dimanche 14 février 2016

Festival d'Angers : les critiques des élèves > Baden Baden de Rachel Lang

...ou comment un premier long métrage, à la toute fin d'une journée très chargée en projections, séduit tous les élèves !
Ci-dessous, deux critiques de ce film :




Baden Baden ou la volonté de la baignoire


     Une jeune fille de vingt-six ans, Ana, rentre chez elle à Strasbourg après un an passé à Londres où elle était chauffeur sur un plateau de tournage. Elle y retrouve ses habitudes, ses amis, ses amours, sa famille et surtout sa grand-mère. Rachel Lang, dans son premier long métrage, montre à quel point un personnage de vingt-six ans, par son caractère et son comportement, peut être proche de son spectateur.
     En effet, cette toute jeune femme semble avoir gardé la légèreté de ses années lycée. Elle passe l’été chez elle sans se soucier de sa vie professionnelle. Elle évoque la possibilité de « faire des ménages » pour subvenir à ses besoins financiers, sur le même ton qu’un lycéen annoncerait faire du baby-sitting pour avoir de l’argent de poche. Par sa frivolité et les histoires amoureuses qui rythment le film (Ana retourne, contre l’avis de tous, auprès de son ex petit-ami), ce film est comme un vent de fraîcheur qui vient charmer le spectateur avec tout son humour et sa vivacité.
    Bien que léger dans son propos, ce film est pourtant touchant et ne laisse pas indifférent. La réalisation reste simple mais efficace et réussit à séduire le spectateur en lui faisant aimer les personnages présentés. Les quelques péripéties et touches d'humour viennent souligner et confirmer la réussite de cette comédie accessible et plaisante pour tous. Ce film est une véritable célébration de l'insouciance et un hymne à la jeunesse.

Solène Colin
Kiara Dos Santos


Baden Bad and ?

Ana, vingt-six ans, habite à Strasbourg. Elle essaie de se débrouiller durant un été en exerçant des petits boulots comme chauffeur sur un tournage à l'étranger. C'est une fille un peu perdue qui ne prend pas ces travaux au sérieux et qui, par conséquent, est vite remplacée. La nonchalance de ce personnage ne m'a pas agacée car elle ne subit pas sa vie, elle suit seulement ses envies. Elle a d'ailleurs comme projet, tout au long du film, de remplacer la baignoire de sa grand-mère par une douche, celle-ci étant malade. C'est une fille un peu marginale qui n'a que faire des conventions sociétales, ne se maquille jamais, arbore une coupe à la garçonne, et laisse voir une pilosité apparente. Bien dans son corps et dans son esprit, cette jeune femme traverse tout de même des moments de doute face à la question de l'amour et de la mort.


Léna Frenc




La jeune réalisatrice Rachel Lang reste fidèle à son actrice « grigri », Salomé Richard, qui fait son apparition dans la totalité de ses courts métrages. Dans Baden Baden elle incarne le personnage d’Ana, une jeune femme désinvolte et aux poils sous le bras. Nous sommes directement plongés dans son univers qui exprime la légèreté et l’imprévoyance par un long plan-séquence. Ce personnage illustre le passage à l’âge adulte, son entourage la rassure et l’aide à bâtir sa vie… ou la salle de bains de sa grand-mère. Cette obsession à remplacer la baignoire de sa grand-mère (personnage incarné par Claude Gensac) par une douche est un défi symbolique : construire quelque chose de concret pour pouvoir avancer dans sa vie de jeune adulte. En effet, pour compenser l’irrégularité de la vie de la jeune fille, les plans du film privilégient souvent les formes géométriques. 
Cette comédie est une autocritique où ressortent les rêves enfantins et heureux de cet adorable et attachant personnage qui a décidé de mener une vie sans prise de tête et remplie d’amour. 



Maureen MARTIN

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