Voici maintenant la critique d'un film américain indépendant, Kumiko, the treasure hunter (2014) de David Zellner, par Marco Perez, qui n'a pas vraiment apprécié ce film pourtant admiré par d'autres... Le film sortira prochainement en salles.
Un caillou dans la chaussure du cinéma
Le voyage de cette jeune Japonaise tient moins de l'épopée fantaisiste que de l'échec cinématographique monumental. Le scénario livrait pourtant quelques belles promesses, et la réalisation offre des plans-séquences nous plongeant dans une atmosphère contemplative intéressante, face aux paysages enneigés. Hélas, le film nous propulse dans un ennui presque illégal en multipliant les scènes sans intérêt. L'histoire choisit de s'arrêter sur un monde de détails freinant la progression d'un personnage vide d'intérêt, et muni, à coup sûr, d'un quotient intellectuel lamentablement faible. D'immenses détours allant du petit lapin roux à l'agent de police en passant par des crachats dans une tasse de thé enterrent le film dans une bouillie fade et inconsistante.
L'apogée de ce trop-long-métrage fut sans hésitation l'écran du générique de fin - bien qu'il soit choquant de constater qu'autant de personnes aient accepté de participer à ce projet.
La fin du film se veut intellectuelle, en mettant le spectateur dans le doute. Certains proposent une interprétation ancrant le film dans l'univers du rêve, d'autres comprennent que le seul moyen d'y voir du rêve était de dormir pendant la séance.
Marco Perez
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