Un obus partout de Zaven Najjar est un film d'animation
L'histoire se déroule au Liban, plus précisément à Beyrouth, en 1982. La ville est alors divisée en deux par la guerre. Un pont relie ces deux parties ennemies, mais ce même pont est surveillé par des hommes armés qui abattent tous ceux qui tentent de le traverser. Notre protagoniste, Gabriel, souhaite retrouver sa fiancée qui est de l'autre côté. Il va profiter du commencement de la coupe du monde pour tenter de traverser le pont en voiture.
Un obus partout est un film utilisant les ombres chinoises. Bien sûr, ce n'est pas le seul à pratiquer cette technique, puisque, par exemple Michel Ocelot l'utilise dans son film Princes et Princesses ou encore dans Dragons et Princesses.
Les films d'animation doivent correspondre à des critères différents des films dit "classiques". Les dessins doivent être réussis et ils doivent être charismatiques puisque ces dessins remplacent des acteurs. Les décors sont également représentés en ombres chinoises. Les couleurs principalement utilisées sont donc le noir et le rouge.
Il faut savoir qu'Un obus partout est un court métrage qui ne dure que neuf minutes mais en seulement neuf minutes, l'intrigue est bien exposée et ces neuf minutes nous laissent une impression durable.
Pour moi ce film dénonce l'absurdité de la guerre : ici, la simple traversée d'un pont relève du miracle, ce qui est assez représentatif des conditions de vie et d'insécurité des habitants de Beyrouth. Malgré un sujet très sérieux, ce film (quoique réaliste) reste abordable, même s'il ne convient pas à toutes les tranches d'âges. La réalité décrite frappe et marque profondément le spectateur.
Pour moi, ce court métrage est une vraie réussite !
Aude Carrat
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire