jeudi 30 avril 2015

Impressions des élèves de Première de l'option cinéma sur L'Echine du diable de Guillermo del Toro (2001)


Le vendredi 6 février 2015, les élèves de la section européenne espagnol, de l'option cinéma, et plusieurs classes du lycée Rodin (dans le cadre du cours d'espagnol, de français ou d'histoire) ont assisté à la projection de films espagnols sur la guerre d'Espagne et le franquisme au cinéma l'Escurial, présentés par Pietsie Feenstra, enseignante à l'Université Paris III.


Cette manifestation a été organisée en partenariat avec les Cinémas Indépendants Parisiens et a bénéficié d'une subvention de la Région Ile-de-France.



Les élèves de Première de l'option cinéma ont écrit leurs impressions sur L'Echine du diable (2001) de Guillermo del Toro.


            Nous avons récemment pu voir L'Echine du diable réalisé par Guillermo del Toro en 2001. 
            J'ai trouvé que ce film était particulièrement bien réalisé, dans le sens où l'on ressentait avec force le suspense que le réalisateur a voulu insuffler à son film. Tout ce qui est caché, mystérieux, nous donne envie d'aller plus loin dans l'histoire. 
            Par ailleurs, le casting est particulièrement bien réussi : les enfants interprètent leurs personnages de façon extraordinaire. 

            Enfin, j'ai d'autant plus aimé le contexte historique du film qu'il a été très bien représenté, sans pour autant empiéter sur l'argument principal. Il nous a d'ailleurs été bien expliqué par l'intervenante, Pietsie Feenstra, qui a présenté le film avant la projection.
Diane Brugière


            J'ai beaucoup apprécié ce film. Il parle du réel à travers la fiction, mais l'intrigue est tellement prenante que l'on en oublie parfois le contexte. Le jeu des acteurs, notamment celui de Jaime, est à la fois intriguant et ambigu, et j'ai également beaucoup apprécié le personnage de Casarès qui, malgré son côté bienfaisant et docile, cache en réalité une montagne de secrets. Dans l'ensemble, ce film m'a beaucoup plu.
Hugo Nangeroni


            J'ai beaucoup apprécié ce film, dont l'histoire est vraiment prenante. Même si l'action se passe pendant la guerre civile en Espagne, on ne voit pas trop le côté historique, mais plutôt l'aspect fantastique. En effet, l'histoire tourne autour d'un mystère que l'on découvre petit à petit, et comme il est question de fantôme, on rejoint là la dimension fantastique.
Ariane Courtois


            Je garderai un souvenir très positif de ce film. La violence qui tient au propos sur la guerre civile s'intègre très bien à l'histoire du film. Ainsi, tout en comprenant le contexte historique, nous avons le temps de nous attacher aux personnages présents dans l'orphelinat. Si je devais critiquer un seul aspect de ce film, ce serait le nombre de gros plans sur les victimes de l'incendie. Certes, cela évoque la violence de la guerre civile, mais je trouve leur usage abusif.
            Dans l'ensemble, j'ai tout de même apprécié la projection de ce film et je l'ai trouvé très intéressant dans sa façon d'évoquer des faits historiques.
Ulysse Nabet

            Ce film de Guillermo del Toro est son troisième long métrage. Il raconte le combat de Carlos, un enfant, à l'orphelinat, suite à la mort de son père durant la guerre d'Espagne.
            L'Echine du diable évoque la notion de spectre selon différents points de vue. On peut ainsi observer que tous les personnages sont hantés. De plus, l'histoire, qui nous est racontée par un fantôme, présente elle-même deux spectres : le fantôme de Santi essayant de prendre une revanche sur celui qui l'a tué, et le fantôme du docteur. Cependant, si le fantôme suscite d'abord la peur et l'angoisse chez le spectateur, par la suite nous comprenons que le véritable méchant du film est incarné par un humain, le concierge de l'orphelinat.
Thomas Pelatan


            J'ai beaucoup apprécié ce film qui, selon moi, porte la marque de fabrique de son réalisateur par plusieurs aspects.
            Tout d'abord, la place des enfants, dont le jeu et le rôle n'ont rien de niais ni de surfait. Ils sont livrés à eux-mêmes, forcés de quitter le monde de l'enfance, occupant ainsi un rôle aussi important qu'un adulte.
            Ensuite, chaque personnage est doté d'une part sombre et la plupart d'entre eux cachent un secret. Tout gravite autour de l'univers de la guerre, symbolisée par la bombe tombée au beau milieu de la cour de l'orphelinat. Le film allie avec aisance et réalisme le monde de la guerre et le monde fantastique, soulignant ainsi avec force la violence engendrée par la guerre.
            Enfin, toute l'intrigue est racontée comme une histoire de fantôme, qui prend une résonance très intéressante à partir du moment où on l'associe aux souvenirs de la guerre. Et bien sûr, les effets spéciaux ainsi que le jeu des acteurs ont fortement contribué à mon opinion positive sur le film.
Inès Atek


