jeudi 9 avril 2015

Impressions sur Big Eyes de Tim Burton, par Laura Brown




            Big Eyes est un film biographique sur l’une des plus grandes impostures de l’art.
Dans les années 60, l’artiste peintre, Walter Keane a connu un tel succès, qu’il a révolutionné le commerce de l’art grâce à ses mystérieux tableaux, représentant des enfants malheureux, aux yeux immenses. Or, un beau jour, la vérité sur ce génie artistique a éclaté ! Ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme Margaret.

            Film très intéressant, mais un peu trop lent dans son déroulement. Par contre, j’ai particulièrement aimé la représentation des années 60 : vêtements, décors (maisons, immeubles… ). De plus, il est aussi intéressant de voir la place de la femme dans une société machiste (qui l’est encore de nos jours !).

Laura Brown


vendredi 3 avril 2015

Festival Cinéma du réel 2015

Projection + rencontre avec le réalisateur le mardi 24 mars pour les optionnaires de Terminale :

Noche herida (Nuit blessée) de Nicolás Rincón Gille, au cinéma Le Luminor



Un aperçu du Palmarès 2015

Le jury de la compétition internationale composé de Julie Bertuccelli, Dieudo Hamadi, Hong Hyosook, Véréna Paravel et Clarence Tsui a décerné :
> Le Grand Prix Cinéma du réel à
Killing Time – Entre deux fronts de Lydie Wisshaupt-Claudel
> Le Prix international de la Scam à
Une jeunesse allemande de Jean-Gabriel Périot
> Mentions spéciales du jury à Noche herida (Nuit blessée) de Nicolás Rincón Gille et In The Underground de Zhantao Song

Le Jury des Jeunes – Cinéma du réel, composé des lycéens Charlotte Bochard, Fahel Muller, Clémentine Balloum, Zoé Coutard, Jean-Victor Yim et Julien Hermine-Bromberg, et de la réalisatrice Marie-Pierre Brêtas, a décerné :
> Le Prix des jeunes – Cinéma du réel (parmi les 3 sections de longs métrages) à
Strannye Chasticy (Strange Particles) de Denis Klebleev
Mention à C'est ma vie qui me regarde de Damien Fritsch


jeudi 2 avril 2015

Visite de l'exposition Lumière ! Le cinéma inventé au Grand Palais

Le jeudi 2 avril, les élèves de Première de l'option cinéma ont visité l'exposition consacrée aux frères Lumière au Grand Palais.



Récit en images, avec les photos de Diane Brugière :






Une citation de Maurice Pialat photographiée par Romain Billard :



Et en bonus, l'ascension de la Tour Eiffel !


Projection de La Belle Vie (2013) de Jean Denizot au cinéma Le Reflet-Médicis

Le mercredi 1er avril, les élèves de 2nde de l'option cinéma ont assisté à la projection de La Belle Vie de Jean Denizot, au cinéma Le Reflet-Médicis, suivie d'une rencontre avec le réalisateur.

L'affiche du film


Jean Denizot parle de son travail de réalisateur dans La Belle Vie, son premier long métrage, aux élèves des options cinéma des lycées Rodin et Sophie Germain, réunis pour la projection.



Projection organisée par les Cinémas Indépendants Parisiens

mardi 24 mars 2015

Semaine de la presse : la figure du journaliste au cinéma

Les élèves de Première de l'option cinéma ont travaillé sur des films qui mettent en scène des personnages de journalistes et expriment donc leur vision de la place du journalisme dans la société.

Voici le travail d'Inès Atek et Léa Kheder sur Reds de Warren Beatty (1982) :


Présentation du film Reds :
Reds est un film dramatique de Warren Beatty sorti en 1982.
Ce film tourne autour de la vie de John Reed, militant américain communiste, journaliste, et écrivain qui fit la chronique de la révolution russe de 1917 et auteur de Dix jours qui ébranlèrent le monde (Ten Days that Shook the World). Mais ce film est aussi axé sur la vie de Louise Bryant, écrivaine et journaliste américaine aux sympathies communistes et anarchistes connue pour son radicalisme politique et ses prises de position féministes. Ce long métrage retrace donc leur histoire d’amour de 1915 à 1920, date de la mort de Jack Reed.

