mercredi 17 février 2016

Critique d'Ave, Cesar ! des frères Coen, par Romain Billard



Je reviens tout juste d'une séance d'Ave, César ! réalisé par les frères Coen, leur tout nouvel opus de comédie burlesque depuis Burn after reading sorti en 2008. 

Le film se passe dans les studios Hollywoodiens des années 1950. On suit l'histoire d'un "fixer" d'un des studios. Et un qui a réellement existé: Eddie Mannix, interprété par Josh Brolin. un "fixer", c'est celui qu'on voit dans les films ou les séries, le mi flic mi voyou qui semble pouvoir tirer toute les ficelles pour cacher les scandales des gens importants. Ici, c'est donc un "fixer" d'Hollywood, qui doit faire face au kidnapping de la star du nouveau peplum produit par les studios: "Ave, César". on le verra donc, au cours de ce film, tenter de régler cette affaire de kidnapping tout en tentant de survivre au sein de cette satire hollywoodienne rempli de personnages hauts en couleurs, chacun représentant une facette de l'industrie (le réalisateur prétentieux, l'acteur dirigé par les studios, l'actrice scandaleuse camouflée par ces derniers, la presse qui fouine dans l'industrie etc.)

Le film est maîtrisé de bout en bout par les réalisateurs, et on se sent entre de bonnes mains devant ce film, les acteurs sont tout à fait excellents et les décors sont tout simplement époustouflants. Entre le réalisme d'aujourd'hui et l'aspect surfait des studios hollywoodiens d'avant, le mélange coloré et superficiel offre une atmosphère parfaite et hypnotique pour le film.

Tout est donc parfait, techniquement parlant, seulement un film, ce n'est pas seulement de la technique, il faut aussi une âme et tous ces éléments ineffables qui donnent l'étincelle au film. Ces éléments qui nous font sortir de la séance imprégnés et marqués par ce que l'on vient de voir. Et c'est ici que, je trouve, les frères Coen ont échoué.

Le film souffre d'un gros problème de rythme et à de nombreuses reprises l'ennui se fait sentir. Les personnages, tous très prometteurs, sont très peu exploités. Celui de Scarlett Johansonn nous est présenté au milieu de nulle part et repart aussitôt, avant même qu'on ait le temps de s'y attacher. Celui de l'acteur de western largué au milieu d'une production sérieuse est fort en potentiel mais on ne se sent absolument pas concerné par la séquence. Plusieurs séquences de ce genre, censées montrer la vie hollywoodienne, s’enchaînent sans vraiment se lier ensemble. Le personnage de George Clooney est à la fois omniprésent et inexistant de par la pauvreté de son développement. et le seul personnage qui lie tout cela ensemble (le "fixer") est parfaitement superficiel et n'est qu'une sorte de lien physique entre les scènes. Il ne subira que de vagues développements au cours du film et c'est bien dommage. 
La réflexion sur Hollywood, à savoir : est-ce de l'art ou simplement de la production massive d'argent ? est très peu creusée et le point de vue des frères Coen sur la question est peu ressenti, sans pour autant laisser l’interrogation en questionnement ouvert.

Tout ce magnifique ballet coloré et maîtrisé se révèle très vite bien superficiel, sous exploité, et à vrai dire, ennuyeux. Certaines séquences sont assez drôles, certains numéros de danse sont hypnotiques de beauté, mais finalement, je ressors de la séance assez soulagé de voir ce générique qui clôture un film qui ne m'a pas apporté grand chose et qui fut même relativement désagréable à regarder. Malgré tout, Ave, César ! reste un film assez riche à sa manière et avec, il faut le dire, un très bel hommage au 7ème art.


