout celui d’Aida.
Le film est très bien construit, on ne comprend pas tout de suite la situation compliquée de la famille : la deuxième femme pourrait être de passage, venue pour rendre visite. La situation se clarifie lorsqu’on demande à Aida de laisser sa chambre à Rama et son bébé sans qu’on lui donne d’explication. La famille doit alors apprendre à vivre dans cette nouvelle configuration. Chaque personnage le vit à sa façon, de l’adaptation au déni. Bien qu'Aida soit le personnage principal, on peut suivre cette adaptation de tous les points de vue. De plus le jeu d’acteur est bon et le dialogue, bien construit.
J’ai remarqué que les aphrodisiaques sont un point central du film. Ils l’ouvrent et le ferment, ils entretiennent aussi la relation entre l’homme et les femmes.
Finalement le film m’a plu, l’histoire d’Aida et de sa famille est attachante et les personnages ont chacun leur personnalité.
  
Margot Laforgue


UN BON FILM UN PETIT PEU DECEVANT

Ce film a été réalisé par Maïmouna Doucouré en 2015.
Le personnage principal s’appelle Aïda, elle est la cadette d’une famille constituée, au début du film, de quatre personnes.
J’ai trouvé ce film intéressant car on ressent bien l’atmosphère des scènes qui se déroulent bien que nous n’ayons que peu de temps pour nous en imprégner. Quand le père revient du Sénégal après deux mois d'absence, les réactions varient selon les personnages. Aïda, elle, ne comprend pas vraiment tout de suite qui sont la femme et son bébé qui rentrent après son père. La mère, elle, comprend rapidement que cette nouvelle arrivante est la deuxième femme de son mari et le bébé, leur fils.
Les mouvements de caméra sont très bien choisis à notre avis, car le fait qu’ils soient très simples nous fait presque penser qu’ils sont tournés en caméra subjective donc nous donne l'impression d'être dans la pièce où se déroule l’action et d’être presque en contact avec les personnages. Cela ne se passerait pas, à notre avis, avec des plan plus compliqués par le fait que ce seraient des placement impossibles subjectivement.
Malgré tous ces point positifs, ce film nous a un petit peu déçus car étant donné que l’idée principale du film était très intéressante et donnait envie de le voir, le résultat final n’était pas à la hauteur de nos espérances.
 Julien Allanic

Un conflit familial pas comme les autres
Maman(s) de Maïmouna Doucouré

Ce court métrage raconte l’histoire d’une mère et de ses deux enfants, Youssouf et Aïda, qui attendent impatiemment l’arrivée de leur père. Mais celui-ci a eu un enfant avec une autre femme en Afrique et il décide de les amener avec lui en France, dans sa famille, ce qui déplaît fortement à sa première épouse ainsi qu’à Aïda.
Ce que j’adore dans ce court métrage, c’est la manière dont les différentes séquences sont tournées, on croirait regarder un long métrage à budget colossal.
J’aime aussi beaucoup le jeu d’acteurs, surtout celui du fils, Youssouf, qui nous fait rire dans les moments où c’est le silence total (lorsque Rama essaye de regarder la télévision ou le moment où ils mangent en famille). J’aime aussi le jeu d’Aïda, personnage à travers lequel nous est racontée l’histoire et je trouve que les dialogues ne sont pas mauvais même s’ils auraient pu être plus longs. Ce que je trouve dommage, par contre, c’est la longueur de certaines séquences comme celle où on observe la fille cachée sous le lit tandis que sa mère pleure.
Finalement, je trouve que l’histoire est plutôt attachante, on n’a pas trop de mal à saisir la trame du court métrage.
Dans l’ensemble, je peux dire que j’ai aimé le film, l’histoire est bonne et les personnages, attachants, y ont une vraie place.

Adam Elzaim

Maman(s) est-il un film défendant la polygamie ?