Présentation du réalisateur :
Warren Beatty fait ses premiers pas dans le monde du cinéma dans un film d’Elia Kazan, La Fièvre dans le sang, en 1961. Après avoir joué dans des films à succès tels que Bonnie and Clyde d'Arthur Penn (1967), un rôle qui lui vaudra l’Oscar du meilleur acteur, en 1978, il empoigne la caméra et réalise Le ciel peut attendre dans lequel il occupera le rôle principal. Pour son second film en tant que réalisateur, Reds, il reçoit l’Oscar du meilleur réalisateur et fait preuve de convictions politiques très marquées. Convictions qui sont à nouveau affirmées dans Bulworth, en 1998.

La représentation du journalisme :
Les deux journalistes qui apparaissent dans le film sont les deux rôles principaux : Jack Reed et Louise Bryant. Jack Reed publia quelques articles et des poèmes avant d'écrire, à partir de 1913, pour la revue socialiste The Masses. Cette année-là, il découvrit la dureté des rapports sociaux aux États-Unis en couvrant la grève des ouvriers de Paterson, dans le New-Jersey et prit parti pour les grévistes et les militants syndicaux des Industrial workers of the world (IWW).

Le personnage principal de Reds est celui d’un homme qui rêve de déclencher une véritable révolution dans son pays, et ce, grâce au pouvoir du journalisme et notamment de la presse écrite afin de propager ses idées. Il est le principal protagoniste de ce biopic sur Jack Reed, qui semblait assez courageux pour vouloir changer le monde, tout en refusant de faire face à ses problèmes personnels.
La figure du journaliste n’est pas particulièrement positive, ni négative. Nos deux héros évoluent dans leurs travaux et leurs productions comme dans leur relation amoureuse. Lorsque que Jack et Louise partent pour la Russie, ils sont en froid et se considèrent comme des collègues. Ils découvrent les différentes facettes de la Révolution, s’entretiennent avec des habitants, des révolutionnaires, Lénine, Trotski… Ils rédigent donc énormément d’articles sur l’évolution de cette Révolution. Plus leurs travaux évoluent positivement, plus leur relation se métamorphose. Ils redeviennent un véritable couple, heureux.
Warren Beatty met alors en scène le côté politique du journalisme et le rôle vital qu’il exerce pour toute campagne politique ou révolution. Il permet de garder une trace de chaque événement, comme la description de la révolution Russe.

Un échange de répliques significatif :
        Le policier : « Que faites-vous ? »
        Jack Reed : « Moi ? »
        Le policier : « Oui vous. »
        J.Reed : « J’écris. »
        Le policier : « Vous avez tort ! »

Une séquence intéressante :
Séquence : 29 min à 31 min 17
Jack Reed ainsi que d’autres adhérents au syndicat I.W.W sont  réunis dans une grange, distribuant des tracts : ils font part de leurs idées à des « prolétaires», couverts de suie et de boue. Ces derniers se plaignent de leurs conditions de travail, tandis que les membres de l’I.W.W leur proposent des solutions et l’espoir d’une guerre des classes qui mettra fin à leur misère. Les travellings latéraux et plans alternés s’enchaînent, montrant les visages attentifs de ces travailleurs de la classe ouvrière, jusqu’à ce que la police fasse une entrée retentissante. On leur ordonne de  partir, ils n’en font rien et c’est Jack Reed qui prend la parole avant qu’un policier ne lui saute dessus pour le faire taire. Cette séquence se termine dans un plan chaotique sur le conflit qui a éclaté. Elle est le symbole même avec la réplique du policier, de la situation encore actuelle des journalistes qui dérangent en voulant rendre compte de la réalité des événements par le biais de la presse.

Critiques du film Mort d'un cycliste (1955) de Juan Antonio Bardem par les 1ères ES1

Le vendredi 6 février 2015, les élèves de la section européenne espagnol, de l'option cinéma, et plusieurs classes du lycée Rodin (dans le cadre du cours d'espagnol, de français ou d'histoire) ont assisté à la projection de films espagnols sur la guerre d'Espagne et le franquisme au cinéma l'Escurial, présentés par Pietsie Feenstra, enseignante à l'Université Paris III.

Cette manifestation a été organisée en partenariat avec les Cinémas Indépendants Parisiens et a bénéficié d'une subvention de la Région Ile-de-France.


Les élèves de 1ère ES1 ont écrit une critique de Mort d'un cycliste (1955) de Juan Antonio Bardem.



Mort d'un cycliste, la sinistre dénonciation de Bardem.

