dimanche 31 janvier 2016
La bande annonce du festival d'Angers
samedi 30 janvier 2016
Le Palmarès du Festival Premiers Plans
Palmarès 2016
KEEPER de Guillaume SENEZ Belgique / Suisse / France
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GRAND PRIX DU JURY LONG MÉTRAGE EUROPEEN 15 000 € en
achats d’espaces presse pour la promotion du film offerts par la Ville
d’Angers et le quotidien Le Monde. 1 500€ offerts au réalisateur par la
société Cointreau.
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PRÉJUDICE d’Antoine CUYPERS Belgique / Luxembourg /
Pays-Bas
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PRIX DU PUBLIC LONG MÉTRAGE EUROPEEN Campagne publicitaire
d’une valeur de 25 000 € parrainé par CANAL + CINEMA sur les chaînes CINE +
(Groupe CANAL +) lors de la sortie en salles du film. 20 000€ en achats
d’espaces presse pour la promotion du film, offerts par Ouest France 1 500 €
offerts au réalisateur par la société Cointreau
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D’UNE PIERRE DEUX COUPS de Fejria DELIBA France
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PRIX DU PUBLIC LONG MÉTRAGE FRANÇAIS 15 000 € en achats
d’espaces presse pour la promotion du film offerts par la Ville d’Angers et
le quotidien Le Monde. 1 500 € offerts au réalisateur par Keolis Angers
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Devon KELLER dans LAYLA IN THE SKY de Micah MAGEE
Allemagne / Grèce / États-Unis
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PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE «PRIX BOUVET LADUBAY» LONG
MÉTRAGE EUROPÉEN 1 500 € offerts à la comédienne par Bouvet Ladubay
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Astrit KABASHI dans BABAI de Visar MORINA Allemagne /
Kosovo / France
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PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE «PRIX JEAN CARMET» LONG
MÉTRAGE EUROPÉEN 1 500 € offerts au comédien par le Département de
Maine-et-Loire
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CRACHE-COEUR de Julia KOWALSKI France / Pologne
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PRIX DES LYCÉENS LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 000€ offerts au
réalisateur par Angers Mécénat
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CÓRKA de Tomasz WOLSKI Pologne
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PRIX DES LYCÉENS LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 000€ offerts au
réalisateur par Angers Mécénat
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CÓRKA de Tomasz WOLSKI Pologne
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PRIX DU PUBLIC COURTS MÉTRAGES EUROPÉENS 1 500 € offerts
au réalisateur par le Conseil Régional des Pays de la Loire
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L’ÎLE JAUNE de Léa MYSIUS et Paul GUILHAUME France
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GRAND PRIX DU JURY COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 €
offerts en billet d’avion par Air France
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JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann DELATTRE France
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PRIX DU PUBLIC COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 € offerts au
réalisateur par Hervé Thermique
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AU LOIN LES DINOSAURES d’Arthur CAHN France
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PRIX CCAS COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 2 300 € offerts au
réalisateur par la Caisse Centrale d’Activités Sociales d’EDF-GDF Prise en
charge du tirage et du sous-titrage d’une copie du film
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Nina MEURISSE dans JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann
DELATTRE France
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PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 2
000 € offerts à une comédienne par l’ADAMI
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Benoit HAMON dans JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann
DELATTRE France
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PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 2
000 € offerts au comédien par l’ADAMI
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JEUNESSE DES LOUPS GAROUS de Yann DELATTRE France
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PRIX DES BIBLIOTHÉCAIRES COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 €
offerts au réalisateur par le Département de Maine-et-Loire et par le
BiblioPôle
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TSUNAMI de Sofie KAMPMARK Danemark
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GRAND PRIX DU JURY COURTS MÉTRAGES D’ANIMATION / PLANS
ANIMÉS Accueil en résidence par l’Abbaye de Fontevraud En partenariat avec
NEF Animation
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MANOMAN de Simon CARTWRIGHT Royaume-Uni
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PRIX ARTE COURTS MÉTRAGES D’ANIMATION 1 000€ offerts au
réalisateur par ARTE
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http://www.premiersplans.org/festival/documents/2016-palmares.pdf
Voyage à Angers pour le festival Premiers Plans du 27 au 29 janvier 2016
Programme des projections
* mercredi 27 janvier
:
- 14h : Compétition. Courts
métrages français programme 2 : Au loin les dinosaures d'Arthur Cahn (30
mn) ; Jeunesse des loups garous de
Yann Delattre (22 mn) ; Kiss me not
d'Inès Loizillon (28 mn) ; O som da casa
de Maxime Kathari (14 mn) ; Un obus
partout de Zaven Najjar (9 mn). Centre
de congrès. Durée : 103 mn.
- 16h30 : Baisers volés (1968)
de François Truffaut présenté par Michaël Lonsdale. Grand Théâtre. Durée : 90 mn.
Michael Lonsdale au Grand Théâtre
- 19h30 : Leviathan (2014) d'Andrey Zvyagintsev. Multiplexe salle 1. Durée : 140 mn.
* jeudi 28 janvier :
- 10h : Hope (2014) de Boris Lojkine. Multiplexe
salle 2. Durée : 91 mn.
- 14h30 : Back Soon (2007)
de Solveig Anspach, présenté par P.
Sobelman. Multiplexe salle 2. Durée
: 92 mn.
- 17h : Kumiko, the Treasure
Hunter (2014) de David Zellner, prés. et suivi d’une renc. avec D. Zellner
et H. Herrick. Les 400 coups salle 5.
Durée : 105 mn.
David Zellner au cinéma Les 400 coups
- 19h15 : Compétition. Courts
et longs métrages européens : Un creux
dans mon coeur de Mees Peijnenburg (10’) ; Diamant noir d'Arthur Harari (110’) suivi d’une rencontre. Centre de congrès.
- 22h : Compétition. Longs
métrages français : Baden Baden
de Rachel Lang. Centre de congrès.
Durée : 95 mn.
* vendredi 29 janvier :
- 10h : Vol au-dessus d'un nid
de coucou (1975) de Milos Forman. Centre
de congrès. Durée : 133 mn.
- 14h
: Fish Tank (2009) d'Andrea Arnold. Multiplexe
salle 1. Durée : 123 mn.
L'affiche du film Fish Tank
- 16h45 : Compétition. Films
d'écoles programme 6 : Sake de
Jasna Nanut (30 mn) ; Ruben leaves de Frederic Siegel (5 mn) ; Bird hearts de Halfdan Ullmann Tondel
(25 mn). Centre de congrès. Durée : 60 mn.
lundi 18 janvier 2016
Exercices pratiques en Seconde : caméra portée
Où l'on suit un personnage qui avance, descend les escaliers, chante et danse dans la rue...
Voici les travaux de :
* Vadim et Lia :
Voici les travaux de :
* Vadim et Lia :
* Chloé et Noémie :
* Lou, Eva et Lucille :
Exercices pratiques en Seconde : trucages à la Méliès
Eliot, Julien et Rayan ont réalisé un trucage à la manière de Méliès, permettant de faire disparaître un personnage...
Margot se débarrasse de Nathan qui réapparaît aussitôt avec un nouveau slogan publicitaire :
Cléo et Angèle font voler des vêtements :
Marius substitue une voiture à une autre :
Margot se débarrasse de Nathan qui réapparaît aussitôt avec un nouveau slogan publicitaire :
Cléo et Angèle font voler des vêtements :
lundi 14 décembre 2015
Un classique recommandé par Solène pour se faire du bien...
Voir ou revoir L’impossible Monsieur
Bébé d'Howard Hawks
Et si nous revenions à un temps où le cinéma américain ne
pouvait pas montrer grand chose ? Il ne le pouvait pas, mais les réalisateurs
ne se privaient pas de glisser quelques indices au spectateur, qui devait alors
faire le travail d’interprète. Bon, si vous n’aimez pas l’analyse, ça n’est pas
pour vous (quoiqu’il n’y ait pas besoin de faire ce « travail » pour apprécier
ce film), mais croyez-moi, ça vaut le coup d’essayer ! En effet, en ce temps où
les films possédaient une face cachée au moins aussi importante que leur
fonction de divertissement, chaque élément du film était là pour signifier
quelque chose. Et c’est de L’Impossible Monsieur Bébé que je voudrais
vous parler. C’est un film qui date de 1938, une perle dans laquelle Howard
Hawks réunit Carry Grant et Katharine Hepburn. Carry Grant incarne David, un
paléontologue un brin trop sérieux qui rencontre Susan, une riche héritière un
brin trop folle.
Ce film s’inscrit dans le sous genre de la Screwball
Comedy, une comédie, donc, complètement loufoque, dans laquelle des objets
incongrus ont une importance primordiale. C’est ainsi que ces deux personnages antagonistes
devront s’unir pour retrouver un os de brontosaure disparu et un léopard
fugitif, le tout donnant, évidemment, un résultat explosif. Alors, devant votre
écran, quel qu’il soit, asseyez-vous bien confortablement et prenez bien votre
souffle : le film démarre à fond, et la cadence ne cesse d’accélérer du début à
la fin, l’hystérie d’un personnage se propageant tout autour de lui, et gagnant même
le spectateur. Le moteur de cette folie ? Katharine Hepburn, dans toute sa
splendeur, qui incarne une femme tour à tour gosse de riche capricieuse et
femme-enfant vulnérable, aussi calculatrice que spontanée. Elle n’écoute
personne d’autre qu’elle-même mais est incapable de rester seule. Elle peut,
durant la même scène, se déchaîner telle une tornade ou fondre en larmes comme
une petite fille. Elle renverse tout sur son passage, jusqu’à l’ordre établi.