Maman(s) est un film de Maïmouna Doucouré réalisé en 2015.
Le film raconte l'histoire d'une petite fille nommée Aïda qui vit paisiblement avec sa mère et son frère dans un immeuble en France. Un jour, son père, en voyage au Sénégal depuis deux mois, revient accompagné de sa jeune femme et de son nouveau-né. Aïda, attristée par la situation de sa mère, décide de se confronter à sa belle-mère dans le but de la chasser de chez elle.
Comme le laisse penser le titre, la polygamie et ses différents points de vue tiennent une place centrale dans le court métrage. La mère d'Aïda est d'abord en colère contre le père qui l'a trompée depuis plus d'un an, mais elle décide tout de même de rester avec lui (sûrement parce qu'elle n'a aucun endroit où aller avec ses enfants) et de ne pas tenir rigueur à sa nouvelle ''colocatrice''. Le père, lui, bien qu'embarrassé au début par le fait d'amener sa maîtresse ainsi que son enfant à sa famille, continue ensuite sa vie sans aucun problème, à l'instar de son fils, Youssouf. La nouvelle femme du père d'Aïda, pourtant gênée le jour de son arrivée, prend très vite ses aises dans sa nouvelle maison dès le lendemain et occupe constamment le poste de télévision. Aïda, qui est pourtant le personnage principal du film, n'a pas vraiment de développement, car sa relation avec sa ''belle-mère'' n'a pas vraiment de conclusion, ce qui pourrait laisser penser que le film conseille de ''faire avec'', dans ce genre de situation. Cette hypothèse devient encore plus réaliste lorsque l'on sait que le point de vue ''contre'' la polygamie n'apparaît que brièvement dans le film.

Jean-Charles Segahangura


Un court métrage de Maïmouna Doucouré qui s'intitule Maman(s) .
 Se passant dans une cité HLM, le film raconte l'hitoire d'une famille sénégalaise qui attend le retour du mari, du père qu'elle n'a pas vu depuis deux mois. La mère se prépare et s'adonne à quelques rituels, tandis que les enfants, Youssouf et Aïda, mettent de beaux vêtements. Le retour du père se provoque un esclandre. On découvre en même temps que la mère d'Aïda que son mari a eu un  troisième enfant avec une autre femme, plus jeune.
On voit une famille qui se déchire à cause de cette nouvelle. Une relation avec une autre femme inavouée à la mère d’Aïda et Youssouf. Loin de l’indifférence de certains, Aïda ne cachera pas sa colère, passant même aux actes. Des disputes éclateront entre père et mères, qui trouveront plus tard un terrain d’entente.
J’ai trouvé ce film touchant par sa simplicité. On voit et on juge un homme, Alioune, qui pratique la polygamie. Sa première femme, Rama, doit accepter tant bien que mal la situation et se persuader que son mari l’aime toujours.  On voit une petite fille, plus sensible, qui veut garder son père pour elle. Ce sentiment est accentué par le fait qu’elle est la première à accueillir son père, en lui disant qu’il lui a terriblement manqué.
Ce film approche un cliché de la culture africaine, la polygamie. On voit que ce n’est pas facile à vivre et les traumatismes qui peuvent s’installer. Je trouve intelligent de la part de la scénariste de ne pas mêler Youssouf à ce scandale. Il apporte une sorte  d’impartialité  et un peu d’humour. Avec légèreté, il modifie le climat glacial qui s’installe au court du film.
On pourrait croire que c’est Aïda qui a choisi le titre du court métrage mettant entre parenthèses la marque du pluriel de Maman. Elle n’accepte pas le fait que sa mère ait pu être remplacée. 
Angèle Evina-Elong 

Éloge(s)
 
            Alternant entre du Edith Piaf et des chants africains, le court métrage Maman(s) de Maïmouna Doucouré nous immerge dans une famille sénégalaise vivant en France composée des deux parents et de leurs deux enfants, Youssouf et Aïda. Cependant, leur vie familiale va être bouleversée lorsque le père de famille rentre de Diourbel accompagné d’une femme, Rama, et de leur bébé.
            Ce film est très bien réalisé, utilisant à bon escient la profondeur de champ, différents angles de prises de vues ou encore l’absence ou non de son. Néanmoins, la scène se déroulant à l’extérieur (car fait notable, la totalité du court métrage hormis cette courte scène se déroule dans l’appartement) est un peu dérangeante, la caméra bouge beaucoup trop et pour un temps trop long à mon goût. La réalisatrice a certes voulu faire paraître les émotions du personnage concerné, mais les mouvements effectués par la caméra devraient être moins rudes ou tout simplement durer moins longtemps. Malgré cela, les buts premiers de la réalisatrice sont atteints : nous ressentons exactement ce que les personnages ressentent, nous sentons cette pression présente dans le domicile familial et nous attachons très vite aux personnages de ce court métrage, qui est comme son nom l’indique, « court », mais efficace.
Nathan HENAUT

