Les élèves de Première de l'option cinéma ont travaillé sur des films qui mettent en scène des personnages de journalistes et expriment donc leur vision de la place du journalisme dans la société. Ce travail a été présenté sous forme d'affiches exposées dans le hall du lycée.
Voici le travail de Judith Policar sur Meet John Doe - L'Homme de la rue (1941) de Frank Capra :
SYNOPSIS
Ann Mitchell, jeune journaliste se révolte après avoir
été victime d’une vague de licenciement dans le journal The Bulletin. Son patron veut de la dynamite, elle décide donc de
lui donner de la dynamite en inventant de toutes pièces une histoire qui va
toucher tout le monde. Elle imagine ainsi un personnage, John Doe, qui aurait
écrit une lettre au journal pour annoncer qu’il allait se suicider le 24
décembre suivant. Au vu du bruit que fait l’histoire, le patron d’Ann la fait
revenir. Ils embauchent un clochard pour jouer le rôle de cet inconnu. Des
clubs sont créés pour le soutenir.
Ce film montre à quel point le journalisme peut, à
travers une seule fausse lettre, changer la vie de beaucoup de personnes.
FRANK
CAPRA (1897-1991)
Il était réalisateur, scénariste et producteur italien
d’origine mais nationalisé américain. Il a tourné avec des acteurs tels que
James Stewart dans It’s a Wonderful Life
en 1946 pour lequel il aura le Golden Globes du meilleur réalisateur ou encore
avec Cary Grant avec Arsenic and Old Lace
en 1944 et même Clark Gable avec It
happened one night en 1934 pour lequel il a eu l’Oscar du meilleur
réalisateur.
Comme Hitchcock, il a lui même fait le remake de deux de
ses films : d’abord il réalise Broadway
Bill en 1934 et Riding High en
1950, puis il réalise en Lady for a Day
en 1933 et Pocketful of Miracles en
1960.
Capra a également
été un documentariste engagé et patriote, avec la mythique série Pourquoi nous combattons, commandée par
l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale.
L'esprit du
cinéma de Capra, c'est bien sûr son attention portée aux injustices sociales et
aux dysfonctionnements de la société américaine, perturbée par la crise
économique de l'époque.
LA FIGURE
DU JOURNALISTE DANS LE FILM
Ann Mitchell interprétée par Barbara Stanwyck est une
journaliste de presse écrite qui travaille pour le journal The Bulletin dans la rubrique des faits divers. Elle apparaît
principalement à l’extérieur de son bureau à l’exception de quelques scènes au
début du film où on la voit dans la rédaction du journal. Après on la voit dans
d’autres bureaux : avant le passage de John à la radio ou chez D.B Morton
(homme d’affaire qui les aide).
Le journalisme est
présenté comme un métier tout d’abord difficile, puis comme quelque chose qui
est capable de faire croire au monde ce qu’il écrit. Il est également capable
de changer le monde, la vision que les gens ont du monde.
Le rôle du journaliste est central dans ce film car sans
lui cette histoire n’aurait jamais eu lieu.
Le film met en scène le journalisme sous l’angle de la
manipulation de l’information, la recherche du scoop et du fait divers.
En voyant ce film, on peut se demander s’il faut toujours
croire ce que la presse nous dit.
CITATION
I don’t read papers, and I don’t listen to radios
either. I know the world’s been shaved by drunken barber, and I don’t have to
read it.
Frank Capra
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