Il y a, par exemple, une scène mythique qui montre Carry Grant en robe de
chambre rose s’exclamant qu’il est tout à coup très gai, et elle en pantalon,
qui veut le séduire. Mais il n’y a pas que ça pour faire la grandeur d’un tel
film… On n’oubliera pas les années 30 et le fameux code Hays ! On connaît tous
la prohibition qui a donné naissance à une certaine mafia aux Etats-Unis (et par
la suite de très bons films). Cette prohibition s’étalait jusque sur les écrans
: refus de la violence explicite et exigence de pudeur ! Voilà tout le dilemme
des films d’Hollywood des années 20 à la fin des années 60 (assassinat de
Kennedy et guerre du Viêt-Nam obligent) : comment faire passer la violence et
la sexualité entre les mailles de la censure ? Howard Hawks a une certaine idée
sur la question. Bon, je vous en donne un exemple, un peu difficile à trouver :
contrainte de mentir à sa respectable tante sur l'identité de David, Susan
invente dans la précipitation un pseudonyme à ce dernier. Elle fait le choix de
Mr. Bone. Evidemment, c’est en rapport avec le fait que David soit à la
recherche de ce fameux os de brontosaure. Mais ce dont nous, petits
francophones, ne nous doutons pas, c’est qu’en anglais to have a boner possède une toute autre signification (sexuelle,
comme vous pouvez vous en douter) ! Je vous propose de regarder par vous-mêmes
la traduction, puis de commander pour Noël ce chef d’œuvre du 7ème art, et de partir
à la recherche des indices laissés çà et là par le réalisateur pour suggérer
certaines choses inconvenantes. Un coup de blues ? Voilà la solution, fous
rires et surprises assurées ! Si vous n’avez pas compris grand chose aux
explications que je viens de donner, c’est normal, c’est un film farfelu et il
est difficile d’en faire le résumé. Il n’y a qu’une issue : voyez-le,
admirez-le, chercher l’implicite, faites-vous en une idée et parlez-en avec
ceux qui le connaissent, vous ne pourrez que faire des heureux
!
Solène Colin, 1ère L
jeudi 3 décembre 2015
Critique : Le fils de Saul de László Nemes, par Solène Colin
On
s’assoit. L’obscurité remplit la salle. Le film commence. Un format carré, une
profondeur de champ plus que courte : on ne perçoit que du vert et le
chant de quelques oiseaux. Un homme, au loin, s’approche. Sa silhouette ne
devient nette que lorsqu’il arrive tout près de nous, et il occupe alors la
quasi-totalité du cadre. Tout à coup, c'est le chaos total : l'arrière-plan
devient une foule, le chant des oiseaux devient cris et pleurs. Mais la caméra,
elle, ne bouge pas, restant fixe sur le personnage. Voici un aperçu du plan-séquence
d'ouverture du Fils de Saul, qui raconte sans la montrer la mise à mort
d'un convoi de déportés dans une chambre à gaz. Les mouvements de caméra, l'absence
de profondeur de champ et les déplacements des acteurs minutieusement travaillés
annoncent la forme de l'ensemble du film. Et dix minutes plus tard, alors que
le son emplit la salle et que chaque spectateur retient son souffle, une
question se pose : suis-je capable de tenir encore une heure et demie ?
Et
l’on reste. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
Pendant
une heure quarante-sept, on suit le membre d'un Sonderkommando d’Auschwitz,
Saul Ausländer, qui, pensant reconnaître son fils parmi les victimes, va tout
faire pour lui offrir une sépulture selon les règles.
La
faible profondeur de champ et des plans très serrés sur le visage de Saul,
ainsi que des plans subjectifs qui nous livrent son point de vue, nous font
subir une véritable immersion dans le camp, à la fois visuelle et sonore.
Cependant, à aucun moment nous ne voyons l’arrière-plan, le milieu, le camp. On
sent que László Nemes connaît les enjeux des représentations de
l’irreprésentable. C’est par l’usage du flou qu’il échappe à l’alternative
montrer/cacher : ce qu'il ne montre pas, nous le percevons néanmoins, sans
pour autant pouvoir l’observer. Qu’on n’aille surtout pas croire que la
violence n’est pas présente ou larvée, non, elle est partout. Ce film n’est pas
beau, il est fort. On ne prend aucun plaisir à le voir, pourtant on ne regrette
pas d’être venu, et de s’être assis au premier rang.
Alors
que les derniers survivants s’éteignent et, pour la plupart, emportent avec eux
leurs témoignages sur les camps, Nemes inaugure une nouvelle manière de
transmettre le passé aux générations futures. Une manière fictive, certes, mais
fidèle. Et plutôt que de nous raconter, il nous fait sentir Auschwitz.
Quant
au personnage principal, ce Juif hongrois dont le nom est allemand et étranger
à la fois (Ausländer), il est attachant. Pendant la totalité du film, on
reste collé à lui, et ce qu’il ressent, Laszlo Nemes nous le fait ressentir
aussi. Sa quête devient également la nôtre : trouver un brin d’humanité
dans ce monde barbare, trouver un endroit pour respirer et se recueillir. La
seule délivrance possible lui est apportée, selon nous, par la fin.
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