Faire exister un personnage hors champ

Les élèves de 1ère de l'option cinéma ont imaginé et mis en scène un personnage hors champ, présenté en point de vue subjectif.

Voici quelques-uns de ces exercices.

D'abord, le travail de Noémie et Chloé :



Ensuite, celui de Julien, Eliot, Rayan et Adam :




samedi 3 septembre 2016

Rentrée 2016

Bonjour à tous,
Les cours de cinéma débutent dès la semaine prochaine :

- lundi 5 septembre, de 15h30 à 18h30 pour les Secondes (salle 308)
- mardi 6 septembre, de 15h30 à 18h30 pour les Premières (salle 308)
- mercredi 7 septembre, de 15h30 à 18h30 pour les Terminales (salle 317).

Pour toute question, notamment concernant l'inscription en Enseignement Inter-Etablissements, merci de contacter le professeur de cinéma par mail : aude.lemeunier@ac-paris.fr

lundi 27 juin 2016

Prochain festival CinéLycée le samedi 8 octobre 2016 à Beaubourg





Pour avoir toutes les informations sur cette 9ème édition du festival CinéLycée, suivre le lien ci-dessous :
http://festivaldufilmlyceen.free.fr

Les films du bac 2016

Cette année, 10 films ont été réalisés par les élèves de Terminale.
Le film choisi par les élèves de l'option cinéma pour représenter le lycée au Festival du film lycéen du mois d'octobre est celui de Gustave Batteur et Maximilien Guneau, intitulé 306 :





jeudi 23 juin 2016

Courts métrages sur le thème du vol ou du mensonge par les élèves de Seconde (suite)



Voici le travail de Margot Laforgue, Loris Ragueneau, Louis Blesse et Nathan Henaut :





lundi 18 avril 2016

Courts métrages sur le thème du vol ou du mensonge par les élèves de Seconde

Les élèves de Seconde de l'option cinéma ont réalisé, par petits groupes, un court métrage sur le thème du vol ou du mensonge, encadrés par notre intervenant, Jérôme Plon.
Vous pouvez voir le film réalisé par Vadim Grognet, Lia Cabiac, Lou Dubernat et Eva Ba-Lantzenberg :



jeudi 31 mars 2016

Festival Cinéma du réel 2016



Le mercredi 23 mars, les élèves de Première de l'option cinéma ont assisté à deux projections dans le cadre du festival Cinéma du réel à Beaubourg. Vous trouverez ci-dessous le synopsis des films, suivi des impressions des élèves.

I Dance with God

Hooshang Mirzaee

2015 / Iran / 39 min



Quelque part au Kurdistan iranien, Ali Badri compte bien peler sa pomme d’un seul tenant – un proverbe promet une jeune fille à celui qui y parviendra.... En s’ouvrant sur le dialogue badin et tendre du vieux tailleur et de sa femme dînant le soir sur les hauteurs de leur village, I Dance with God donne d’emblée le ton – affable, débordant de vitalité – d’un portrait accordé à son sujet. Non seulement le gai octogénaire entonne à tout bout de champ des chansons d’amour grivoises, mais il semble puiser sa joie de vivre dans le handicap qui l’ôterait à plus d’un. Trois mois après son mariage, un accident de chasse a rendu aveugle le jeune facteur qui, très tôt, a alors bifurqué vers l’aiguille. Trouvant un équilibre entre jour et nuit, entre humeur plaisante et sombres nuages passant au-dessus du couple qu’il forme avec Ichavar, Hooshang Mirzaee restitue au son et à l’image l’acuité accrue des sens d’Ali Badri, qu’il savoure un fruit de son amandier, plante un arbre, fasse sa gymnastique ou quémande la caresse d’aftershave que lui administre son épouse. Mais la construction d’I Dance with God progresse aussi, l’air de rien, vers le bord du précipice : celui, littéral, que l’heureux Ali manque maintes fois de franchir tout en tenant très bien la route ; celui, plus accidenté et tragique, du deuil qui a frappé le couple et resurgit tardivement, semé de fleurs sauvages multicolores. (Charlotte Garson)
Production : Hooshang Mirzaee