            Le cinquième film de Juan Antonio Bardem, récit du triste accident de deux amants adultères qui renversent un cycliste en voiture et se retrouvent du jour au lendemain dans une situation de culpabilité et de peur sans précédent, suit les deux protagonistes en parallèle de l'enquête policière, effrayés que l'on puisse découvrir la vérité à la fois sur leur relation amoureuse et sur leur homicide involontaire mais inavoué.
            Derrière cette histoire qui relève en apparence du fait divers se cache en réalité une métaphore politique de la dictature, ainsi qu'une dénonciation du franquisme. En effet, d'une part, les amants vivent dans la peur d'avouer leur crime, ce qui renvoie à la terreur de s'exprimer propre aux régimes dictatoriaux, et d'autre part, la femme du couple craint d'être séparée de son riche mari si l'on venait à découvrir sa relation adultère, comportement emblématique d'une société dans laquelle les préoccupations matérielles sont démesurées.
            Tout au long du film règne une ambiance pesante et glauque, représentative de la situation dans laquelle sont placés les personnages, et laissant présager un dénouement dramatique, ce qui sera bel et bien le cas, puisque l'histoire se termine sur un meurtre supplémentaire : Maria Jose (l'amante) va ainsi tuer Juan (l'amant), avant de connaître elle-même un accident mortel. On peut alors comprendre le message du film, qui est qu'un crime ne peut rester impuni…
            J'ai personnellement beaucoup aimé le film, car selon moi, l'ambiance colle parfaitement au message du film, et l'histoire est très ouverte aux interprétations, ce qui permettra à chaque spectateur de comprendre le film d'une manière qui lui est propre.
Pablo Venzal


Mort d'un cycliste : un scénario prometteur, mais une mise en scène décevante

            Ce film engagé, Mort d'un cycliste, réalisé par Juan Antonio Bardem, critique le régime franquiste, un régime totalitaire qui réprimait les arts et censurait tout ce qui déplaisait au gouvernement.
            Le film raconte l'histoire d'un couple formé de Maria Jose, une femme appartenant à la riche bourgeoisie, et Juan, un professeur d'Université, qui vont renverser un cycliste et le laisser pour mort sur le bord de la route. On suivra alors l'évolution des personnages, rongés par la culpabilité pour l'un, et par la peur d'être découverts pour l'autre.
            L'histoire est très bien inventée. En lisant le résumé, on a immédiatement envie de voir le film. Pourtant, le jeu d'acteurs laisse à désirer : par exemple, les réactions du personnage de Maria Jose paraissent exagérées, notamment quand elle pleure. Du coup, au lieu de susciter l'attendrissement du spectateur, elle ne provoque aucune émotion. De plus, la musique et les gros plans ajoutent un côté pathétique à certaines scènes et renforcent l'aspect "surjoué" de l'interprétation des acteurs. C'est le cas de la scène où Marie Jose et Juan s'étreignent et où l'on voit le visage de Maria Jose en gros plan.
            Ainsi, on part d'un bon scénario (encore que l'histoire soit parfois trop prévisible), mais la mise en scène et le jeu des acteurs sont trop outrés pour que cette œuvre soit un chef-d'œuvre.

Sadani Samb


Mort d'un cycliste, un chef d'œuvre de réflexion !

             Mort d'un cycliste, qui est la traduction exacte du titre original Muerte de un ciclista, fut réalisé en 1955 par Juan Antonio Bardem. Les acteurs principaux sont Lucia Bosè, qui joue le rôle de Maria Jose, Alberto Closas, qui joue le rôle de Juan, Carlos Casaravilla qui interprète Rafa, et enfin Otello Toso qui joue Miguel.
            Il faut tout d'abord situer le film dans son contexte historique : réalisé en 1955 dans la période de l'Espagne franquiste, Mort d'un cycliste s'attelle à la lourde tâche d'exprimer l'opinion d'une partie de la population. Juan Antonio Bardem devait également faire face à la censure : il fut donc contraint à une dénonciation implicite. Mais en analysant bien le scénario du film, on peut comprendre ce que le réalisateur cherche à dénoncer. Tout d'abord, les "non-dits" à travers l'accident ou bien même l'adultère, mais également la surveillance mise en place par le personnage symbolique de Rafa. Ces deux caractéristiques sont omniprésentes dans un régime totalitaire, mais au-delà de tout cela, c'est le manque de valeurs d'une grande partie de la population que dénonce Juan Antonio Bardem. Maria Jose incarne parfaitement cette partie de la société : elle n'est intéressée que par son confort matériel, qui prend le pas sur son amour. Ainsi, elle est capable de tuer une personne qu'elle chérit pour pouvoir conserver son statut social. En outre, il y a chez elle un manque total de culpabilité.
            Ce film possède donc un fond très intéressant, mais encore faudra-t-il ne pas s'arrêter à la forme du film, qui peut paraître un peu démodée avec le noir et blanc et le jeu exacerbé des acteurs. Ceci est en fait très recherché, et la qualité des plans et l'utilisation de la lumière dans certaines scènes laissera plus d'un cinéphile bouche bée.
  Mathieu Benazeraf


