Le mercredi 31 janvier, les élèves de l'option cinéma ont assisté à la projection de Starship troopers (1997) de Paul Verhoeven au cinéma La Clef.
vendredi 9 mars 2018
Projection de Starship troopers de Paul Verhoeven au cinéma La Clef
dimanche 4 mars 2018
Critique du film d'animation Poles apart, par Oscar Berlioz
Critique de film : poles apart
Poles
Apart est
un film d'animation Stop-Motion de 12 minutes qui se déroule dans un paysage
arctique en déconstruction. Il raconte l'histoire d'une amitié improbable entre
un ours polaire affamé, Nanuk, et un Grizzly enthousiaste, Aklak.
J’ai choisi d’analyser ce court métrage car il
m'a esthétiquement bluffé, tout d’abord par son style visuel qui lui donne une
dimension poétique (le paysage arctique donne l’impression d’une étendue
infinie de blanc), le design et l’animation des ours est aussi spectaculaire (notamment
les poils des ours qui réagissent au vent). Le court métrage arrive à lier plusieurs
atmosphères différentes : l’ours polaire est affamé, il est mis en scène de
façon horrifique presque bestiale. On peut voir dans la mise en scène un
rapport à la bête, au côté animal de l’ours. Le grizzly est, lui, beaucoup plus
humanisé : il a des vêtements, il fait de la guitare… La mise en scène du personnage
est détachée et amusante. Paloma Baeza joue donc entre ces deux atmosphères
durant le court métrage.
L’histoire est elle aussi très intéressante.
Bien qu'anodine à première vue, on peut y voir une approche différente, et
percevoir le grizzly comme une métaphore de l’insouciance qui se confronterait
à la hargne de l’ours blanc qui vit dans des conditions extrêmes. En cherchant
à humaniser les personnages, l’histoire de Poles
apart réussit à nous faire réfléchir sur des problématiques actuelles.
samedi 3 mars 2018
Critiques de Tout sur ma mère par Elena Brunet-Rapeaud et Volodia Breitman-Ferri
TOUT SUR MA MÈRE
- Le Film époustouflant d'Almodóvar -
Le film Tout sur ma mère, de Pedro Almodóvar, marque, en 1999, un tournant dans
l'oeuvre cinématographique du réalisateur espagnol. Après s'être, pendant vingt ans, livré à la
représentation de types sociaux le plus souvent extrêmes, c'est un tout autre univers que celui
dévoilé par l'impressionnant long métrage Tout sur ma mère.
Manuela, infirmière, vit avec son fils de dix-sept ans à Madrid. Lorsque, le jour de ses
dix-huit ans, elle l'emmène à la représentation d'Un tramway nommé désir, il tente d'obtenir un
autographe de sa comédienne fétiche et se fait renverser par une voiture puis succombe à ses
blessures. Détruite, Manuela décide de partir à la recherche du mystérieux père de son fils,
resté à Barcelone, ville qu'elle a quittée il y a plus de dix-huit ans. Le spectateur suit donc
Manuela dans un périple mouvementé à travers la ville espagnole, marqué par des retrouvailles
et des rencontres parfois improbables et inoubliables.
Dès les premières images, une avalanche de couleurs, vives et contrastées, envahit
l'écran et submerge le public. Cette habile manipulation de l'image, des plans et des couleurs
motive et anime l'intrigue tout au long du film et confère une dimension parfois poétique à
l'oeuvre. À ces associations visuelles stupéfiantes s'ajoute une imbrication parfaite de la musique
aux plans. Ainsi, c'est la découverte d'un univers clos, où tout est parfaitement calibré et ajusté pour permettre au spectateur d'y entrer. On ne sort pas de la projection en disant de ce film que
« la musique était bien » ou encore que « les images étaient merveilleuses » : on ne peut
qu'affirmer « quel incroyable voyage ! ». Car oui, c'est un véritable voyage, une véritable
aventure que propose Pedro Almodóvar dans son film Tout sur ma mère. Le spectateur est
emmené par Manuela, accompagné par son personnage, impliqué avec elle dans ses recherches,
partage sa vie le temps du film, est touché par son histoire.