Nous avons aimé l'aspect poétique du film, lié à la personnalité originale du vieil homme. Ali Badri est un vieux tailleur aveugle dont la joie de vivre (il chante sans arrêt des chansons d'amour) contraste avec sa situation objective. Une grande importance est accordée aux plaisirs sensoriels qu'il éprouve, et qui semblent décuplés par sa cécité. La photographie est très belle, et l'on est heureux de posséder la vue pour pouvoir admirer les paysages du Kurdistan, qui sont pour nous une vraie découverte. A la fin du film, la mise en scène du pèlerinage du couple sur la tombe du fils disparu nous fait encore davantage entrer dans l'intimité des personnages. Le film possède cependant quelques longueurs.

Les Héritiers

Maxence Voiseux

2016 / France / 60 min

Hubert, Thierry, Dominique. Dans cette fratrie agricole de l’Artois, la répartition des tâches semble s’être faite de manière organique : l’aîné achète les bovins, le benjamin les engraisse et le cadet les dépèce pour les vendre aux bouchers. Les cadrages amples restituent le continuum de cette exploitation familiale qui va de la naissance du veau à sa mise à mort. Mais cette routine qui n’exclut pas d’âpres négociations se voit peu à peu altérée par une préoccupation lancinante : que feront « nos jeunes » ? Subtilement, dans le quotidien de trajets à l’école pour le fils de Dominique ou de tâches agricoles pour ses neveux adolescents, le doute s’installe. Au détour d’une phrase, une jeune fille dit préférer les moutons ou rêver de déménager dans l’Aubrac. La dissension qui guette n’a rien de personnel, c’est un phénomène générationnel, un nouveau rapport au travail : « Ils prendront peut-être le temps de prendre des vacances », lâche l’un des pères, entre admiration et regret. La distance respectueuse dont fait preuve Maxence Voiseux rencontre celle, aimante, des futurs « héritiers » qui, devant les espoirs paternels, biaisent ou éludent. « Ça te dérangerait que je sois fermier ? » lance timidement le plus jeune à son père, spécialiste du bout de la chaîne, dans un finale délicat montrant la jeunesse du côté de la vie. (Charlotte Garson)
Production : Zeugma Films, Liaison Cinématographique

Nous avons aimé les images, notamment les plans sur la route avec les jeux de lumière. La photographie constitue un enjeu particulier de ce film où beaucoup de scènes ont lieu dans la pénombre. De plus, le sujet du film est intéressant, car il montre l'évolution d'une entreprise familiale et pose la question de la relève par les jeunes générations (d'où le titre, Les Héritiers). Les scènes de dialogue entre parents et enfants sont bien menées, et particulièrement celles avec le petit garçon, qui pose naïvement des questions essentielles. Le film présente également l'intérêt de montrer un élevage à échelle humaine, où les hommes traitent correctement les animaux, les respectent et témoignent de la passion qu'ils ont pour leur métier. Il est dépaysant pour nous qui sommes des citadins, par le mode de vie qu'il donne à voir... et à entendre (le langage est parfois difficile à comprendre !).
Cependant, nous regrettons la monotonie du montage, qui empêche le film de progresser et peut se révéler ennuyeux pour le spectateur.


Projections de films sur le continent américain et ses tensions

Le 12 février 2016, à l'Escurial, de nombreux élèves du lycée ont assisté à des projections de films consacrés au continent américain et à ses tensions, dans le cadre des cours de français, d'espagnol, de l'option cinéma, de la section européenne espagnole ou d'histoire-géographie.
Chacun des deux films a fait l'objet d'une présentation par le cinéaste Pascal-Alex Vincent.
Au programme figuraient Bread and Roses de Ken Loach (2000) et Les Neuf Reines de Fabian Bielinsky (2002).