Mort d'un cycliste, un casting et des images impeccables

               Epouse d'un riche industriel, Maria-Jose est la maîtresse d'un professeur d'Université prénommé Juan. Au cours d'une promenade en voiture avec lui, elle renverse un ouvrier à bicyclette, et les deux amants le laissent sur la route, agonisant, sans lui porter secours.
               Nous remarquons jusqu'où pouvait aller un cinéaste, à cette époque, dans la critique de la société bourgeoise, tout en évitant la censure. Mort d'un cycliste est en effet une dénonciation de l'hypocrisie de la bourgeoisie franquiste, à travers un drame rythmé par deux crimes, l'un volontaire et l'autre accidentel.
               La maîtresse de Juan est jouée par une jeune femme mystérieuse, au visage fin et d'une grande beauté, parfaite pour incarner une femme froide, prête à tout pour conserver sa position et son bien-être matériel auprès de son mari qu'elle n'aime pas. Sa perfection physique cache des secrets et une laideur morale. La performance de l'actrice, Lucia Bosè, dans Mort d'un cycliste et dans Chronique d'un amour d'Antonioni (1950), a suscité des comparaisons entre ces deux rôles de "femme fatale". Ici, elle exprime parfaitement bien les deux facettes de son personnage.
               Dans le film, le rôle de la musique est irréprochable : bien que subtile, elle tend à faire passer des messages, notamment par le biais de Rafa, pianiste qui veut faire chanter Maria en suggérant qu'il sait tout sur la relation adultère qu'elle entretient avec Juan.
               Outre l'utilisation qu'il fait de la musique, les qualités du film tiennent à l'utilisation de la profondeur de champ, par exemple dans la première scène, mais aussi l'usage des gros plans qui rappelle les codes du mélodrame. Le montage est également efficace, car la longueur des plans permet de mettre en valeur des cadrages significatifs.

Imène Bouharket



Mort d'un cycliste, une lueur dans l'obscurantisme franquiste

Le film Mort d'un cycliste est un drame réalisé par Juan Antonio Bardem en 1955, en plein régime franquiste, soit un régime dictatorial où la censure était très présente, surtout à l'égard des critiques du régime. Pourtant ce film est parvenu à sortir et à obtenir un succès important en pleine période sombre du cinéma espagnol. En effet, Mort d'un cycliste est une oeuvre engagée qui critique le régime en place et notamment la censure imposée aux critiques de l'action du gouvernement.
Filmer la réalité était interdit par le régime, car il ne fallait pas propager d'images montrant les conditions de vie de la population, souvent déplorables. Pourtant ce film s'affranchit encore de ce tabou en n'hésitant pas à montrer la maison du cycliste tué, dans une banlieue insalubre, ainsi que sa famille misérable.
L'histoire de ce film commence lorsqu'un cycliste se fait renverser par un couple, cycliste dont on ne verra jamais le visage, symbolisant ainsi la majorité silencieuse, le peuple n'ayant pas le droit d'exprimer son opinion. Les meurtriers sont un couple adultère qui, suite à cet accident, ne se fiera plus à personne et devra se taire plus que jamais, ce qui est symbolisé par un grand nombre de silences dans le film, ou encore des passages où la musique se fait plus forte que les paroles des personnages. Ce silence pesant constitue une critique voilée du manque de liberté d'expression dû à la censure. Ce couple sera poursuivi par ses démons et un maître-chanteur dont on ne sait ce qu'il a vu, représentant les individus prêts à collaborer avec le régime en vendant leurs proches pour en retirer quelques avantages. Finalement, les deux personnages vont découvrir qui ils sont et décider d'avouer, mais, suite à une ultime trahison, la vérité restera au fond de la tombe des trois individus, le couple et le cycliste.
               Juan Antonio Bardem aura donc réalisé un film dans lequel il critique le régime franquiste à partir de la métaphore des silences des personnages. Ce film connaîtra un grand succès, même au niveau mondial, ce qui prouve son impact sur les mentalités.
Lucas Lenoir