Ceci est évidement uniquement mon ressenti personnel. Encore une fois, allez le voir et jugez-en par vous-même !

lundi 15 février 2016

Festival d'Angers : les critiques des élèves > Un creux dans mon coeur de Mees Peijnenburg




Un creux dans mon coeur est un court métrage d'une dizaine de minutes où l'intrigue est absente tout comme la performance d'acteurs. Ce qu'on pourrait déceler comme une trame est incompréhensible. Le film est constitué d'images en noir et blanc sans rapport entre elles, elles sont agrémentées de phrases se voulant poétiques mais étant elles aussi incompréhensibles pour le spectateur.
En résumé, Un creux dans mon coeur n'apporte rien au spectateur, que ça soit sur le plan intellectuel ou comme divertissement.

Lucie Chovet et Joséphine Grousset



Pour savoir si, malgré tout, il y a quelque chose à comprendre, on peut regarder l'interview du réalisateur sur le site d'Arte : http://cinema.arte.tv/fr/article/rencontre-avec-mees-peijnenburg

Critique de Deadpool, par Romain Billard




Il est difficile d'échapper aux films de super-héros ces derniers temps ! Depuis le rachat de Marvel par Disney fin 2009, un retour vers les films de super-héros a pu être perçu avec des blockbusters tels que The Avengers 1 et 2, ou encore les X-mens qu'on a pu apercevoir à nouveau sur les écrans accompagné d'un nouveau casting destiné à amasser plus de spectateurs en salle (Jennifer Lawrence, Michael Fassbender, Omar Sy, etc.). 
Les films de super-héros n'ont évidemment jamais véritablement quitté nos écrans puisque nous avons toujours pu assister à des monuments du genre comme la trilogie Spiderman sortie au début des années 2000 ou encore la trilogie Batman de Christopher Nolan sortie de 2005 à 2012. Et voici donc la critique du tout dernier blockbuster du genre sorti mercredi dernier : Deadpool de Tim Miller.



Ne connaissant pas grand-chose à l'univers des super-héros et n'étant pas particulièrement fan de la dernière vague massive de production en date, je n'avais aucune attente lorsque j'ai décidé d'aller voir Deadpool. Le film n'avait rien de particulièrement attirant, si ce n'est ce petit attrait d'originalité et de renouveau dont Hollywood manque cruellement. Je suis donc parti sans la moindre notion de qui était ce super-héros, nouveau à ma connaissance, ni ce que racontait l'histoire.

Et je fus très agréablement surpris. Ce film est une pure merveille de divertissement, qui, loin de redéfinir les codes cinématographiques du genre, les assume pleinement, et grâce à ce recul, nous offre un objet de divertissement beaucoup plus abouti et complet que la plupart des derniers films de ce genre en date.

C'est l'histoire d'un homme, Wade Wilson, ni gentil ni méchant, attachant et drôle, qui après avoir été diagnostiqué avec un cancer en phase terminale, se fait aborder par un mystérieux personnage se disant à la tête d'une organisation qui peut lui guérir ce cancer. Cette organisation va en réalité se révéler diabolique et va le transformer en super-héros mutant au visage tuméfié et aux capacités décuplées. L'homme qui lui a causé la déformation de son visage, s'enfuit, et Deadpool se met donc en tête de le retrouver pour pouvoir retrouver un visage normal.

Un scénario tout ce qu'il y a de plus basique et revu dans ce genre de cinéma, mais le traitement du scénario lui donne toute son originalité. En brisant le quatrième mur à de nombreuses reprises et en se moquant ouvertement de la dimension cliché de ce film. Le réalisateur fait une prise de conscience sur ce cinéma de blockbuster et nous permet de profiter à la fois de tout ce que ce cinéma a de positif à nous offrir, tout en prenant du recul et de la réflexion à son sujet. 
En étant cet objet de divertissement assumé qui n'est là que pour nous faire passer un bon moment, le film accomplit ses promesses en nous offrant des scènes d'actions à couper le souffle, un humour magistralement bien dosé qui nous permet de prendre de la distance sur le contenu. Des seconds rôles attachants et bien écrits, et des références bien dosées qui ne font qu'amplifier la richesse culturel de ce film et son propos sur cette dernière.
L'histoire est évidement bien vide dès qu'on la regarde avec un peu de recul, mais le traitement non linéaire de cette dernière l'enrichit fortement et nous prouve l'importance des choix sur le traitement d'une histoire.
Le méchant laisse fortement à désirer, mais heureusement le charisme du anti-héros interprété merveilleusement bien par Ryan Reynolds nous le fait facilement oublier.
Le réalisateur réussit donc son pari en plaçant Deadpool comme un héros marginal et attachant qui promet déjà des suites fort lucratives mais divertissantes.

