Le mercredi 27 janvier, les élèves de Première de l'option cinéma ont assisté à la projection d'un film en compétition au festival d'Angers : La Lévitation de la princesse Karnak (2020) d'Adrien Genoudet.
Faire un film c’est dur, surtout quand c’est la première fois.
Reservoir Dogs, Grave ou Citizen Kane en sont de parfaits exemples. Pour d’autres, c’est plus compliqué et La Lévitation de la Princesse Karnak nous le rappelle sans difficulté.
Dommage qu’après une première scène extrêmement prometteuse, le spectateur se retrouve désemparé face à la débâcle qu’est le film. Sans même entendre les personnages parler, le ton fade, la photographie digne d’un iPhone 1 et la lumière disgracieuse attaquent la rétine sans justification.
Le film est trop écrit, transformant chaque dialogue en calvaire et chaque monologue en supplice. La seule tirade crédible est mal jouée : dommage que le réalisateur ait décidé de s’offrir le rôle, il n’est bon que derrière la caméra (et encore).
Dommage qu’aucun de ses effets de style ne serve le propos du film, mais toujours l’ego du metteur en scène.
Enfin, le genre est mal choisi. Le film entier se concentre sur la relation entre les deux personnages, l’aspect fantastique de la pandémie et des disparitions servant seulement de toile de fond à l’histoire. C’est donc très surprenant que la fin du film nous montre une disparition frontale et concrète d’un personnage qui, après avoir erré beaucoup trop longtemps dans un décor naturel, économisant certainement quelques milliers d’euros et l’équipe technique, s’évanouisse dans un fondu enchaîné infect.
Le plan final est semblable au reste du film : un mur plat, blanc, ennuyeux et dont les quelques reliefs nous font mal au dos.
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