Mort d'un cycliste de Juan Antonio Bardem, un film en lutte contre le franquisme

               Pour commencer, Mort d'un cycliste est sorti en 1955 en Espagne et en Italie puisque c'est un film italo-espagnol. C'est un film très important dans l'histoire du cinéma espagnol, car il marque un renouveau de la création artistique pendant le franquisme qui était dominé par un courant national-catholique. Ce film critique subtilement le franquisme, ne condamnant pas directement le régime mais nous laissant regarder pour qu'on en vienne à le penser nous-mêmes. Tout ceci, pour éviter la censure.
               C'est un film noir rassemblant tous les ingrédients du genre : adultère, chantage, destin malheureux, tragique. Bardem nous montre la société espagnole divisée entre les bourgeois et le petit peuple. Il décrit les bourgeois comme hypocrites, égoïstes, lâches, vivant dans un monde où leur statut et leurs biens matériels priment sur la conscience et la morale.
               Cette oeuvre n'a pas été censurée, mais Bardem n'aura pas la même chance pour ses oeuvres suivantes : il fut arrêté parce que communiste, donc opposé au franquisme.
               J'ai beaucoup aimé ce film puisque c'est une oeuvre engagée mais non militante. Elle dénonce subtilement le franquisme en nous le montrant et en nous laissant nous forger un avis à partir de ce que nous observons. Cette liberté de penser est très importante quand on s'attaque à une dictature qui justement nous prive de cette liberté. Je vous conseille donc vivement ce film, une oeuvre très importante dans l'histoire espagnole.
Benjamin Djelidi



jeudi 19 mars 2015

Critique de Bonnie and Clyde d'Arthur Penn, par Mélanie Antunes

projeté à l'Escurial 
dans le cadre de "Lycéens au cinéma"



          Bonnie and Clyde est un film sorti en 1967, il a été réalisé par Arthur Penn. Les rôles de Bonnie et de Clyde sont joués par Faye Dunaway et Warren Beatty. Il y a trois personnages secondaires très présents dans le film, Buck Barrow, Blanche et C. W Moss, joués par Gene Hackman, Estelle Parsons et Michael J. Pollard. Le film est à croisée de plusieurs genres : film policier, drame, romance et biopic.
          Ce film évoque des événements actuels car il se situe dans le contexte de la grande crise qui s'est abattue dans les années 1930 sur les Etats-Unis, et on est, de nos jours, au milieu d'une nouvelle grande crise économique. On peut donc dire que le film trouve des échos dans notre actualité. Il est intéressant également par la réalisation qui nous fait entrer dans l'histoire de Bonnie et Clyde et nous emporte.
         
          Bonnie and Clyde raconte l'histoire de Bonnie Parker, serveuse dans un restaurant, et de Clyde Barrow, un ancien détenu. Il raconte leur rencontre puis leur vie de fugitifs, passée à commettre des braquages de banques. La traque se fait plus importante après que Clyde a tué un employé de banque en s'enfuyant. Le « gang Barrow » est composé de Buck Barrow, le frère de Clyde, de Blanche, la femme de celui-ci et de C. W Moss, un garagiste qu'ils rencontrent en chemin.
          Au début du film, le générique est composé de bruits de clichés d'appareil photo et de vraies photos de Bonnie Parker et de Clyde Barrow, ce qui permet de se rendre tout de suite compte que l’histoire est vraie et nous informe sur l'histoire de ces deux personnages historiques. D'ailleurs, le physique des acteurs est très ressemblant de celui des vrais Bonnie et Clyde. Les répliques sont crédibles et les acteurs jouent magnifiquement bien.
          La musique joue un rôle assez important dans ce film, puisque, dans des scènes qui se répètent (lorsque le ''gang Barrow'' prend la fuite), la musique est toujours entraînante, presque amusante, et dans ces moments-là elle fait presque penser à de la musique country.

          J'ai réellement aimé ce film car il mêle amour, action et humour. Je suis très sensible au niveau des images : dès que l'on voit un peu de sang, j'ai du mal à regarder le film. Mais Bonnie and Clyde nous raconte une histoire si touchante, tellement bien jouée par les acteurs et mise en scène par le réalisateur que j'ai pu supporter toutes les scènes qui auraient pu me paraître choquantes. Je conseille réellement ce film à tout le monde, il est riche en mouvements de caméra et en procédés de montage et nous fait aimer, comme les Américains des années 1930, Bonnie Parker et Clyde Barrow.