Deadpool est donc un blockbuster qui a conscience d'en être un et qui, grâce à cette prise de conscience sur lui-même, arrive à se détacher des conventions en jouant avec elles et en effectuant à merveille son but premier, bon, son but second (le premier étant de rapporter de l'argent à la production) : détendre le spectateur et lui faire passer un bon moment.

Romain Billard

dimanche 14 février 2016

Festival d'Angers : les critiques des élèves > Back Soon de Solveig Anspach

De l’amour à l’état (pur) Islandais



Direction l’Islande, pays nordique complètement différent de la France avec ses étendues de rochers et d’herbe verte. Parfois on peut voir une camionnette qui s’éloigne. Le spectateur va suivre celle d’Anna, une dealeuse de marijuana et poétesse qui écrit sur les murs de sa cuisine. Elle cherche à abandonner son activité illégale pour quitter  l’Islande avec ses deux fils, qu’elle élève seule. Après avoir mis une pancarte « back soon » sur sa porte pour signaler son absence à ses clients, elle se rend à la capitale et vend son téléphone portable qui répertorie sa clientèle à un autre dealer. Celui-ci lui demande 48 heures pour rassembler la somme demandée. Anna retourne chez elle, mais sa trajectoire va être déviée par de multiples obstacles, qui vont l’empêcher de « revenir bientôt ».

        En attendant Anna, ses clients s’accumulent chez elle et organisent une fête improvisée. Ceux-ci représentent toutes les générations et des personnalités diverses, attachantes. Cette scène nous révèle à quel point l’amour intergénérationnel est primordial. Il soude notre société et traduit la solidarité entre individus.
En sortant de la salle j’ai eu envie de danser, chanter, écouter du reggae, sourire aux gens dont je croise le regard, et de partir à la rencontre d’Anna.


La sensation que m’a procurée la vue de ce film est  « stupéfiante ». Mélange d’euphorie et de tristesse, ce film est d’une tendresse dramatique qui m’a émue jusqu’au  générique de fin. Celui-ci m’a fait pleurer de joie (ce qui est plutôt rare au cinéma). D’habitude, je ne me laisse pas emporter par les films qui parlent de drogues. Mais ici, j’ai trouvé que l’histoire du commerce de stupéfiants n’est que l’arrière-plan de l’oeuvre. Au premier plan, pour moi, ressortent la richesse et l’originalité des personnages. Comme Didda Jonsdottir, qui se révèle époustouflante et charismatique, les acteurs non-professionnels mènent le film et soulignent la beauté et l’élégance de l’oeuvre. Et puis comment pourrait-on oublier le portable avalé par l’oie ? Cette image cocasse me semble très poétique et écologique. Elle cherche à inciter le spectateur à vivre dans une société plus proche de la nature. 

Clémence Cazala

Festival d'Angers : les critiques des élèves > Un obus partout de Zaven Najjar



Un obus partout de Zaven Najjar est un film d'animation 
L'histoire se déroule au Liban, plus précisément à Beyrouth, en 1982. La ville est alors divisée en deux par la guerre. Un pont relie ces deux parties ennemies, mais ce même pont est surveillé par des hommes armés qui abattent tous ceux qui tentent de le traverser. Notre protagoniste, Gabriel, souhaite retrouver sa fiancée qui est de l'autre côté. Il va profiter du commencement de la coupe du monde pour tenter de traverser le pont en voiture.