D'ailleurs, aucune autre actrice n'aurait pu incarner le personnage de Manuela aussi bien
que Cécilia Roth. Le public fait la rencontre de Manuela et non de son personnage. Cécilia Roth
parvient à s'approprier magnifiquement le personnage de Manuela, elle partage toutes ses
émotions, ses peines, ses joies, et les transmet au spectateur. Son visage particulièrement
bouleverse, car expressif et sincère. Le spectateur s'attache et s'identifie à Manuela et aux
personnages de son entourage ; l'accompagne, la soutient.
Une autre dimension tout à fait incroyable et passionnante du film, serait la place
accordée aux travestis et aux liens qui les unissent à Manuela. C'est un aspect touchant, qui de
plus, est traité avec un naturel et une légèreté exceptionnels, et ouvre les portes d'un monde
tolérant et bienveillant, source d'espoir.
Par Eléna Brunet-Rapeaud
Volodia Breitman-Ferri
Critique de Tout sur ma
mère de Pedro Almodovar
Esteban
vit seul avec sa mère, Manuela. Écrivain en herbe, il commence son premier
roman qui parlera de sa mère ainsi que de l’absence de son père dont l’identité
lui est inconnue. Le jour de ses dix-sept ans, il va avec sa mère au théâtre
voir la représentation d’un Tramway nommé
désir qu’elle a interprété plus jeune
avec le père d’Esteban. Ils attendent la vedette de la pièce pour obtenir son
autographe mais en poursuivant la voiture de la star, Esteban se fait
mortellement renverser par une autre voiture. Dévastée, Manuela quitte Madrid
et rejoint Barcelone où elle sera confrontée à son passé pour retrouver le père
d’Esteban devenu une femme appelée Lola.
Au
premier regard, ce film pourrait paraître comme un cliché de mélodrame, mais le
contraste avec l’univers coloré et décalé d’Almodovar change bien des choses.
On y retrouve Cecilia Roth dans le rôle d’une mère en deuil à la recherche du
père de son enfant, Marisa Parades (qui avait déjà brillé dans Talons Aiguilles) interprétant une actrice lesbienne amante d’une toxicomane, Antonia San
Juan dans la peau d’une ex-prostituée transsexuelle et la jeune Pénélope Cruz
qui débute à peine une longue histoire d’amour avec le cinéma d’Almodovar
jouant une religieuse séropositive.
Tous
ces drames accumulés devraient faire fondre en larmes les spectateurs les plus
sensibles, mais ce surplus de négativité est compensé par une légèreté et un
humour irrésistible. La mort étant constamment présente, le film est pourtant
plein de vie et d’espoir, les disparitions sont remplacées par les
retrouvailles, les rencontres, les naissances… Les personnages sont soudés,
pleins d’amour et préfèrent la joie de vivre aux regrets et aux chagrins.
Une
nouvelle fois, Pedro Almodovar nous apporte une bonne bouffée d’air frais méditerranéen
avec ce petit chef-d’oeuvre et l’on en ressort avec la joie de vivre et le
sourire aux lèvres.
vendredi 2 mars 2018
Critique des Amants passagers, par Arsène Bourgeron
Le film qui va vous
envoyer dans les airs
Les Amants passagers, de Pedro Almodovar, est une comédie qui porte
sur les choix compliqués de la vie.
Coincés dans un avion pendant plusieurs heures
à cause d’un train qui a déraillé sur la piste d’atterrissage, les passagers de
la 1ère classe (Lola Duenas, Cécilia Roth, José Maria Yazpik,
Guillermo Toledo), les stewards (Javier Camara, Carlos Areces, Raul Arévalo) et
les pilotes (Hugo Silva et Antonio de la Torre) sont condamnés à rester ensemble.
Ils devront apprendre à se supporter les uns les autres, malgré certains
conflits, car il n’y aucune issue possible. Pour tuer le temps, ils apprennent
donc à se connaître. Il y a un téléphone dans l’avion et les passagers s’en
servent pour prévenir leur entourage. Problème : ces appels téléphoniques se
font sans aucune intimité, puisque tout le monde peut entendre la conversation.
Ceci permet à chacun de connaître la vie des autres. Dans ce film, les
personnages se remettent beaucoup en question sur tous les sujets possibles (orientation
sexuelle, choix fiscaux, choix de métier…).