Vous pouvez lire ci-dessous l'analyse du film de Ken Loach par les élèves de Terminale de l'option cinéma, puis les remarques des élèves de Seconde de l'option cinéma sur les scènes de début et de fin, ainsi que sur l'engagement du cinéaste.



Analyse de Bread and Roses de Ken Loach (2000)
 par les Terminales de l'option cinéma


            Synopsis :

            L'histoire se passe à la fin des années 1990, dans la ville de Los Angeles, en Californie. Maya (interprétée par Pilar Padilla, une comédienne qui faisait ses premiers pas au cinéma) est une jeune Mexicaine qui a quitté sa mère et son pays pour émigrer aux Etats-Unis où elle retrouve sa sœur, qui vit avec son mari et leurs deux enfants. Maya essaie de s'intégrer en trouvant un travail. Elle obtient d'abord un job de serveuse, puis de femme de ménage dans la même société que sa sœur. Ses collègues et elle travaillent cependant dans des conditions difficiles et pour un salaire misérable. Sa rencontre avec Sam Shapiro (interprété par Adrian Brody, seul acteur professionnel de ce film), un jeune syndicaliste, lui permet de prendre conscience qu'il faut cesser de subir et prendre sa vie en mains.
            Le film va alors raconter les bouleversements que cette lutte va entraîner dans la vie des personnages. Ainsi, au fil de la lutte, un amour se construit entre Sam et Maya et des relations, contrastées, se nouent entre les personnages. Cette histoire intense finit sur une note ambivalente : le syndicat gagne son combat, mais Maya, accusée de vol, se retrouve renvoyée au Mexique.


            Un film réaliste :

            Les scènes les plus réalistes du film sont aussi les plus intenses émotionnellement. Ainsi, la scène du début, qui montre le passage de la frontière par les immigrés clandestins, est inquiétante. Elle est filmée en caméra à l'épaule, quasiment en temps réel et avec des plans subjectifs qui en accentuent le réalisme. On a alors l'impression d'être un personnage, et non un spectateur.
            Les scènes où les syndicalistes essaient de convaincre les employés de se révolter montrent la méfiance et la réticence des personnages à s'engager : elles sont réalistes car elles n'idéalisent pas les employés, mais montrent au contraire leurs faiblesses.
            Les scènes de manifestations diffusées à la télévision, qui ressemblent à des images d'archives, contribuent également au réalisme du film. Elles reprennent d'ailleurs un slogan déjà utilisé au cours de l'histoire des luttes syndicales, et qui donne son titre au film : "We want bread, but roses too."
            Lorsque Maya se dispute avec sa sœur Rosa, qu'elle accuse d'avoir trahi la cause des militants, il n'y a pas d'ellipses : la dispute est montrée dans la continuité et cela nous permet de vivre l'intensité de la scène aux côtés des personnages. La conversation comporte des détails très crus de la vie de Rosa et permet à Maya de se rendre compte de la réalité affreuse que sa sœur a dû endurer pour pouvoir envoyer de l'argent à sa famille.
            Enfin, le film tout entier comporte une dimension réaliste lorsque l'on songe au fait que Pilar Padilla (Maya) ne parlait pas anglais deux mois avant le début du tournage. Elle s'identifie donc parfaitement à son personnage d'immigrée.


            Des scènes comiques :

            Certaines scènes apportent de la légèreté au propos du film, de par leur aspect comique. Ainsi, après la scène d'ouverture, l'un des deux passeurs kidnappe Maya. Mais celle-ci parvient à s'échapper en lui volant les bottes dont il était particulièrement fier. De même, on peut mentionner la scène où une des employées apprend à Maya à passer l'aspirateur en dansant avec celui-ci, celle de la fuite de Sam, caché dans le chariot de Maya, qui relève d'un comique burlesque, ou encore celle du restaurant où Sam s'en prend au patron des employés de ménage et finit par manger dans son assiette.
            On peut mentionner enfin la scène de la réception dans les bureaux, dans laquelle nous avons pu remarquer, entre autres, Tim Roth et Benicio del Toro, confrontés à l'arrivée des femmes de ménage de l'immeuble. Cette scène peut être vue comme comique pour plusieurs raisons. Tout d'abord, Ken Loach n'a pas engagé d'acteur professionnel (à part Adrian Brody) pour les rôles principaux, mais des acteurs professionnels et connus pour jouer des figurants, ce qui constitue un beau renversement de la hiérarchie habituelle des rôles. Ensuite, la scène est drôle dans la manière dont les invités, éberlués, réagissent à l'arrivée des femmes de ménage, qui détonent par rapport à leur milieu.


            Une œuvre engagée :

            L'engagement du cinéaste tient avant tout au choix du point de vue narratif, qui privilégie le personnage de Maya. En effet, il n'est pas commun, au cinéma, de raconter une histoire selon le point de vue de cette classe sociale pauvre, d'origine hispanique, qui est pourtant très présente aux Etats-Unis. Ce choix vise à montrer la vraie ville de Los Angeles où, derrière les stars de cinéma, des personnes de toutes origines mènent une vie difficile.
            Parce qu'il suit Maya dans sa vie de tous les jours, le spectateur s'identifie à elle et compatit à son sort ainsi qu'à celui des autres personnages qui l'entourent. Parce qu'il assiste à leur combat contre les injustices sociales, le spectateur est invité à se ranger de leur côté et à vouloir lui aussi changer les choses. Ce film vise donc à susciter une prise de conscience collective. En témoigne la scène où Maya et Ruben nettoient l'ascenseur et où deux cadres de l'entreprise passent à côté d'eux, les enjambent presque, sans même les voir : on peut voir ces personnages comme des contre-modèles et lire cette scène comme une invitation à ouvrir les yeux sur les problèmes qui nous entourent plutôt que de détourner le regard.



Elèves de Terminale : Romain, Judith, Inès L., Inès A. Léa, Félix, Hugo, Arthur, Andréa, Diane, Kamel, Gustave, Maximilien, Sarah, Laure, Clara, Katia, Maxime, Thomas, Ariane, Ambre, Raïssa, Laura, Guillaume.





Bread and roses vu par les élèves de Seconde de l'option cinéma


            La séquence initiale :

            La séquence initiale est filmée caméra à l'épaule. La caméra est placée au milieu des personnages et bouge avec eux, ce qui a pour effet de nous plonger dans l'action. Le son est amplifié : le moindre craquement ou bruissement de feuilles s'entend très fort, ce qui a pour effet d'augmenter la tension. Dès que la tension baisse, la caméra se stabilise et une musique plutôt joyeuse se met en place. Quand les personnages sont sur la route, il y a beaucoup de plans subjectifs, l'un sur une voiture de luxe et l'autre sur les buildings : on peut comprendre ces plans comme exprimant l'espoir d'une vie meilleure en Amérique. (Eliot)
            Cette première séquence annonce la suite du film, car dès le premier plan, qui est assez sauvage et fait presque amateur, nous sommes embarqués avec Maya et d'autres personnages. Elle nous annonce que la suite du chemin de Maya sera compliquée, avec des épreuves qu'elle devra surmonter, ce qui est renforcé par la scène où elle reste enfermée dans la voiture avec les deux passeurs. (Eva)
            La séquence initiale est filmée à l'aide d'une caméra à l'épaule pour nous plonger directement au cœur de l'action. Le film s'ouvre donc en pleine action, et l'accompagnement sonore est constitué de râles, de cris et de souffles forts et répétés, afin de créer une ambiance de panique et d'angoisse. Cette première séquence annonce la suite du film avec ses plans-séquences et son rythme très rapide, qu'il faut suivre. (Lia)
            Dans la séquence initiale, la caméra est placée au centre de l'action et nous plonge avec les personnages dans leur fuite. La caméra est parfois subjective et le son y est adapté (respirations, vent…). La réalisation est donc très mouvementée (comme si un personnage courait avec la caméra) et donne une impression de film amateur. Les plans sont souvent rapprochés (taille ou épaule), avec quelques gros plans, toujours dans le but de nous rapprocher de l'action et des personnages. (Rayan)
            La première scène est filmée en caméra subjective et la caméra bouge énormément et très rapidement. C'est un choix de Ken Loach souhaitant accentuer le côté "sauvage" du Mexique, ainsi que l'illégalité de l'action des personnages (le passage de frontière). (Nathan)
            Dans la séquence initiale, on a d'abord une caméra portée à l'épaule, qui bouge beaucoup, en accord avec l'action qui se déroule. On a des plans larges, qui montrent les personnages en entier, mais aussi des plans américains, par exemple lorsque les fugitifs sortent de la voiture, ainsi que des gros plans, notamment lorsqu'ils sont dans la voiture. La musique débute quand ils sont tous dans la voiture : pour montrer que Maya est heureuse d'arriver aux Etats-Unis, le réalisateur a choisi une musique entraînante. (Noémie)


            La fin du film :

            La fin n'est pas très joyeuse, car on aurait aimé que Maya reste avec sa sœur et Sam. On la voit même pleurer dans le dernier plan. Mais tous les problèmes des personnages, pour lesquels ils se sont battus, ont été résolus. C'est une fin qui revient au début, comme une boucle, qui nous ramène à la situation initiale pour montrer à quel point la vie est injuste avec Maya, en dépit de tout ce qu'elle a accompli.
            Cela nous montre combien la vie est difficile pour les personnes qui naissent dans un pays pauvre. Ainsi, Maya est en quelque sorte comparée à Sam, qui est, lui, américain, avec une vie assez facile. Il la laisse partir, triste mais en sécurité, tandis qu'elle va retrouver une vie plutôt misérable qu'elle avait fuie. En même temps, Ken Loach délivre aussi un message d'espoir à travers le combat des employés de ménage : il montre qu'en peu de temps et avec peu de moyens, on peut accomplir des choses. (Chloé)


            Un film engagé :

            Ce film montre la réalité de l'immigration. Ken Loach se met du côté des immigrés, montre leur arrivée sur le sol américain et l'évolution de leur situation. Cela invite le spectateur à éprouver de la compassion pour les immigrés et surtout lui permet de savoir comment les choses se passent vraiment. (Eliot)
            Ce film est une œuvre engagée, car il montre que les immigrés arrivent en cachette, dans de mauvaises conditions, avec des passeurs douteux, tandis que leurs familles se sont ruinées pour faire passer les leurs de l'autre côté de la frontière. Le message que pourrait faire passer le réalisateur, c'est que le rêve américain est idéalisé, mais que l'idée selon laquelle tout est possible n'est pas réaliste. Il montre aussi que la vie est un combat, et que malgré les inégalités, on peut faire des choix et se battre pour être heureux, que tout le monde a droit au bonheur. (Eva)
            Ce film est une œuvre engagée, car il exprime des messages sur des faits qui pourraient être réels. Le sujet est d'actualité et le film présente une dure réalité qui concerne directement les spectateurs. (Rayan)
            Ce film dénonce des injustices : celle commise par les passeurs qui enlèvent Maya parce que sa sœur n'a pas assez d'argent ; celle des Etats-Unis qui renvoient Maya au Mexique malgré tout ce qu'elle a accompli pour améliorer le sort des hommes et femmes de ménage. (Nathan)
            Le réalisateur prend parti dans cette histoire. La vision du spectateur est orientée en faveur des Mexicains arrivés clandestinement. Ken Loach dénonce le capitalisme, les salaires trop bas pour les étrangers et les lois du travail qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde. (Ezio)
            Le film montre la vie difficile de Maya : les difficultés pour les immigrés mexicains à entrer aux Etats-Unis, la cruauté des passeurs, et le retour à la case départ qui peut arriver à tout moment, à la moindre erreur. (Gustave)
            Ce film pourrait être inspiré d'une histoire vraie, et je pense que ce genre de transaction existe encore. C'est important d'en traiter dans un film, car l'immigration est un sujet dont tout le monde parle. On voit aussi que ceux qui font le voyage font parfois de bonnes actions et se battent pour qu'on reconnaisse leurs droits. Le film montre leur humanité. (Angèle)



Ce projet a été mené avec l'aide des Cinémas Indépendants Parisiens et subventionné par la Région Ile-de-France.