            Ce film m'a énormément fait penser au Labyrinthe de Pan, du même réalisateur, tout d'abord parce que le contexte historique est le même : la guerre civile d'Espagne. De plus, ce film allie lui aussi une intrigue fantastique et un arrière-plan historique. C'est donc cette alliance des deux genres qui m'a plu et surpris.
            En outre, les effets spéciaux sont très bien faits, et le jeu des acteurs m'a semblé irréprochable, malgré leur jeune âge pour certains.
Guillaume Maurice


            Ce film est intéressant et divertissant, avec une histoire bien construite et de bons acteurs. Les effets spéciaux sont très bien réalisés, en particulier le fantôme, représenté tel que l'on verrait un enfant sous rayon X. Le parallélisme entre la scène de cours (sur la Préhistoire et la chasse du mammouth) et le moment où les enfants tuent le surveillant à la recherche de l'or, est particulièrement bien trouvé et donne au film tout son sens : seul, on arrive rarement à quelque chose, et l'entraide est donc nécessaire. D'ailleurs, le fantôme voulant se venger n'y arrive qu'avec l'aide du personnage principal, et le vieil homme aide les enfants à s'évader. Enfin, en espagnol le mot "fantôme" se dit "fantasma", ce qui ressemble à "fantasme". La langue espagnole, par cette manière de nommer les fantômes, n'essaierait-elle pas de traduire cette fascination pour la mort et pour l'au-delà ? Un film à voir, en tout cas !
Léo Legros


            Lors de la présentation du film, on nous a expliqué les objectifs du réalisateur en matière de maquillage, d'effets spéciaux… Malgré tout, j'ai trouvé que l'on franchissait parfois les limites du respectable et du réalisme, avec ce sang qui coule sans fin. Par ailleurs, l'intrigue est originale, les acteurs sont très bons, voire excellents, en particulier les enfants.
            En ce qui concerne la construction du film, j'ai trouvé le début un peu long, mais la dernière demi-heure incroyable, le suspense étant à son comble et les spectateurs totalement captivés. En outre, le contexte historique est très bien reconstitué, on y croit et il n'y a pas de fausses notes.
            Dans l'ensemble, je reste quand même très partagée entre des points très positifs et des points négatifs qui empêchent le film d'être excellent comme il promettait de l'être.
Léa Kheder


            Bien que le film traîne un peu en longueur au début, il devient rapidement très plaisant à regarder. Sans tomber dans le gore ou le trash, il arrive à nous faire peur. La dimension historique du film est également très intéressante. En effet, la guerre civile espagnole est une période qui est très peu traitée au cinéma. A travers les yeux d'un enfant, on observe ici les injustices, la violence, mais aussi l'entraide qui ont existé durant cette guerre. D'un point de vue esthétique, L'Echine du diable est irréprochable. De même, le jeu des acteurs, particulièrement celui des enfants, est parfait. Le jeune Fernando Tielve (Carlos) fait preuve d'une grande maîtrise et montre qu'il possède une qualité d'interprétation rare pour son âge. De plus, la représentation du fantôme au moyen d'effets spéciaux est de très bonne qualité.
Maxime Delacotte


            J'ai bien aimé ce film, dont les couleurs étaient superbes et donnaient une belle ambiance. Même si le film était tourné en un lieu unique, il ne donnait jamais un sentiment de monotonie ou d'ennui.
            Par moments, on éprouvait de la peur. Tout d'abord, la maison était isolée dans un paysage désertique, ce qui montrait que si quelque chose se passait, il n'y aurait aucune aide extérieure possible. On le voit d'ailleurs au cours du film, lors de l'incendie : aucune aide ne vient et c'est effrayant.
            La scène qui m'a le plus marquée est celle de la dispute entre Carlos et Santi. Carlos va dans la cuisine et tombe sur Santi qui veut lui parler. Effrayé par ce dernier qui veut lui parler, Carlos part en courant. Mais il n'arrive pas à lui échapper, car Santi traverse les murs. Il se cache alors dans un placard et regarde à travers la serrure pour voir s'il est toujours là. Un long moment de suspense passe, et l'œil de Santi apparaît brusquement.
            Ce film fait partie de mes films préférés parmi ceux que nous avons vus à l'Escurial.


Laure Fletcher

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