La
fin du film est assez étrange, puisque quasiment tous les personnages ont un
rapport sexuel les uns avec les autres. C’est assez inattendu, et en tout cas
je ne pensais pas qu’on en arriverait là. Pour ma part, j’ai trouvé ça drôle,
mais je sais que d’autres personnes ont pu être choquées de voir ce finale.
Malgré
une fin assez étrange donc, j’ai bien aimé ce film, j’ai bien ri, surtout au
moment de la chorégraphie des stewards sur I’m so excited. Je
recommande ce film aux personnes qui aiment les comédies. Ce n’est pas le plus
grand film d’Almodovar, mais cela reste un bon film.
Arsène Bourgeron
Critique de Valley of Shadows par Emile Fagard
Valley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen
Jonas Matzow Gulbrandsen nous fait découvrir la Norvège à travers son film Valley of Shadows.
Synopsis :
Aslak (Adam Ekeli), un petit garçon blond qui a entre sept et huit ans vit avec sa mère dans la campagne norvégienne. Nous ne savons rien de son père et apprenons au cours du film que son grand frère que nous n'avons jamais vu meurt.
Quand il quitte sa mère, c'est pour aller retrouver son ami qui a quelques années de plus que lui.
Un jour qu'ils sont seuls, ils découvrent un cadavre de mouton et son ami développe sa théorie du loup-garou. Dès lors, Aslak est très perturbé et s'intéresse aux loups-garous. Quand il décide de partir dans la forêt à la recherche de son chien qui s'est enfui, il se lance dans une aventure qu'il n'est pas près d'oublier...
Critique :
Ce film m'a séduit par son ambiance calme et la beauté des images ; un magnifique paysage nordique apparaît sous nos yeux : des montagnes, de vastes forêts, des cours d'eau et des grandes étendues de neige.
Cependant, j'ai trouvé que le scénario était à retravailler, car le personnage du frère n'apporte rien au film étant donné qu'il n'apparaît jamais à l'écran et que la mère n'en parle presque jamais.
Néanmoins, le jeu d'acteur du personnage principal m'a beaucoup plu et je recommande ce long métrage à tous ceux qui sont amoureux de la Norvège et ceux qui ont envie de découvrir un nouvel univers.
Emile Fagard
Critique de O meu pijama, par Marie Bignon
O MEU PIJAMA, DELICAT ET MYSTERIEUX
O meu pijama est un court métrage portugais
réalisé par Maria Gonçalves, étudiante de l’Escola Superior de Teatro e Cinema.
On y assiste au changement définitif que subit la relation entre deux sœurs
jumelles, Sara et Helena. Ce film aborde avec délicatesse les thèmes du passage
à l’âge adulte et de la fraternité.
Un soir, alors que leurs parents sont partis fêter leur
anniversaire de mariage, les deux fillettes sont laissées sous la garde de leur
voisin Vincent. Celui-ci, dès son arrivée, brise l’équilibre et la complicité
que l’on avait sentie entre les deux sœurs dans les premières scènes. Il
incarne déjà leur éloignement.
Le court métrage débutait sur une jolie scène fraternelle, où
les deux sœurs jouaient dans une piscine. Impossible de ne pas noter l’affectueuse
complicité les unissant, lorsque Sara confie à sa sœur un secret (dont on ne
saura jamais rien).
Sara veut tout de suite plaire à Vincent, faire plus grande
que son âge. La première rupture qu’elle marque entre Helena et elle consiste à
changer de pyjama, pour qu’il les différencie. Au cours du film, la rupture se
marque de plus en plus lorsque Sara joue le rôle d’une mère auprès d’Helena en
la rassurant.
La scène finale pourrait être née de l’imagination d’Helena,
et marquer la séparation finale entre les deux sœurs, l’une restant auprès d’un
garçon, voyant naître les premiers signes du passage à l’âge adulte et de sa
sexualité, et l’autre refusant d’accepter ces changements. Ce pourrait
d’ailleurs être sa peur de grandir qui est symbolisée par le vase qui tombe,
lorsque les enfants jouent au ouija. Le fait que sa
question ait fait réagir les « fantômes » prouve qu’elle est la seule
à y croire et montre son côté encore enfantin.
Le film est tourné uniquement en plans fixes ce qui en
ralentit le rythme, comme pour marquer la lente séparation au fil de la nuit.
Les couleurs sont froides et assez douces. Ces procédés aident à aborder des
thèmes plutôt classiques de manière originale et sensible, ce qui m’a beaucoup
plu.