Un obus partout est un film utilisant les ombres chinoises. Bien sûr, ce n'est pas le seul à pratiquer cette technique, puisque, par exemple Michel Ocelot l'utilise dans son film Princes et Princesses ou encore dans Dragons et Princesses.
Les films d'animation doivent correspondre à des critères différents des films dit "classiques". Les dessins doivent être réussis et ils doivent être charismatiques puisque ces dessins remplacent des acteurs. Les décors sont également représentés en ombres chinoises. Les couleurs principalement utilisées sont donc le noir et le rouge.

Il faut savoir qu'Un obus partout est un court métrage qui ne dure que neuf minutes mais en seulement neuf minutes, l'intrigue est bien exposée et ces neuf minutes nous laissent une impression durable.

Pour moi ce film dénonce l'absurdité de la guerre : ici, la simple traversée d'un pont relève du miracle, ce qui est assez représentatif des conditions de vie et d'insécurité des habitants de Beyrouth. Malgré un sujet très sérieux, ce film (quoique réaliste) reste abordable, même s'il ne convient pas à toutes les tranches d'âges. La réalité décrite frappe et marque profondément le spectateur.
Pour moi, ce court métrage est une vraie réussite !

Aude Carrat


Festival d'Angers : les critiques des élèves > Baden Baden de Rachel Lang

...ou comment un premier long métrage, à la toute fin d'une journée très chargée en projections, séduit tous les élèves !
Ci-dessous, deux critiques de ce film :




Baden Baden ou la volonté de la baignoire


     Une jeune fille de vingt-six ans, Ana, rentre chez elle à Strasbourg après un an passé à Londres où elle était chauffeur sur un plateau de tournage. Elle y retrouve ses habitudes, ses amis, ses amours, sa famille et surtout sa grand-mère. Rachel Lang, dans son premier long métrage, montre à quel point un personnage de vingt-six ans, par son caractère et son comportement, peut être proche de son spectateur.
     En effet, cette toute jeune femme semble avoir gardé la légèreté de ses années lycée. Elle passe l’été chez elle sans se soucier de sa vie professionnelle. Elle évoque la possibilité de « faire des ménages » pour subvenir à ses besoins financiers, sur le même ton qu’un lycéen annoncerait faire du baby-sitting pour avoir de l’argent de poche. Par sa frivolité et les histoires amoureuses qui rythment le film (Ana retourne, contre l’avis de tous, auprès de son ex petit-ami), ce film est comme un vent de fraîcheur qui vient charmer le spectateur avec tout son humour et sa vivacité.
    Bien que léger dans son propos, ce film est pourtant touchant et ne laisse pas indifférent. La réalisation reste simple mais efficace et réussit à séduire le spectateur en lui faisant aimer les personnages présentés. Les quelques péripéties et touches d'humour viennent souligner et confirmer la réussite de cette comédie accessible et plaisante pour tous. Ce film est une véritable célébration de l'insouciance et un hymne à la jeunesse.

Solène Colin
Kiara Dos Santos


Baden Bad and ?

Ana, vingt-six ans, habite à Strasbourg. Elle essaie de se débrouiller durant un été en exerçant des petits boulots comme chauffeur sur un tournage à l'étranger. C'est une fille un peu perdue qui ne prend pas ces travaux au sérieux et qui, par conséquent, est vite remplacée. La nonchalance de ce personnage ne m'a pas agacée car elle ne subit pas sa vie, elle suit seulement ses envies. Elle a d'ailleurs comme projet, tout au long du film, de remplacer la baignoire de sa grand-mère par une douche, celle-ci étant malade. C'est une fille un peu marginale qui n'a que faire des conventions sociétales, ne se maquille jamais, arbore une coupe à la garçonne, et laisse voir une pilosité apparente. Bien dans son corps et dans son esprit, cette jeune femme traverse tout de même des moments de doute face à la question de l'amour et de la mort.


Léna Frenc




La jeune réalisatrice Rachel Lang reste fidèle à son actrice « grigri », Salomé Richard, qui fait son apparition dans la totalité de ses courts métrages. Dans Baden Baden elle incarne le personnage d’Ana, une jeune femme désinvolte et aux poils sous le bras. Nous sommes directement plongés dans son univers qui exprime la légèreté et l’imprévoyance par un long plan-séquence. Ce personnage illustre le passage à l’âge adulte, son entourage la rassure et l’aide à bâtir sa vie… ou la salle de bains de sa grand-mère. Cette obsession à remplacer la baignoire de sa grand-mère (personnage incarné par Claude Gensac) par une douche est un défi symbolique : construire quelque chose de concret pour pouvoir avancer dans sa vie de jeune adulte. En effet, pour compenser l’irrégularité de la vie de la jeune fille, les plans du film privilégient souvent les formes géométriques. 
Cette comédie est une autocritique où ressortent les rêves enfantins et heureux de cet adorable et attachant personnage qui a décidé de mener une vie sans prise de tête et remplie d’amour. 



Maureen MARTIN

Festival d'Angers : les critiques des élèves > Fish Tank d'Andrea Arnold


Katie Jarvis dans Fish Tank (2009) d'Andrea Arnold



L'aquarium explose, une évasion :

Fish Tank, un beau drame social orchestré par André Arnold. La réalisatrice fait le portrait de Mia, une adolescente issue d’un milieu très modeste. Du titre, on pense à un petit poisson bloqué dans un aquarium qui tente de sortir de sa condition, et de ce déterminisme social afin de rencontrer un monde nouveau, l’océan. L'actrice non-professionnelle Katie Jarvis nous démontre toute son ingéniosité, grâce à une interprétation forte en émotion. Du fait de son non-professionnalisme, elle procure une plus grande sensibilité et permet d'exprimer les émotions avec plus de réalisme et naturel (en effet elle s'inspire de sa propre vie pour jouer). C'est une fille totalement perdue qui, sous un air de dureté et d’agressivité, essaye de trouver son identité et d’affronter les passages obligatoires de l’adolescence tels que l’amour, le conflit familial, l’apprentissage de la confiance en soi… En effet, le moment de l’adolescence, plein de perturbations, est un instant de métamorphose entre l’enfance et l’âge adulte. On assiste entre autres à sa recherche d'une présence paternelle qui se retrouve dans l’arrivée du nouvel amant de sa mère et qui va chambouler des repères déjà très instables, créant ainsi un lien ambigu entre les divers protagonistes. Mia, afin d’échapper à son univers condamné, tente de réaliser ses rêves. Cette idée est représentée par la belle image du cheval enchaîné dans un milieu insalubre. Malgré ses incertitudes, elle est pleine d’espoir. Cet espoir et ce désir d'évasion sont traduits par le hip hop, un moyen de mouvement et de langage qui est l’un des moteurs principaux de la narration. De nos jours considéré par certains comme ringard, il est pourtant le langage d’une grande partie de la population de cette époque. La danse,,élément central du film, nous permet d’entrevoir son monde d'une manière différente, plus poétique, malgré une atmosphère plutôt dure. La caméra exprime avec merveille ce langage du corps telle une poésie avec des ponctuations « d’insultes affectueuses ». Tandis que Mia parvient à grandir et à s’émanciper de ce milieu voué à la médiocrité, sa mère, elle, tente de revivre sa jeunesse perdue avec un grande dépendance aux hommes, jalousant l’adolescence de sa fille. Le désœuvrement de sa mère, et la relation conflictuelle mère-fille qu'elles entretiennent sont joliment filmés, avec une photographie très juste et certains moments intenses tels que la dernière scène entre Mia, sa mère, et sa soeur; une danse clôturant leur relation.
Drame d'une intense beauté, porté par une énergie folle et une mise en scène sensible, Fish Tank est aussi un film de paradoxes, comme le montre par exemple la scène où les deux soeurs s'embrassent en se disant " I hate you ". L’un des seuls reproches que l’on pourrait faire au film est le fait q’il soit quelque peu prévisible, mais cela ne modifie pas fondamentalement la vision que le spectateur a du film et l’émotion qui s’en dégage.

Charlotte Pineda