Le court métrage a été sélectionné dans la catégorie
« nouveaux talents » du festival français FIPA à Biarritz, cette
catégorie rassemblant « des œuvres de personnes talentueuses dont les choix
artistiques sont hautement personnels, originaux et ambitieux ». Je trouve que
l’ambiance du film correspond bien à cette description : les choix
scénaristiques semblent très personnels, parfois même trop, car il est
difficile de donner un sens à certaines scènes, comme celle du secret ou celle
du chien à la fin. Mais les acteurs et l’atmosphère m’ont plu et la sensibilité
de la relation entre Sara et Helena m’a touchée.
Critique d'un court métrage chinois vu au festival d'Angers par Lucas Sevault
Critique d'Avant le Bac de Chen Yifei
Avant le bac ( où Instrument d'adulte dans le programme
du festival d'Angers) de Chen Yifei est l'une de mes plus grosses découvertes
du Festival d'Angers.
Nous retrouvons ici trois élèves qui, dès le début du film, sont convoqués
chez le principal de leur lycée, étant accusés d'avoir cassé une voiture qui
était sur le parking de leur campus. En effet, pour fêter la fin de leurs
examens, les trois élèves avaient organisé une soirée dans leurs chambres qui
ne seraient bientôt plus les leurs étant donné qu'ils allaient tous partir dans
de grandes Universités. Mais suite à cette soirée, ils n'ont plus aucun
souvenir, et ils disent ne pas savoir qui a cassé la voiture alors qu'ils
étaient les seuls dans le lycée ce soir-là. Le problème est qu'ils risquent de
perdre leur place à l'Université s'ils ne dénoncent pas celui qui a commis ce
délit. Durant tout le court métrage, nous allons donc suivre les trois étudiants
à travers leurs tourments, se rappelant petit à petit cette soirée, et nous
allons au fur et à mesure découvrir qui est à
l'origine de cet accident, et qui va finir par être dénoncé et par
perdre sa place.
Etant un grand fan de la culture asiatique, je trouve que le film
illustre bien la scolarité dans les pays asiatiques. En effet, dans ces pays,
les études sont quelque chose de très important, beaucoup plus important que
dans certains pays et justement le fait qu'on puisse empêcher l'un des trois
protagonistes d'intégrer son université crée une sorte de psychose chez les
personnages. Au départ, on voit bien que les trois personnages sont très
proches, mais progressivement ils se détachent les uns des autres car ils
savent que leur avenir est en jeu et ils ne veulent pas porter ce fardeau sur
leurs épaules.
Ensuite, je trouve que les personnages sont très bien traités, surtout
le personnage qui veut intégrer une école de policiers. On arrive vite à
comprendre ce qu'ils ressentent, on sent leur stress, leurs désillusions. Ce
travail est fait aussi grâce aux flashbacks qui nous permettent d'avoir une
vision du groupe avant et pendant la soirée. On peut voir qu'ils voulaient tous
réussir, qu'ils étaient tous soudés et que l'entraide était présente.
Ce film me fait beaucoup penser aux mangas de style
"School-life", car il s'agit d'une sorte d'enquête
"policière" qui se déroule dans un lycée avec l'archétype de l'élève
très intelligent qui se fait prendre comme bouc-émissaire, celui de l'élève
dissident qui ne travaille pas beaucoup et qui essaye de tout mettre sur le dos
de l'élève intelligent, et enfin celui de l'élève modèle qui est adoré de tout
le monde, qui est très bon tant en cours que dans ses activités sportives, et
qui est incroyablement bon, car il est pris de remords durant tout le film. Cet
accident le pousse dans ses derniers retranchements et il est constamment en train
d'hésiter entre le bien qui serait de se dénoncer et le mal qui consisterait à accuser
son ami.
Ce film m'a vraiment beaucoup plu et m'a fait ressentir quelque chose
de très fort, peut être parce que justement j'ai réussi à plus me mettre dans
la peau des lycéens étant donné qu'ils sont comme nous, pleins de rêves et
soucieux de leur avenir.
Le seul bémol que j'ai trouvé à ce film, ce sont les sous-titres qui
étaient très mal faits et qui parfois ne voulaient rien dire, mais sinon tout
de A à Z me fait aimer ce film.
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